Naguère, nous avions fait un bout
de chemin ensemble. Neuf ans et des
poussières; de bien belles années pour tout dire.
Ce qui m’avait plu à l’époque, c’était
sa transparence, son côté structuré sans être rigide et surtout, sa simplicité. Au fil des années, je l’avais apprécié pour
ses grandes qualités, sa fiabilité et je me souviens que je ressentais une
grande fierté à souligner les liens qui nous unissaient.
À la fin des années 1980, lorsqu'il accepta de m’accorder un temps de réflexion, puis de me rendre ma liberté,
il le fit sans reproches, sans heurt et je lui en fut extrêmement
reconnaissante.
Est-ce la nostalgie ou d’avoir eu
trop de temps libre pendant la pandémie qui me fit croire que notre histoire
pouvait recommencer? Que, malgré l’eau
qui a coulé sous la passerelle Ulrick Chérubin depuis notre rupture, nous
pourrions passer du temps ensemble, à l’occasion?
Peut-être un peu des deux… Après
l’avoir contacté, je fus heureuse de constater que son intérêt semblait intact et
qu’il avait envie de me revoir dans les plus brefs délais.
C’est ainsi qu’à la fin du mois
dernier, il me donna rendez-vous et… qu’il me déçu profondément.
Le réseau pour lequel j’ai travaillé
de 1978 à 1987 puis en 2011, n’est plus le même. Il est devenu un étranger qui ne sait plus
communiquer, qui semble préférer « faire compliqué quand ça pourrait être
simple » et pour qui la planification parait être un concept
abstrait. Une bête atteinte de
gigantisme…
Six heures me suffirent, ce lundi
de la fin juin, pour constater l’ampleur de notre incompatibilité et pour avoir
la parfaite certitude que cette histoire resterait à jamais sans lendemain…
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