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Alors que vendredi, jour de la Fête nationale, le ciel se déversait sur la plupart des régions du Québec, il faisait un temps magnifique au nord du 55e parallèle.
Après une courte balade au repaire de Mimi, cette dernière me signifia qu'elle avait trop chaud sous son manteau de laine et qu'il était temps de retourner à la maison.
Abandonnant mademoiselle à son fauteuil préféré, je pris à nouveau la clé des champs avec l'idée bien arrêtée de traverser la lisière d'arbres qui sépare Nasivik Road de la colline rocheuse qui se trouve à l'ouest de la côte du Radar.
Après une courte balade au repaire de Mimi, cette dernière me signifia qu'elle avait trop chaud sous son manteau de laine et qu'il était temps de retourner à la maison.
Abandonnant mademoiselle à son fauteuil préféré, je pris à nouveau la clé des champs avec l'idée bien arrêtée de traverser la lisière d'arbres qui sépare Nasivik Road de la colline rocheuse qui se trouve à l'ouest de la côte du Radar.
Je n'avais pas encore atteint la dernière rue du quartier que je vis ma copine Patte blanche (alias Queue coupée) trottiner dans ma direction. Ce doux labrador noir vit un peu plus bas vers le village, mais elle est toujours partante pour accompagner piétons ou randonneurs, peu importe leur destination.
Comme nous étions à proximité du Repaire de Mimi, je décidai d'y amener mes amies. Nous allions traverser le fossé lorsque je vis, tout en haut du surplomb où est nichée la grosse maison que Fitzsou rêve de visiter, un énorme chien noir qui, lui aussi, nous avait aperçues. Lorsqu'il se mit à dévaler la pente en aboyant rageusement, je tournai les talons en exhortant Patte blanche et Rosie de me suivre… et vite!
J'accélérai le pas en jetant sans cesse des coups d'œil inquiets par-dessus mon épaule. Dans ma main, je serrai le bâton de marche que j'avais eu la bonne idée d'apporter et j'étais bien décidée à empêcher la brute de faire du mal à mes amies si c'était son intention. Les minutes passèrent sans que le molosse se manifeste; il trouva sans doute mieux à faire, à moins qu'il n'ait perdu notre trace grâce au vent qui nous était favorable. Soulagée, je poursuivis ma route en m'assurant que les copines me suivaient.
Il faisait beaucoup trop beau et il était vraiment trop tôt pour retourner m'enfermer dans l'appartement. Aussi, je continuai droit devant vers la lande qui sépare le nouveau lotissement de la lisière boisée, à quelques centaines de mètres en arrière de l'appartement de Fitzsou, là où 5 maisons sont en construction.
Quelques surprises m'y attendaient, certaines reliées au passage des hommes, d'autres issues de la nature.
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À peine avions-nous fait quelques pas, qu'une jeune chienne à la belle fourrure blanche se joignit à nous. Les présentations faites, les deux comparses prirent les devants, revenant de temps à autre sur leurs pas avant de repartir de plus belle.
À l'orée de la forêt, je ne pus que constater qu'elle était beaucoup plus profonde que je ne l'avais supposé. Plus dense aussi. Croissant à travers les mélèzes et les épinettes noires, un fouillis d'aulnes et de petits arbustes forme un enchevêtrement cellulosique que seul un randonneur entêté et chaussé de bottes de pêche tenterait de traverser.
Un peu déçue, je changeai de cap en espérant trouver un passage plus aisé du côté du repaire du Manchot.
Rosie… oh, pardon, je ne vous l'ai pas encore présentée…
À l'orée de la forêt, je ne pus que constater qu'elle était beaucoup plus profonde que je ne l'avais supposé. Plus dense aussi. Croissant à travers les mélèzes et les épinettes noires, un fouillis d'aulnes et de petits arbustes forme un enchevêtrement cellulosique que seul un randonneur entêté et chaussé de bottes de pêche tenterait de traverser.
Un peu déçue, je changeai de cap en espérant trouver un passage plus aisé du côté du repaire du Manchot.
Rosie… oh, pardon, je ne vous l'ai pas encore présentée…
J'allais donc ajouter que Rosie, qui avait vu que je rebroussais chemin, s'était élancée devant moi en zigzaguant entre les buissons avec entrain pour trouver la voie la plus aisée. Nous venions à peine d'arriver près du tronc amputé, que Patte blanche nous rejoignit, la langue longue. Après une courte pause pour laisser souffler les copines, j'essayai à nouveau, mais en vain de repérer une trouée qui m'aurait amenée sur l'autre versant. Je crus un instant que les filles avaient trouvé un passage, sauf que le sentier qu'elles empruntèrent se révéla être un véritable bourbier… ce qui ne fut pas pour déplaire à Rosie!
Comme nous étions à proximité du Repaire de Mimi, je décidai d'y amener mes amies. Nous allions traverser le fossé lorsque je vis, tout en haut du surplomb où est nichée la grosse maison que Fitzsou rêve de visiter, un énorme chien noir qui, lui aussi, nous avait aperçues. Lorsqu'il se mit à dévaler la pente en aboyant rageusement, je tournai les talons en exhortant Patte blanche et Rosie de me suivre… et vite!
J'accélérai le pas en jetant sans cesse des coups d'œil inquiets par-dessus mon épaule. Dans ma main, je serrai le bâton de marche que j'avais eu la bonne idée d'apporter et j'étais bien décidée à empêcher la brute de faire du mal à mes amies si c'était son intention. Les minutes passèrent sans que le molosse se manifeste; il trouva sans doute mieux à faire, à moins qu'il n'ait perdu notre trace grâce au vent qui nous était favorable. Soulagée, je poursuivis ma route en m'assurant que les copines me suivaient.
Il faisait beaucoup trop beau et il était vraiment trop tôt pour retourner m'enfermer dans l'appartement. Aussi, je continuai droit devant vers la lande qui sépare le nouveau lotissement de la lisière boisée, à quelques centaines de mètres en arrière de l'appartement de Fitzsou, là où 5 maisons sont en construction.
Quelques surprises m'y attendaient, certaines reliées au passage des hommes, d'autres issues de la nature.
Après s'être amusées comme des chiots…
… les filles me précédèrent et j'allai les rejoindre au centre d'un cercle formé de protubérances rocheuses, où j'imaginai, dans des temps très anciens, des fées y préparer nectars de protection, philtres d'amour ou potions de guérison.
Parce que l'été avait daigné nous rendre une courte visite et qu'à Kuujjuaq on ne sait jamais combien de temps il restera, Patte blanche et moi avons célébré l'événement en prenant un bain de soleil, étendues sur la pierre chaude.
Pendant ce temps, Rosie montait la garde afin que personne ne vienne troubler la paix de notre nouveau repaire …