«Tu m'as fait rougir avec ton commentaire. Pis lui qui s'en va dire que ça coûte pas plus cher!», m’écrivait mon amie HabsfanDan peu après que l’entrepreneur venu constater les travaux à faire à l’étage, soit reparti.
C’est qu’au moment de quitter l’appartement de ma locataire, je mentionnais à l’homme que Bôf-Adoré envisageait de faire lui-même les travaux durant l’été, mais que la période des vacances, à mon avis, était mal choisie. J’ai ajouté que c’était la raison pour laquelle je lui demandais un devis, espérant que le coût ne serait pas trop élevé, amenant mon beau-frère à déléguer le boulot qui serait fait plus rapidement. Et, à la blague, j’ai dit à HabsfanDan: «Puis, tu ne trouves pas qu’il est plus beau que Bôf-Adoré?».
Le rouge qui gagna le visage de ma voisine fut assez éloquent: le charme de l’entrepreneur n’opérait pas que sur moi.
Quelques heures plus tard, c’était à mon tour d’avoir le rouge aux joues, mais pour une raison nettement moins agréable.
Via Facebook, on m’avait envoyé un message :
«J'apprécierais que tu laisses mon milieu en paix (…) Je ne sais pas ce que tu cherches à faire et que tu peux bien raconter à ma mère (elle a changé vs ma blonde) mais une chose est sure si faut que je m'installe en Australie pour avoir la paix, je le ferai (…)».
Après avoir lu, relu et re-relu les quatre paragraphes pour m’assurer que ce n’était pas une mauvaise blague et, devant le ridicule de la situation, j’ai respiré un coup avant de cliquer sur le lien Facebook de X:
«(…) cela voudrait dire que je devrais dorénavant ignorer toutes les personnes que j'ai connues et qui ont un lien avec toi??? (…) Désolée pour les tracas que j'ai pu te causer en saluant D, en félicitant C et en répondant aux gentilles attentions de B. J'aviserai le premier et la dernière qu'il est mieux, dorénavant, que nous fassions comme si jamais nous ne nous étions connus. Ça te va comme ça? Alors, oublie l'Australie! Ça doit coûter la peau des fesses de déménager là-bas! (…)».
Un instant plus tard, j’écrivais à un nouvel ami Facebook ceci:
«Salut D. Il semble que j’ai causé un raz-de-marée en t’adressant une demande d’amitié ; j’en suis désolée. Par conséquent, il est préférable que je te supprime comme ami Facebook. Mes salutations à S.»
Puis, en soirée, j’ai téléphoné à B à qui je n’avais pas parlé depuis près de 4 ans:
«Bonsoir B! Merci beaucoup pour vos souhaits d’anniversaire, c’est gentil d’avoir encore pensé à moi cette année, toutefois il vaudrait mieux que vous cessiez de m’envoyer des cartes à ma fête et à Noël. Il semble que votre fils soit au courant et cela met la pagaille dans son couple. Et puis, lorsque vous en aurez l’occasion, pourriez-vous lui dire que, contrairement à ce qu’il croit, c’est la première fois ce soir que nous nous parlons depuis l’automne 2006 ?»
En raccrochant le combiné, j’ai inspiré lentement, profondément jusqu’à ce que je rouge quitte mes joues, n’y laissant qu’un peu de rose d’indignation.
Misère !