lundi 16 juillet 2018
mercredi 11 juillet 2018
D'un Saint à l'autre ...
Saint-Sauveur est maintenant loin; j’y ai laissé de
charmants voisins, une multitude de petits copains à fourrure, une poignée de
bons amis, une sympathique collaboration avec So Fine, une maison vaste et lumineuse
ainsi qu’un grand jardin sauvage. Mais
aussi la promiscuité urbaine et ses murmures incessants, les responsabilités
inhérentes à un immeuble locatif et la solitude d’une exilée.
De retour en terre natale, sans toutefois être tout à fait atterrie,
je reprends lentement ma place. Celle de
la sœur de son frérot, de la cousine, de l’amie, de l’ex-collègue de travail,
de la connaissance dont on se souvient vaguement ou clairement et de la fille
d’Annette qui avait une ferme dans le rang 4, renommé depuis chemin Vézina.
Arrivée pile à l’heure de l’éclosion de hordes de
maringouins sanguinaires et de non moins voraces mouches noires, je ne peux que
qualifier ce sens du timing d’aucun « bon sang » … Pourtant, Blandine
et moi nous y sommes faites, ce qui ne nous a pas empêchées d’égayer notre
vocabulaire d’un flot de nouveaux mots et grommellements que je ne répéterai pas
ici.
Néanmoins, la campagne est belle à Saint-Maurice deDalquier. Ses champs vallonnés bordés de
forêts mixtes, ses fleurs sauvages au parfum entêtant, le vol acrobatique des
oiseaux dont plusieurs hirondelles, les fameux Jardins St-Maurice et la
présence de la rivière Harricana qui coule inlassablement sous le pont couvertEmery-Sicard, brossent un tableau des plus séduisants.
Nos marches quotidiennes nous mènent, Blandine et moi, dans
le champ jadis cultivé, derrière notre maison de location. La laisse ni le harnais ne sont dorénavant nécessaires et ma Princesse de Kuujjuaq s’en donne à cœur joie, dévalant
et remontant les collines à fond de train, bifurquant vers la forêt,
pourchassant parfois un oiseau téméraire, mais revenant toujours vers moi en
quête de mon approbation ou d’une brève caresse.
Il ne me reste plus qu’à trouver « la » maison
parfaite où Côté Jardin pourra renaître en accueillant d’autres amis poilus
qui, pourtant, ne nous feront jamais oublier nos chers Milou, Jazz, Ti-Léo,
Snoopy, Delphine, Maggie, Théo, Dartagnan, Shilo et tous ceux qui sont venus
égayer nos vies durant les 3 dernières années.
De Saint-Sauveur à Saint-Maurice, la vie suit tranquillement son cours et
me fait la promesse de tenir les siennes.
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