Invasion de domicile ...

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Tel le Petit Poucet du conte de Perrault, la fourgonnette dont je m'étais débarrassée que j'avais donnée à Frérot au printemps dernier, retrouva sa route, trimballant à son bord quatre Amossois Fée-briles à l'idée de séjourner à Saint-Sauveur toute une semaine.

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Durant quelques jours, l'atelier perdra sa vocation, la chambre d'ami son inutilité et Jules, son latin.

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Mon jardin retentira de cris joyeux, d'éclats de rire et d'histoires à dormir debout ou de blagues déjà entendues, les spécialités de Frérot.

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Nul doute que le houblon sera à l'honneur, place qu'il partagera à l'occasion avec quelques bouteilles de rouge et de blanc, pour le grand bonheur de Lady Dy.

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Les filles s'en donneront à coeur joie et tenteront d'enseigner à leur père le secret d'une "bombe" réussie.

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Même la terrasse, abandonnée depuis qu'elle sert d'espace de rangement pour mes futurs voisins, semble reprendre vie.

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L'heure des vacances a sonné pour moi. Dans quelques minutes je prendrai la route pour aller cueillir, fraîchement descendus d'un avion de British Airways, une Grande-Soeur et un Bôf-Adoré heureux de venir passer l'été dans mon nid et d'assister, par mes fenêtres, à l'édification du leur sur le terrain voisin.

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Août verra aussi se réaliser un projet de "road trip"; du 1er au 7, Baladine et moi découvrirons Rockport au Massachusetts. Ce sera l'occasion d'excursions, de longues randonnées, de visites passionnantes et d'interminables placotages de filles.

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Mais auparavant, c'est à Québec que le destin et le hasard m'ont donné rendez-vous. Le premier me fera assister au souper d'anniversaire de mon amie Emma, auquel, question de "timing", j'avais cru devoir me désister. Le second me ramènera onze ans en arrière et me permettra de mettre un point final à un chapitre inachevé dont les premiers mots s'étaient écrits au début des années 1990...

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Je vous reviendrai après mes vacances, c'est promis...

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Joyeuz'Août!
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Épater la galerie ...

«C’est tellement joli le mélange de plantes qu’a fait madame Lafleur dans ses boites sur la galerie!» me disait Grande-Sœur l’automne dernier peu de temps après que l’offre d’achat soit acceptée.

«Tu pourrais faire quelque chose de semblable l’été prochain», avait-elle renchéri.

«…», avais-je songé.

Le temps passa, l’automne cédant la place à l’hiver qui fit de même pour le printemps, avant que l’été ne s’installe pour de bon. Sur ma rue, les jardinières et les potées fleuries apparurent comme par magie.

«Oh!» s’exclamèrent sans doute les passants en les admirant.

«Ah… euh…» durent-ils ajouter en lorgnant les cinq boites à fleurs qui ornent le balcon de HabsfanDan. Avec leurs trucs verts et touffus arrivés de je ne sais où qui poussaient au petit bonheur, elles avaient piètre allure. Ce qui, entre vous et moi, ne m’empêcha pas de dormir, ni même de tourner en rond.

J’aurais sans doute pu oublier leur existence jusqu’à l’automne prochain si Grande-Sœur ne m’avait pas rappelé, la semaine dernière, qu’elle et Bôf-Adoré, arrivaient mardi prochain… Oups…

L’avantage d’acheter des plantes en pot à la fin de juillet, c’est qu’on peut les avoir pour presque rien. Le désavantage, c’est qu’au niveau du choix, il ne reste plus rien…

Craignant que mon enthousiasme ne se fane, HabsfanDan m’offrit généreusement de me donner un coup de pouce; je m’empressai d’accepter avant qu’elle ne change d’idée.

Pour remplir les espaces, je récupérai dans mon jardin, un truc rampant qui, avec un peu de chance, survivra et s’étendra avant de retomber gracieusement.

J’espère que Grande Sœur sera épatée …

Robot-tics ...

Tout avait pourtant si bien commencé. Je m’étais entichée de lui; il s’était laissé posséder. J’étais devenue sa maîtresse; il n’aspirait qu’à me rendre la vie plus facile.

On m’avait dit qu’il était fiable, méticuleux et qu’il ne craignait pas de se jeter à l’eau.

Au cours du printemps, nous avions bien eu quelques petites brouilles, mais il avait suffi de mises au point pour que nos idées redeviennent claires.

Mais voilà que depuis deux jours, rien ne va plus. J’ai pourtant tout tenté : la douceur et les menaces. Je me suis mise à genoux, je l’ai secoué, lui ai donné à boire. Rien n’y fit.

Il passe ses journées à se traîner en reniflant. Si au moins il pouvait se rendre utile au lieu de me faire perdre mon temps. Mais non… Monsieur a des sautes d’humeur! Et lorsque ça lui arrive, il reste là, planté, immobile. Pourtant, ce n’est pas le travail qui manque! Prenez le balayage, par exemple. Certains jours, il passe et repasse aux mêmes endroits, mais il néglige de grandes surfaces et il fait les coins ronds.

Aujourd’hui, après avoir tenté presque sans arrêt de le soutenir, de le remettre sur le droit chemin lorsqu’il s’égarait, cela sans perdre mon calme ni élever le ton, je l’ai surpris en flagrant délit de … sieste.

«Blurp…» fit-il en m’apercevant. «Dormir? mais non! J’dormais pas, je … euh… je comptais les … euh… les aiguilles de sapin. C’est ça! Je comptais les aiguilles que j’allais devoir aspirer.»

«Eh! bien monsieur, vous serez servi! Ce soir, vous dormirez sur le fauteuil, sous les arbres. Et sachez que dès demain j'aviserai Monsieur-à-tout-faire de votre inertie, de votre mollesse, que dis-je, de votre manque d'aspiration et de vos fâcheux tics.»

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Vous pouvez compter là-dessus!

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S'afficher ...

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Coup de filet ...

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La cuisse légère et tapageuses, mes voisines trempaient dans une sale affaire depuis que j'avais expulsé une des leurs au début de l'été.

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Hier après-midi, un expert du voisinage tenta de leur faire entendre raison, mais pour toute réponse il n'obtint que ceci.

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Contraint de se mouiller, il leur fit la promesse que si elles acceptaient de se rendre, il verrait lui-même à leur obtenir une nouvelle adresse, voire une nouvelle identité.

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À bout d'arguments et commençant à en avoir marre, l'expert donna le signal de l'opération "Grenouillage".

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Ce fut un véritable coup de filet!

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PS: Le bruit court que mes Lithobates (Rana) clamitans melanota se la coulent maintenant douce dans un vaste palace avec fontaine intégrée.

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Terrain d'exercices ...

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Si, sur mon calendrier dans la case du 15 juillet, j'avais inscrit: "13h00 MATF ici pour travaux terrain GS/BA", c'est à 12h05 que sa silhouette s'encadra dans la porte de mon atelier. Prête ou pas, le match allait commencer.

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Question de se réchauffer, Monsieur-à-tout-faire débuta par quelques étirements pendant que je pratiquais le lever du gazebo en pièces détachées.

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Selon Josée Lavigueur, les fentes ou "lunges" sont excellents pour raffermir les fessiers...

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... tandis que le lever de la barre développe les muscles des bras, particulièrement les triceps.
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Des équipements variés, un espace aéré et lumineux ainsi qu'une bonne dose de motivation sont nécessaires pour assurer le succès d'un entraînement.

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Il est important de se rappeler que tout programme d'exercices doit comprendre une période de récupération...

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... ce qui évitera, même après un effort soutenu, le désagréable Fée-ling de se sentir à plat...
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Un air de famille ...

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Sur le comptoir d'une sympathique boutique de Val David où l'on trouve des bouquins usagés, des accessoires, meubles et objets anciens, j'avais mis la main sur une carte professionnelle qui avait attiré mon attention. On pouvait y lire: Les Artisans Recycleurs. Récupération de matériaux, transformation, création.

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C'est pourquoi, lorsque je sentis que le temps était venu de me séparer des reliques de mon ancienne boutique, c'est à ces artisans que j'eus envie de les confier. Cela m'aurait brisé le coeur d'aller porter à l'écocentre la pancarte et les pôles à draperies qu'avait fabriqué pour notre entreprise, l'ami Indra. C'est ainsi que je fis la connaissance de l'un de ces artisans, Stéphane, qui se présenta chez moi cet après-midi.

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Il avait déjà réussi à caser la longue pancarte dans sa fourgonnette lorsque je déposai les pôles près des portières ouvertes. C'est à ce moment que mes yeux se posèrent sur lui....

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"Ooooh! Ce qu'il est mignon!", m'écriai-je.

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"Tu trouves? Ok, il est à toi. J'ai vu ton nom écrit dessus", me dit Stéphane en me tendant un magnifique petit pouf recouvert de ce qui semble être son tissu d'origine.

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Vous ne trouvez pas qu'ils ont des airs de famille? J'ai l'impression qu'ils feront bon ménage, ces trois-là!

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Merci beaucoup Stéphane!

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PS: Vous avez des vieilles portes, des fenêtres ou des matériaux de construction dont vous désirez vous départir? Les coordonnées des Artisans Recycleurs sont juste ICI!

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Plaies de lit ...

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"Croyez-vous pouvoir empêcher le mal de progresser?" m'avait demandé un nouveau client en déposant sur mon bureau une pauvre chose en piteux état. "Elle a une grande valeur sentimentale; c'était à ma grand-mère."

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"Je vais faire de mon mieux, promis ..."

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HabsfanDan se mouille...

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Aujourd'hui, c'est le "pool party" de ma voisine d'en haut, HabsfanDan. Avec son époux, elle reçoit des amis de longue date, un peu de famille et des collègues de travail.

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Sous un ciel juste assez bleu, l'eau à 85F et tout ce qu'il faut de vin, de bière et de bouffe, les rires fusent, la musique se taille une place et les langues se délient. Ici en anglais, là en français.

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Après avoir fait acte de présence, salué et serré des mains, j'ai pris congé et suis allée me réfugier sous mon auvent en compagnie d'un roman, d'un verre de plastique rempli de vin blanc capiteux et frais et d'un beau morceau de saumon à peine retiré du BBQ.

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Ça sent résolument les vacances!

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Chat-leur accablante ...

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Si Jules voyait d'un mauvais oeil le ventilateur de plafond les premières fois où je l'ai mis en marche, ses craintes semblent s'être envolées depuis, je dirais, les 32 derniers degrés Celcius!

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Prix citron ...

«Je me sens vide», murmura mon frigo ce matin lorsque j’en ouvris la porte.

«Hum, c’est vrai que t’es pas jojo depuis 3-4 jours», lui répondis-je.

Et c’est ainsi que, malgré la canicule et les 2000 degrés (j’exagère à peine) qu’il faisait à l’intérieur de ma voiture, j’y montai pour me rendre dans le secteur des Factoreries où se trouve le renommé et diablement économique, marché Bourassa.

J’étais en train de scruter les rayons à la recherche du thé lorsque je vis une silhouette gracile transportant une plante en pot, passer près de moi. Tout de blanc vêtu et la tignasse striée de rouge, je la reconnus au premier regard.

Soudain, elle fit demi-tour et, comme une groupie que je ne suis pas, je m’avançai vers elle.

«Bonjour… euh, il faut que je vous dise … euh… je vous aime beaucoup … voilà ...»

«Oui? Oh! c’est gentil… tu sais toi quels ingrédients il faut pour faire du pesto? Ça prend de l’huile d’olive, des pignons et quoi d’autre?»

«Euh… désolé, je n’en ai jamais fait…»

Misère! J’avais devant moi celle que j’admirais depuis des lustres, dont je connaissais la plupart des chansons et … je n’étais même pas capable de répondre à une question aussi bête! La recette du pesto!! Si au moins elle avait pu me demander comment faire la crème Budwig…

Néanmoins, elle me serra la main et, sur un pas de danse, s’éloigna après m’avoir souhaité un bon été.

Je n’avais pas terminé de m’autoflageller qu’elle repassa, radieuse, en chantonnant «Il me faut des citrons, des citrooons …» et là, là, je vous jure, je fus à la hauteur. D’un geste gracieux, je tendis le bras et, avec mon plus beau sourire, je lui dis :

«Les citrons, c’est juste là … Marjo».

Wow! C’est sûr qu’elle se souviendra de moi, sûr, sûr …

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Party remise ...

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Pendant que certains se plaignaient de la canicule ...

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... d'autres ne manquaient pas de sang froid en osant, par 30 degrés à l'ombre, braver l'enfer d'une remise capharnaumesque.

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Y en a qui n'ont pas froid aux yeux ...

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Pierres précieuses ...

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Dominant le paysage tout en haut de sa colline, le Château Marouatte est un trésor ancien niché dans un écrin de verdure.

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Chaque arbre, chaque plante et les innombrables fleurs témoignent de la passion de ceux et celles qui, siècle après siècle, ont su parer ces vieilles pierres des plus précieux joyaux que la nature a créés.
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