C’est finalement à 21h00 que j’ai appuyé sur le bouton «OFF» de ma machine à coudre, débranché le fer et déposé deux nouvelles blouses dans la boite qui contenait déjà des pantalons et des corsages signés Lambertrand que m’avait commandés ma cliente de Chicoutimi.
J’aurai passé toute la fin de semaine dans mon atelier au développement du patron et à la réalisation des deux échantillons de cette blouse. Enfin presque toute la fin de semaine puisque, fidèle à ma nouvelle habitude, je suis allée siroter un latte à l’Inter-café où, durant plus de deux heures, au lieu de bouquiner, j’ai travaillé à mon examen 4 du module 3 en création littéraire. Loin des 1000 mots requis, j’ai toutefois réussi à griffonner la trame du récit, à faire une description physique et morale de mon personnage principal et à jeter sur le papier recyclé de mon cahier, l’échange qui tiendra lieu de dialogue entre mon corpulent héros et son vis-à-vis, un jeune freluquet qui, en fait, l’est tout autant (héros, pas corpulent).
En même temps que ce nouveau mois de mars qui commencera demain, j’entamerai ma semaine zennement en réalisant quelques réparations toutes simples qui m’ont été confiées la semaine dernière et en effectuant une série de retouches sur de mignonnes robes qui partiront en croisière dans moins de dix jours, savamment roulées dans les valises de ma Jéromienne.
Avec le printemps qui s’installera bientôt et qui incitera des Sauverois à acheter de nouveaux vêtements qui seront souvent trop longs, qui en poussera d’autre à faire le ménage de leur garde-robe qui recèle des trucs devenus trop grands ou étrangement trop petits, il y a fort à parier que mes machines n’ont pas fini de faire des heures supplémentaires.
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Sally Fée Contes de Fée Sally Fée Contes de Fée Sally Fée