Pour la première fois depuis mon arrivée à Paris, le soleil
fit son apparition et le vent se montra discret. C’est un beau 16C qui m’accompagna dans mes
pérégrinations parisiennes et je tombai le pashmina devenu superflu.
Ayant d’abord songé à un trajet en métro qui m’aurait menée
au Jardin du Luxembourg dans le 6e
arrondissement (quartier Saint-Germain-des-prés),
je choisis une balade en direction d’un parc qui s’avéra magnifique, situé à
3.6 km de l’appartement, soit une quarantaine de minutes de marche.
Le trajet me fit emprunter encore une fois les rues Ordener
et Caulaincourt où je commence à avoir mes repères. Arrivée Place de Clichy, je devais repérer le boulevard du même nom, puis tourner à
droite sur des Batignolles. J’eus beau
écarquiller les yeux, tenter de lire le nom des rues sur les façades de
bâtiments, je ne vis pas celui du boulevard Clichy. Résignée, me m’apprêtai à demander mon chemin
lorsque je me rendis compte que j’étais parvenue sur le boulevard des Batignolles, comme par magie!
Ce qui est un peu complexe à Paris, c’est que les rues
changent fréquemment de nom et qu’elles bifurquent sans cesse, rappelant une gigantesque
toile d’araignée. Pour un trajet de 43
minutes, je dus prendre 10 rues différentes alors que la carte
semblait dessiner une ligne presque droite.
J’empruntai ensuite la belle et longue Promenade Jacques-Hébertot, aménagée sur un terre-plein central du
boulevard des Batignolles (8e et 17e arrondissements)
lequel est bordé d’arbres. De part et
d’autre, de majestueux édifices se dressaient et il faisait bon déambuler dans un
Paris ensoleillé.
Peu après avoir tourné Place de la République Dominicaine, j’arrivai à l’imposante grille qui ceinture
le Parc Monceau.
C’est avec beaucoup de plaisir que je pénétrai dans ce
magnifique parc à l’anglaise de 8,25 hectares qu’avait envahi une horde de
Parisiens, se prélassant sur l’herbe, joggant, selfiant ou poussant qui des
poussettes, qui des chaises roulantes.
Pour refaire le plein d’énergie, je m’assis sur un banc et
croquai dans une pomme juteuse en observant la faune du parc; à plume, tenue en
laisse, tournant joyeusement en rond ou scotchée à son « smartphone ».
Au détour des sentiers, je découvris de fabuleux trésors; des
arbres plus majestueux les uns que les autres, dont mon préféré, un féérique platane d’Orient (Platanus orientalis)
qui fut planté en 1814 et dont le tronc fait 7 mètres de circonférence.
Ici et là, des étangs, des ponceaux, des statues en marbre représentant d’illustres artistes et plusieurs répliques de colonnes et de
monuments rappelant les différentes civilisations qui se sont succédées dans le
temps à travers le monde.
Il semble que les peintres Gustave Caillebotte (1877) et Claude Monet (1876) furent, eux aussi, inspirés par le Parc Monceau qu’ils
immortalisèrent dans de superbes œuvres.
Malgré le chant des oiseaux, la splendeur du parc, les cris de
joie d’enfants survoltés de voir enfin le soleil, il était néanmoins difficile
d’oublier qu’on était en plein cœur de Paris, tant le bruit de la circulation
automobile était omniprésent.
Le retour se fit sans heurt ni perdition et le boulevard des
Batignolles s’offrit à moi sans que je n’aie à le chercher. Rue Caulaincourt, j’arrêtai dans une petite
échoppe où je fis provision de fruits et légumes frais qui me firent oublier l’horrible
mélange de «poêlée de légumes grillés assaisonnée» trouvé dans le rayon des surgelés la semaine
dernière. Celui qui a dit « À Rome,
fais comme les Romains » n’était sans doute pas un végétarien aux papilles
gustatives sélectives!
2 commentaires:
Je constate que ton sens de l'orientation s'aiguise ma Bonne Fée!
Continue à faire des découvertes et à nous les partager!
Je commence à me faire une bonne idée de ce qu'est Paris et peut-être que finalement...
Bonne fin de jeudi! xoxoxo
Je dirais plutôt que je tente de trouver des repères visuels (et de ne pas les oublier...).
Quant aux lieux de mes visites, comme tu le constates, ils sont hors des sentiers battus. Même en vacances, je n'aime pas fréquenter les endroits où il y a foule. Donc, pas de Tour Eiffel, de Jardin des Tuileries, ni de Musée du Louvres.
Je songe à un billet sur "l'autre Paris" qui ne sera sans doute pas flatteur, mais qui reflète la réalité des moins beaux quartiers. Alors oui, "peut-être que finalement" ...
xxx
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