jeudi 9 juillet 2020

Une histoire sans lendemain ...

Naguère, nous avions fait un bout de chemin ensemble.  Neuf ans et des poussières; de bien belles années pour tout dire. 

Ce qui m’avait plu à l’époque, c’était sa transparence, son côté structuré sans être rigide et surtout, sa simplicité.  Au fil des années, je l’avais apprécié pour ses grandes qualités, sa fiabilité et je me souviens que je ressentais une grande fierté à souligner les liens qui nous unissaient.

À la fin des années 1980, lorsqu'il accepta de m’accorder un temps de réflexion, puis de me rendre ma liberté, il le fit sans reproches, sans heurt et je lui en fut extrêmement reconnaissante.

Est-ce la nostalgie ou d’avoir eu trop de temps libre pendant la pandémie qui me fit croire que notre histoire pouvait recommencer?  Que, malgré l’eau qui a coulé sous la passerelle Ulrick Chérubin depuis notre rupture, nous pourrions passer du temps ensemble, à l’occasion?

Peut-être un peu des deux… Après l’avoir contacté, je fus heureuse de constater que son intérêt semblait intact et qu’il avait envie de me revoir dans les plus brefs délais. 

C’est ainsi qu’à la fin du mois dernier, il me donna rendez-vous et… qu’il me déçu profondément.

Le réseau pour lequel j’ai travaillé de 1978 à 1987 puis en 2011, n’est plus le même.  Il est devenu un étranger qui ne sait plus communiquer, qui semble préférer « faire compliqué quand ça pourrait être simple » et pour qui la planification parait être un concept abstrait.  Une bête atteinte de gigantisme…

Six heures me suffirent, ce lundi de la fin juin, pour constater l’ampleur de notre incompatibilité et pour avoir la parfaite certitude que cette histoire resterait à jamais sans lendemain…




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