samedi 23 décembre 2017

Une autre grande leçon pour Ti-Léo…

Ce jour-là, c’était évident, Milou n’était vraiment pas dans sa gamelle.  Songeur, il préférait rester à l’écart et semblait perdu dans ses pensées. 


Blandine tenta de lui tirer les vers du museau, mais Milou ne se livrait pas facilement.  




Il se réfugia sur sa causeuse pour méditer ou, allez savoir, pour bouder.


C’est ce que je constatai lorsque mes Humains me confièrent à ma gardienne.  Et moi qui me faisais une telle joie de revoir Milou, mon plus précieux ami!


Qu’arrivait-il à Milou?  Était-il fâché contre moi?  L’avais-je froissé lors de notre première rencontre en hésitant à me laisser sentir « là où vous savez »?  Je tentai une approche :

-Hey, Milou!  C’est moi, Ti-Léo, ton nouveau meilleur ami!


Au lieu de sauter de joie, Milou m’ignora et prit soin de mettre une grande distance entre nous.



Je fus tellement déçu, si vous saviez!


Pour me changer les idées, ma gardienne proposa de rencontrer de nouveaux amis…


… qui s’avérèrent n’être que deux hurluberlus qui ne pensaient qu’à mettre la pagaille et se chamailler!



Jazz, le chevelu, vint se présenter et me demanda si je voulais jouer à la lutte avec lui!  Vous pensez bien que je refusai!  C’est bon pour les chiots ça et moi, j’ai 5 ans maintenant!


Galette, la frisée (elle préfère « bouclée »!) tenta sa chance avec Milou qui ne daigna même pas lui répondre.  Jazz s’en mêla aussi, avec le même résultat!  Seule Blandine se porta volontaire, mais elle en eut vite assez!







Notre hôtesse proposa alors que nous allions tous nous promener dans le jardin!  Ça nous dégourdirait les pattes et, qui sait, ça réussirait peut-être à distraire Milou?





Si mon meilleur ami tenta de s’amuser un peu, on vit tout de suite que le cœur n’y était pas.  Il reprit bien vite le chemin de la maison et nous lui emboîtèrent le pas. C’était tous pour un ou pas pantoute (enfin, quelque chose comme ça).





À peine rentré, Milou grimpa sur sa chaise préférée et, jusqu'à ce que ses Humains viennent le chercher, il fit comme si je n’existais pas.


Couché dans mon petit nid, je ne savais que penser.  Pourquoi Milou ne m’aimait-il plus?  Que devais-je faire pour qu’il veuille à nouveau être mon meilleur ami?


Voyant mon air soucieux, Jazz vint me rassurer et me confia un secret:  Milou n’était pas fâché, mais il avait un gros bobo dans sa gueule et c’était parce qu’il avait très mal qu’il n’avait pas envie de jouer.


Ma gardienne qui nous observait, en profita pour nous servir une leçon.  Je ne me souviens plus très bien de tous les mots humains qu’elle utilisa, mais je compris l’essentiel :  dorénavant, j’essaierai très fort de ne plus laisser les apparences égratigner mon cœur de Ti-Léo…



PS:  Quand vous lirez mon récit, Milou aura déjà eu sa grosse opération qui s'appelle "détartrage";  il parait qu'il a été très courageux.  Imaginez!  Il n'a même pas pleuré quand le docteur lui a annoncé qu'il fallait lui extraire 8 dents!  Oh... J'ai tellement hâte de revoir mon meilleur ami!




mercredi 6 décembre 2017

La grande leçon de Ti-Léo ...


Ce matin-là, mes Humains m’annoncèrent que j’allais passer la journée chez Blandine et j’étais fou de joie à l’idée de revoir mon nouveau meilleur ami, Milou.

Arrivé à Côté Jardin, déception …  Si la belle Blandine fut heureuse de me revoir, Milou lui, manquait à l’appel. Ce qui ne fut pas le cas des deux énergumènes poilus qui se bousculèrent pour venir me renifler, ce que je trouvai un peu inconvenant, quand même!  Pour se faire pardonner leur insolence, Delphine et Snoopy (c’est le nom des deux poilus) m’invitèrent à jouer, mais je n’avais qu’une seule envie : trouver où diable pouvait bien se cacher Milou.




Je partis donc à sa recherche dans le grand jardin qui est truffé d’endroits où se cacher.  Le petit poilu insista énergiquement pour m’aider, mais je lui fis comprendre que cette mission, je devais la mener tout seul.  Après tout, Milou était « mon » ami.



Après voir suivi un sentier, je dus me rendre à l’évidence :  le jardin était beaucoup trop vaste pour que j’explore seul tous ses coins et recoins.  Il ne me restait qu’une solution :  demander l’aide des deux énerg… énergiques amis qui, à mon avis, avaient l’air davantage de bouffons que de chiens pisteurs!



Après m’être autoproclamé commandant en chef, j’expliquai à mes subalternes le modus operandi lequel, ma foi, sembla créer une légère confusion.  




Malheureusement, nos recherches s’avérèrent vaines et il me fallut l'admettre: Milou avait bel et bien disparu!  C’est alors qu’une brillante idée me traversa l’esprit (ça m’arrive continuellement)!  Milou devait m’attendre dans la maison!  Comment n’y avais-je pas pensé avant?  Vite, je pris la position du chien d’arrêt : une patte fléchie et la queue bien à l’horizontale (j’avais vu ça dans un film et c’était tellement élégant!).


Vraisemblablement, j’étais le seul à avoir vu ce film; je n’avais d’autre choix que de courir alerter ma gardienne et lui faire comprendre qu’il fallait rentrer sur le champ!


Une fois dans la maison, désenchantement… toujours pas de Milou. Et c’est ce moment que choisirent les deux comiques pour m’apprendre qu’en fait, Milou était retourné chez ses Humains depuis au moins 4 bols de croquettes!


Et en plus, ils se trouvèrent drôles!


Je vis bien que Blandine compatissait à mon chagrin; elle tenta même de gronder les deux rigolos, mais c’était peine perdue car Snoopy et Delphine ne pensaient qu’à une chose… jouer!





Comme un grand, je tentai de cacher ma déception, mais ce n’était vraiment pas facile.  Après quelques cajoleries et la promesse que je reverrais Milou très bientôt, j’acceptai d’accompagner ma gardienne dans son atelier où un petit nid douillet m’attendait.




Et c’est là que je fis la rencontre d’un très vieux sage; il me fit comprendre que, dans la vie, il faut voir plus loin que le bout de son museau.  Et que même lorsqu’une situation nous semble désespérée, la plupart du temps elle peut s’arranger.