jeudi 30 avril 2009

Ma belle Carmen…


Nous n’avions qu’une petite heure, mais cela ne nous a pas empêchées de nous retrouver pour partager un bagel-saumon, arrosé d’une coupe de vin. Outre le plaisir de nous revoir, c’était en quelque sorte mon souper post anniversaire.

Car depuis qu’elle a emménagé chez son amoureux, ma belle amie se fait rare. La dernière fois que nous nous étions donné rendez-vous au Caffucino de la rue King Est, sur son heure de souper, c’était l’an passé. Nous choisissons toujours la même banquette et c’est la même sympathique serveuse qui voit à ce que nous soyons servies rapidement puisque le jeudi, Carmen doit retourner au travail en début de soirée.

Sans perdre de temps, j’allai droit au but :

- Tu lis mon blogue, ainsi tu sais ce qui se passe dans ma vie, alors, dans la tienne, quoi de neuf?

Ses yeux bleus se mirent à pétiller et elle me raconta… Que son amoureux était de plus en plus gentil, qu’elle aimait se retrouver dans leur petit chalet qu’ils ont construit sur leur terre acquise il y a un peu plus d’un an. Elle me parla de leurs projets, du rôle de grand-maman qu’elle endossera bientôt pour la première fois, de la remise en forme qu’elle a entamée et de l’acquisition d’une nouvelle bicyclette qui, m’avoua-t-elle, lui a coûté la peau de la région du bas du dos.

Nous en étions à notre 50e minute lorsqu’elle me relança.

- Et toi, à part les rénovations de ta maison, tes contrats en couture et tes cours en création littéraire… à quel diapason vibre ton cœur? (Bon, ok, elle a plutôt dit : qu’est-ce qui se passe avec tes amours, mais je trouvais cette expression plus jolie …).

Alors, en peu de mots, effleurant à peine le sujet, puisqu’il ne restait que quelques grains dans notre sablier, j’entrouvris la porte de mon jardin secret.

Ce qu’il y a dans ce jardin? Tout plein de secrets…

mardi 28 avril 2009

Beauté intérieure…


Lorsque pour la première fois, notre regard se pose sur l’objet de notre désir, tout se joue dans les minutes initiales, voire les quelques secondes. Ce qui s’expose là, sous nos yeux, nous plait-il? Avons-nous une envie subite de prendre nos jambes à notre cou ou, au contraire, d’en découvrir davantage?

On a beau dire que «C’est la beauté intérieure qui compte…», n’essayez pas de me convaincre que l’autre, celle du dehors, n’a pas une aussi grande importance. Après tout, n’est-elle pas celle qui nous frappe en premier? Qui nous touche, qui nous donne un avant-goût de ce que peut révéler l’intérieur?

D’ailleurs, ma bonne amie E.-P. pourrait vous en parler encore et encore de cette fameuse beauté, car vendredi dernier, elle recevait un merveilleux diplôme fleurant bon le désir réalisé. Cette amie, qui est la mienne depuis plus de 25 ans, a fait un grand pas vers la réalisation d’un rêve.

Après avoir entendu maintes fois les membres de sa famille et des professionnels de l’immobilier lui répéter à quel point elle avait un talent inné pour tout ce qui est beau et une facilité déconcertante pour le mettre en valeur. Pour avoir, à la demande d’amis, réaménagé leur intérieur et donné des conseils pour l’embellissement extérieur, elle a rassemblé tout ce qu’elle avait accumulé de détermination, de courage et de folie pour s’inscrire à une formation en Home Staging. Un rêve qu’elle caressait depuis longtemps.

Avec ce diplôme en poche, c’est une E.-P. enthousiaste et pleine d’assurance qui m’a téléphoné cet après-midi pour me dire à quel point les cours furent intéressants et stimulants. Elle me raconta avec passion l’étape finale qui fut de refaire le look d’une maison pour la rendre attrayante aux yeux d’éventuels acheteurs. Elle me parla de l’esprit d’équipe, des défis rencontrés et de toutes les informations contenues dans un gros cartable, qu’elle a parcourues, dévorées. Cette étape franchie, elle en entame maintenant une autre qui la mènera à la création de son entreprise.

Que vous résidiez à Québec, dans la région métropolitaine ou même, pourquoi pas, dans celle de l’Estrie. Que ce soit pour réaménager votre intérieur, celui de votre bureau ou de votre immeuble; pour le décorer ou pour le rajeunir. Que vous songiez à vendre votre maison ou simplement à la «relooker». Que vous soyez à court d’idées pour faire de votre terrain un endroit accueillant qui fera verdir de jalousie vos voisins, je vous invite à participer à cette belle aventure dans laquelle s’est lancée mon amie E.-P.

Il me fera un grand plaisir de vous mettre en contact avec cette nouvelle entrepreneure passionnée, intègre et imaginative; pour m’en faire la demande, ça se fait JUSTE ICI.

Intérieur ou extérieur, ce sera de toute beauté…

dimanche 26 avril 2009

Sauter la clôture…


Désolée mon Ange, Frérot, Martin et vous tous, chers Abitibiens, mais contrairement à votre région qui semble résister au réchauffement planétaire, aujourd’hui mon Estrie d’adoption fut baignée d’un soleil impertinemment chaud qui distribuait ses rayons avec une ardeur soutenue. Vous savez, une de ces journées à donner envie de sauter la clôture pour faire l'école buissonnière?

Malgré l’objectif que je m’étais fixé, qui était de paresser laborieusement toute la journée, je me retrouvai armée d’un marteau, de pinces coupantes, d’un tournevis carré et d’une euphorie toute printanière. Qu’allais-je donc pouvoir réparer ainsi munie? Rien du tout. J’avais au contraire une envie folle de détruire quelque chose. Rrrrrrrrr.

Clac! Couic-couic! Iiiinnnnnn! Ouch! (ça, c’était mon dos…). D’un coup de rein, qui faillit se transformer en un tour du même nom, j’arrachai quatre poteaux, un à un, et les balançai sur le sol compacté où rien n’accepte de pousser, sauf le plantain, et encore. Il ne fut pas trop difficile d’enlever les clous rouillés qui retenaient les feuilles de treillis aux pièces de bois, et qui, avant mon offensive, formaient une palissade sinueuse qui ondulait, ici à l’extérieur, là à l’intérieur. J’en compris vite la raison et j’en fus ébaubie… les pieux qui, à l’origine devaient accueillir les pièces de bois qui composaient la structure de la clôture, avaient disparu, vraisemblablement rongés par l’acidité de la terre! Ahurissant, n’est-ce pas?

Euh, comment? C’est impossible? Vous voulez dire qu’il est plus que probable qu’il n’y ait jamais eu de pieux de métal? Que les pièces de bois avaient sans doute été déposées, toutes nues, dans la terre? Et que c’est la raison pour laquelle la clôture avait l’air d’avoir subi les assauts de Katrina… Ah! bon…
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Décidément, j’ai été plutôt bien inspirée de la faire sauter cette satanée clôture!

vendredi 24 avril 2009

Fée-lébration…


Ouf! Les soixante capes ont quitté mon atelier, vers 17h30, pour s’entasser dans la voiture de l’ami Steeve. Il faut dire qu’elles m’ont tenue fort occupée toute la semaine. Néanmoins, je réussis à prendre un peu d’avance et, quoique la date de livraison ait été prévue pour le 27 avril, je parvins à terminer le repassage hier au milieu de la soirée. Ainsi, ce soir, les membres du chœur Florilège auront pu découvrir une des tenues qu’ils revêtiront lors de leurs représentations des 2 et 3 mai prochain.

Dès lundi, je pourrai alors me pencher sur les contrats de remodelage que m’a confiés mon amie Céline et procéder à la coupe des robes Mona et des chemises Philippe pour ma cliente du Saguenay. Oui Martin, toi aussi tu en auras de ces chemises pour ta boutique web.

Si je travaillerai en fin de semaine? Pas du tout. J’ai décidé que les deux prochains jours seraient paressés, musardés… chômés. Rien d’autre au programme que lire, flâner à mon café préféré, peut-être louer un film et assurément faire la sieste. Ah oui, c’est vrai! Samedi j’irai souper avec l’amie Claudine pour souligner un événement. Lequel? Devinez… Non, pas un gain à la loterie, ni une offre d’achat pour ma maison. Un contrat faramineux d’une maison d’édition? Mais non! Quoi? Une demande en mariage? Vous rêvez? Un voyage en Europe? Hum, ce serait génial, mais non, ce n’est pas ça. Allez, un peu d’imagination!

Bravo Magda, tu as trouvé! Si tu gagnes quelque chose? Que dirais-tu d’une bougie de plus sur ton gâteau d’anniversaire au début de mai, comme moi sur le mien demain?

Et que la fête commence!

mercredi 22 avril 2009

Nature morte…


En ce Jour de la Terre, malgré ma bonne volonté, je n’eus d’autre choix que de prendre mon véhicule: j’avais trois rendez-vous à Sherbrooke. À mon retour vers 16h30, si j’avais très envie d’un thé, l’idée de commencer le repassage des capes ne m’effleura l’esprit qu’un tout petit instant avant que, d’une pichenette, je l’envoie valser.

Le soleil qui faisait des apparitions de plus en plus fréquentes à travers les nuages me convainquit de ne pas rester à l’intérieur. Mal m’en prit car, en sortant sur la terrasse avec ma tasse fumante, je fus obligée de reconnaître que mon jardin avait piètre allure. Seul un devin aurait pu imaginer que sous l’épaisse couche de feuilles mortes et de branches cassées, se cachait un sentier garni de pierres de rivières qui serpentait au milieu d’un doux tapis de mousse.

Comme je n’avais plus rien à lire, je réussis à me convaincre que le raclage du terrain serait la chose à faire. Résignée, je sortis le râteau de son hibernation et c’est gantée que je me mis au boulot, croyant naïvement qu’un petit coup ici et là aurait raison des débris végétaux éparpillés un peu partout.

Misère! C’est à se demander si mes voisins, voire tous mes concitoyens, ne sont pas venus déverser leurs feuilles mortes chez moi! Il me fallut près de deux heures pour faire le ménage d’un peu plus de la moitié du terrain arrière! Et là, je ne vous dis pas combien de fois je dus remplir la brouette pour aller en vider le contenu dans mon carré à compost!

Alors qu’une ampoule commençait à se former entre le pouce et l’index de ma main droite, je songeai que cette corvée ne me plaisait pas vraiment. «Vraiment pas» serait plus juste. Tout comme le jardinage, l’entretient de la pelouse et ce sapristi de ménage du printemps qui revient… à chaque printemps! Moi, d’avoir les mains dans la terre, ça ne me détend pas. Aménager des plates-bandes? De grâce! Préparer les boites à fleurs? Pitié!

Non, moi, je suis une contemplative. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est de m’asseoir sur ma terrasse ou dans le jardin et de m’émerveiller du vert intense de la mousse qui se mêle aux brins d’herbe. D’admirer les asperges joliment montées en graine et l’exubérance de la mente qui entoure le plant de rhubarbe qui, lui, refuse obstinément de fleurir. Puis d’applaudir l’acharnement des fraisiers qui étendent leurs stolons hors de la bande de terre qui, il y a bien longtemps, portait le nom de potager.

Je préfère la nature sauvage, avec ses aménagements incomparables et changeants. Avec ses hautes herbes qui dansent sous le vent ou se couchent sous la pluie. Mais, j’habite la ville et je dois accepter ses contraintes… Alors, s’il vous plait les voisins!!! Gardez vos feuilles mortes chez vous!

lundi 20 avril 2009

Partir du bon pied…


Pour tout dire, ma semaine commença dimanche. Au volant de la guimbarde, pardon… de la voiture que Stéphane m’avait gentiment prêtée, je me rendis dans la petite municipalité non loin de Sherbrooke où il réside. La veille, il m’avait annoncé qu’il avait terminé le rapiéçage de la carrosserie de ma vieille Venture. Lorsque la porte de son garage s’ouvrit, au lieu d’un bazou troué, je découvris une fourgonnette endimanchée, toute belle dans sa tenue en patchwork vert ancien et vert nouveau. Quel contraste avec son ancienne robe tachetée de fauve qui la faisait paraître plus âgée! Et tout ça, pour moins de $700.

À mon retour, au début de l’après-midi, je décidai de faire fi du jour du Seigneur et m’assis résolument devant ma fidèle Pfaff qui en ronronna de plaisir. Mon Dieu! Si vous aviez vu la montagne d’étoffe sur ma table de coupe! Si Lise considère que l’enfer c’est de coudre quelques boutons, qu’aurait-elle pensé de ce demi-kilomètre de tissu à ourler?

Comme je n’avais pas envie d’y passer la semaine, j’eus recours à un truc fantastique. Comment? Vous croyez que j’ai triché en utilisant ma baguette magique? Et bien non, vous n’y êtes pas du tout! Ce truc en question est encore plus utile, je dirais même giga-ingénieux et… je l’avais juste là, sous la main.

C’est ma «super-couturière-Sylvie» qui me fit découvrir cet astucieux pied à ourler il y a plusieurs années. À mon atelier, j’en avais quelques-uns de la même famille, mais ils étaient plus encombrants qu’efficaces.

Avec celui-ci qui est articulé, wow! Cool! Super! Génial! Vous croyez que j’exagère? OK! Alors, si je vous dis que je viens à bout de l’ourlet d’une des capes commandées par l’ami Steeve et sa chorale, en 10 minutes à peine! Et que cela comprend l’insertion des deux liens d’encolure sous la couture, juste en bas du capuchon. Ah! Bon, vous n’êtes pas impressionnés? D’accord, alors si j’ajoute que le contour à ourler pour chaque cape mesure 10 mètres, avouez que là, vous êtes abasourdis!
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Ciel! Avec 600 mètres à ourler, de connaître ce petit accessoire, c’est vraiment le pied!

samedi 18 avril 2009

Le rêve de Susan Boyle…


Ce matin, en parcourant la section Arts et Spectacles du journal La Tribune, mon attention fut attirée par le titre d’une chronique: "Apparences trompeuses". Puis, un moment plus tard, à l’émission Samedi et rien d’autre à la radio de Radio Canada, il fut brièvement question d’une candidate étonnante qui avait participé au "Britain’s got talent 2009". Il n’en fallait pas plus pour titiller ma curiosité. Sur YouTube, je tapai donc: Suzan Boyle…

Il est vrai que j’ai un cœur de guimauve et que je m’émeus facilement, mais je vous défie de ne pas être profondément touchés par le spectacle de cette femme toute simple qui, malgré l’attitude dédaigneuse des juges et celle moqueuse de l’auditoire, a su conserver son sourire et sa candeur. Dès les premières notes, elle les a littéralement médusés, stupéfiés… éblouis. Le vidéoclip est ICI.

L’empathie et la compassion… si chacun de nous les cultivait juste un peu, le monde serait meilleur. Et nul doute que nous serions moins nombreux à ricaner et à mépriser ceux qui malgré leurs imperfections, ont le courage de leurs rêves.

Bravo Susan!


jeudi 16 avril 2009

Rire sous cape…


Batman, Dumbledore et les Trois Mousquetaires qui, en fait étaient quatre, ne seront désormais plus seuls à porter la cape. Ma collaboration avec le plus célèbre des magiciens, enfin, célèbre sur mon blogue, on s’entend, vient de franchir une nouvelle étape.

Aux étuis pour baguettes magiques, musettes, carrés de consécration et nappes d’autel, se sont ajoutées des capes longues avec capuchon. Ce produit avait été développé il y a plusieurs années, à la demande de la clientèle de Lambertrand. Unisexe, elle était prisée tant par les princesses d’un soir, pour leur bal de finissantes, que par les mages, chevaliers et guerriers amateurs de «Grandeur Nature».
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Confectionnée dans un tissu résistant et moins froissant que celui d’invisibilité, la cape arbore un capuchon qui finit en pointe, rappelant les «liripipes» du Moyen-âge. Jadis, ces pointes plus ou moins longues pouvaient flotter librement au bout du capuchon, être enroulées autour de la tête ou du cou pour tenir le chaperon bien en place ou encore, servir d’aumônière dans laquelle on glissait les écus ou le goûter.

La boutique ésotérique les Artefacts du Scarabée est le seul distributeur de ces capes médiévales au Québec, au Canada et même sur la planète entière! Par la barbichette de Merlin, c’est de l’exclusivité ça! On ne rit plus!
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mardi 14 avril 2009

Rémission…


Je compris que le mal avait commencé ses ravages bien avant l’apparition des premiers symptômes. Lorsque, de façon fulgurante il se propagea, réellement j'ai craint le pire.

J’ai cru que le combat était perdu d’avance et qu’il me faudrait faire mes adieux à cette amie fidèle qui, beau temps, mauvais temps, était là, fiable et discrète. Qu'il me faudrait tenter d'oublier celle qui, malgré les froids de canard, n’a jamais rechigné à m’accompagner dans mes déplacements nécessaires. Qui, stoïquement, a affronté l’attaque de nuées d’insectes lors de nos balades estivales. Et celle, qu’à certaines occasions, je dus consentir à laisser derrière parce que son état ne lui permettait pas de sortir.

Pourtant, elle sut cacher le mal qui la rongeait depuis tant d’années. Je la soupçonne même d’avoir délibérément camouflé ses plaies sous un maquillage habile. Oh! Elle avait bonne mine l’amie; mes proches n’y ont vu que du feu et jamais n’ont deviné ce qui se cachait sous son fard.

Hier, n’y tenant plus, je l’ai accompagnée chez un ami spécialiste pour qu’elle subisse un examen approfondi. À première vue, son cas semblait désespéré. En palpant sa pauvre carcasse, mon ami avait hoché la tête gravement; ma plus grande crainte était que le mal se soit généralisé. Un examen plus poussé demandait qu’elle reste en observation quelques jours. Avant de refermer la porte, espérant la faire sourire, je lui ai lancé :

- Tu seras sage, n’est-ce pas?

Elle est restée muette, comme je m’y attendais.

Plus tard, en soirée, je reçus un courriel de l’ami spécialiste qui, en quelques phrases transforma mon abattement en allégresse! Voici la teneur de ce merveilleux message :

J'ai pas eu le choix …. Je sais que tu m'avais dit de t'en parler d'avance... mais je me suis dit que ça valait le coup. Je peux t’assurer que les parties… qui doivent être saines, le sont …

Et il termina par ces mots porteurs d’espoir :

Ta van vaudra la peine d'être gardée un autre deux ans !
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Cool! Grâce à sa mécanique impeccable et surtout à l’ami Stéphane qui lui refera une beauté, ma vieille fourgonnette Venture 1999 bénéficiera d'une rémission d'un an ou deux ; cela me laissera le temps de lui trouver une remplaçante plus compacte et un peu plus jeune !
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Merci Stéphane…


dimanche 12 avril 2009

In-digression…


- Tenu à l’écart? On veut que je sois tenu à l’écart? Grommela Gustave, intérieurement.

Il faisait les cent pas, piétinant l’herbe encore mouillée par la rosée du matin. Il avait surpris une conversation entre ceux qu’il considérait pourtant comme ses meilleurs amis. Sans même le consulter, ils avaient décidé qu’il ne participerait pas à la chasse qui allait débuter d’un moment à l’autre. Au loin, il vit les concurrents se regrouper et, malgré la distance, il put sentir leur fébrilité. Secrètement, il espérait un mot, un geste ou, du moins, un regard, mais ses compagnons l’ignorèrent.

Gustave était déçu. Déçu et mécontent, car depuis son plus jeune âge, il adorait cette activité. Il possédait un flair remarquable. Et ce matin, contre toute attente, on avait exigé qu’il reste à distance. L’œil maussade, il épiait ceux qui, de l’autre côté de la clôture s’apprêtaient à commencer leur battue. N’eut été de son orgueil de mâle, il en aurait pleuré; il réprima avec peine un gémissement et, profondément contrarié, il tourna le dos aux traitres qui semblèrent avoir oublié jusqu’à son existence.

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Il n’était qu’un adolescent dégingandé lorsque, au beau milieu de l’hiver, il avait fait son apparition à la ferme des Quatre Chênes. Il errait par les chemins depuis un bon moment déjà, trouvant sa pitance chez des fermiers au grand cœur qui lui offraient le gite et de quoi se sustenter. On avait bien tenté d’en savoir davantage sur lui, de découvrir qui était sa famille et d’où il venait mais, chaque fois, leurs questions étaient demeurées sans réponse.

Vagabond dans l’âme, il ne s’arrêtait jamais longtemps chez ses hôtes. Au bout d’un moment, parfois un jour ou deux à peine, il reprenait la route sans se retourner. Souvent on l’avait supplié de rester et même, à quelques reprises, on avait tenté de le retenir, en vain. L’appel de la liberté était puissant et couvrait le murmure de ceux qui n’avaient su toucher son cœur.

Mais un jour, alors qu’il avait presque oublié ce qu’était un vrai repas, il s’était retrouvé sur une petite route enneigée qui l’avait mené devant une grande demeure blanche aux fenêtres garnies de volets verts. Il avait entendu des voix et des rires joyeux qui provenaient de la maison. Soudain, une porte s’était ouverte à la volée et trois jeunes enfants avaient dégringolé les marches en chahutant. Les bambins s’étaient arrêtés nets en apercevant celui qui se tenait campé au milieu de l’allée et, rapidement, l’avaient entouré.

- T’es qui toi? Avait demandé le plus petit des trois en dévisageant l’inconnu.

-Maman! Papa! Vite, venez voir, on a de la visite! S’était écrié l’aîné du haut de ses huit ans.

Intrigués, les parents étaient sortis sous le portique et, en apercevant le visiteur, s’étaient empressés de rappeler les enfants. Le père s’était alors avancé vers le nouvel arrivant, la main tendue, en lui adressant gentiment la parole.

-D’où viens-tu et comment diable es-tu arrivé jusqu’ici? Lui avait-il demandé, sans obtenir de réponse.

-Allez, tu dois être affamé. Avait fini par dire le maître des lieux, avant de l’entraîner sous la véranda où il lui avait offert de quoi se désaltérer et se rassasier.

Les enfants, curieux, n’avaient cessé de lui tourner autour. Leurs parents avaient dû les gronder afin qu’ils laissent leur invité se reposer. Mais le benjamin, fasciné, ne pouvait détacher ses yeux de cet étrange visiteur.

- Comment tu t’appelles? C’est quoi ton nom? Tu veux pas me répondre? C’est pas grave, je vais t’appeler Gustave. Moi, j’aime ça Gustave. Avait débité d’une traite le petit garçon.

C’est ainsi qu’avait été baptisé ce vagabond silencieux qui, peut-être grâce à la présence des enfants, avait prolongé son séjour, finissant par s’incruster à la ferme des Quatre Chênes. Gustave le nomade était devenu sédentaire et, au fil des semaines, s’était profondément attaché à sa famille d’accueil.

Fin chasseur, il avait gagné sa croute en éloignant les renards et les belettes du poulailler. Les parents, au départ méfiants, s’étaient vite rendu compte qu’ils pouvaient faire confiance à Gustave, acceptant même de lui confier la garde des enfants qui, d’ailleurs, ne le lâchaient pas d’une semelle.
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Depuis son arrivée, il n’avait pas émis le moindre son et les enfants avaient cru qu’il était muet. Puis un jour, alors que le soleil printanier réchauffait la terre à peine sortie de son long sommeil hivernal, un hurlement à glacer le sang s’était fait entendre. Le père, qui travaillait dans la grange, était sorti en trombe, essayant de déterminer d’où venait le cri. Un second hurlement l’avait fait se précipiter derrière les bâtiments et, horrifié, il avait aperçu son petit garçon au milieu de l’étang. Gustave s’y trouvait aussi et tenait le bambin par le col de son manteau, tentant de le tirer vers la berge.

C’est ce jour-là, qu’unanimement, il avait été décidé que Gustave allait devenir officiellement un membre de la famille. Depuis, tous n’avaient cessé de le féliciter et de lui prouver leur reconnaissance et leur affection pour le courage dont il avait fait preuve.

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Dans son coin, Gustave boudait. La même question tournait sans cesse dans sa tête: pourquoi ne pouvait-il pas participer à cette chasse? Il était le meilleur et il aurait pu les aider. Il jeta un coup d’œil à la troupe et la vit se disperser en désordre, se chamaillant et lançant des cris perçants. Des amateurs, c’est tout ce qu’ils étaient! Ils n’arriveraient à rien de cette façon… Songea-t-il, furieux.

Puis, le regard de Gustave glissa lentement jusqu’au portail et s’alluma. Il n’avait rien à perdre…

La joyeuse bande s’était mise en route depuis cinq minutes à peine, lorsque Gustave tourna le coin de la grange pour s’élancer en direction du petit boisé. Les cris excités des enfants lui parvenaient, de plus en plus près. Immédiatement, son flair lui indiqua qu’il était sur la bonne piste. Il ne lui fallut que quelques minutes pour faire une première prise, puis une seconde et une troisième. Il se sentait déchaîné! Il exultait!

-Non! Gustave! Non! Crièrent les enfants en chœur! T’as pas le droit!

Mais Gustave fit la sourde oreille et poursuivit sa course folle au pied des arbres, sous les massifs de fleurs, allant jusqu’à retourner les petites boites colorées qui avaient été placées là le matin même. Si les enfants furent déçus de s’être fait damer le pion par leur ami, celui-ci perdit à tout jamais le goût du chocolat.

C’est ainsi qu’en ce dimanche d’avril, la chasse aux œufs de Pâques fut sabotée par Gustave, le chien de la ferme des Quatre Chênes.



Joyeuses Pâques!

vendredi 10 avril 2009

C’est dans le sac…


Mon travail à l’atelier m’a tenue passablement occupée ces derniers jours. Hier, la fameuse robe Morgane a bien failli avoir raison de ma patience, mais j’ai finalement eu le dernier mot. Ma couturière se moquerait de moi si je lui dévoilais le temps qu’il me fallut pour en faire la confection. Il faut dire que j’ai dû découdre plusieurs fois, faute d’avoir mal interprété les étapes de montage de l’échantillon que j’avais pourtant devant les yeux. Mais bon, lorsque j’aurai à coudre ce modèle à l’avenir, je saurai comment m’y prendre.

Ce matin, fière du boulot accompli, pour ne pas dire «débarrassée de la corvée Morgane», je pus me consacrer aux contrats de deux autres clientes. Pour la première, il s’agissait de compléter l’ajustement de vêtements qu’elle était venue essayer la veille. Quant à la seconde, ce fut du travail d’aiguille : j’eus à repriser deux mitaines, un gant, un t-shirt, un collant pour enfant, une écharpe de laine, à remplacer des boutons sur un cardigan et … à recoudre la queue d’un tout petit cochon rose.

En après-midi, comme je n’avais eu ni le temps, ni l’occasion de mettre le nez dehors depuis lundi, je prétextai la livraison d’un des contrats pour aller prendre l’air. Je ne savais pas qu’un cadeau m’attendait.

La fin de semaine dernière, j’avais eu le grand plaisir d’accueillir une amie qui vit et travaille à Amos. Il y avait bien un an qu’elle songeait à me rendre visite, mais ses congés ne coïncidaient pas avec les miens ou encore il survenait des contretemps qui l’obligeaient à reporter son voyage. C’est donc avec beaucoup de joie que nous nous étions retrouvées vendredi dernier.

Samedi, j’avais proposé à mon amie une balade qui lui ferait découvrir le cœur du village de North Hatley. Après avoir visité la bibliothèque et fait une halte à l’Emporium, chez De Mère en Filles ainsi qu’à la Galerie d’Art Naïf Jeannine Blais, nous avions longuement fureté à la charmante boutique Passerose. Mon amie y avait déniché des cadeaux pour ses enfants et nous nous étions extasiées sur quelques beaux vêtements, dont une magnifique jupe longue réversible et … en solde. Nous avions terminé notre excursion au Café North Hatley.

Cet après-midi, lorsque j’arrêtai à la boutique Passerose, la propriétaire m’informa qu’elle avait un présent à me remettre de la part de mon amie amossoise. De retour chez moi, je découvris une enveloppe sur laquelle il avait été écrit : «Bonne Fête!»; elle avait été déposée bien en évidence sur le dessus d’un sac-cadeau que garnissaient des feuilles de papier de soie vert forêt.

-Sapristi! Me suis-je dit. Mon anniversaire n’était que dans une quinzaine de jours. D’un autre côté, ce n’était pas spécifié de quelle fête il s’agissait! Celle de l’an passé? De cette année? Pas la fête des mères, évidemment. Puis je ne crois pas qu’il existe une fête des Fées. Ah! Ça manquait fichtrement de précision tout ça! Alors, en catimini, je jetai un petit coup d’œil de rien du tout sous le papier de soie…

Ce qu’il y avait dans le sac? Tssss, la curiosité est un vilain défaut, très très vilain même… Moi, à votre place, j’aurais un peu honte!

mercredi 8 avril 2009

Tout ou rien…


-C'est tout ou rien! Disais-je à mon amie Emma.

Depuis le début de l'année, j'espérais recevoir une commande, décrocher des contrats, trouver un boulot à temps partiel ou, du moins, avoir des inscriptions pour mes cours de couture, en vain.

Ce fut l'absence de l'amie Céline qui me permit de travailler de temps à autre. J'avais accepté de la remplacer à son atelier durant son séjour à Vancouver; j'allais devoir répondre aux demandes de ses clients pour la réparation de leurs vêtements et ce, pendant les sept semaines où elle irait donner un coup de main à sa fille qui venait de donner naissance à son second enfant.

Au début, il y eut peu de travail. Puis, au fil des semaines, le nombre de contrats se multiplia. J'eus à raccourcir des rideaux, à réaliser des garnitures pour des dossiers de chaises, à remplacer des fermetures éclair, à raccourcir des pantalons et les manches de chandails, à modifier des vêtements, à dessiner le patron d'un cardigan et d'une jupe et à les réaliser, à coudre des empiècements et … à repriser des chaussettes. J'eus également à produire dix tabliers pour le Café North Hatley où j'aime aller flâner seule ou avec Claudine.

Depuis les deux dernières semaines, le rythme s'est accéléré. Je me suis laissée convaincre par ma cliente du Saguenay, de continuer à réaliser certains vêtements de ma collection d'inspiration médiévale. J'avais décidé de cesser définitivement la production mais, en voyant la liste des modèles qu'elle avait l'intention de garder en inventaire, je suis revenue sur ma décision. Heureusement, parmi ma collection, plusieurs vêtements sont devenus des "classiques" qui ont toujours beaucoup de succès auprès de sa clientèle, saison après saison. Entre autres, il y a le chandail Tabatha, la robe Mona, la chemise Philippe, la robe de bal Morgane et la jupe Héléna.

Ce qui a fait pencher la balance, c'est que tous ces modèles réguliers sont déjà développés et que les patrons, dans toutes les tailles, sont enregistrés dans le système Pad (logiciel de développement, de gradation et de placement de patrons) dont je suis copropriétaire avec une entreprise amie de Sherbrooke. De plus, comme ces modèles existent depuis plusieurs années, j'en suis venue à les connaître parfaitement et à pouvoir les confectionner les doigts dans le nez, enfin, presque…

D'ailleurs, aujourd'hui, j'ai travaillé sur une commande spéciale que je dois livrer à la boutique de Chicoutimi d'ici deux semaines: une robe Morgane avec manches-bracelets longues, dans la grandeur 21 ans. Habituellement, c'est ma "super-couturière-Sylvie" qui s'occupe de la confection. Mais, comme elle est déjà occupée avec une vingtaine de chandails Tabatha et que je lui enverrai bientôt une douzaine de robes Mona à coudre, je n'avais d'autre choix que de me lancer… Malgré que j'aie dessiné ce modèle il y a plusieurs années, ce sera la première fois que j'en ferai l'assemblage. Alors, pour les doigts dans le nez, on repassera…

Puis, comme le bonheur qui n'arrive jamais seul, j'ai reçu d'autres contrats cet après-midi: des rideaux à réaliser et, par l'intermédiaire de l'ami Steeve, cinquante capes longues avec capuchon et dix extra-longues, à tailler et à confectionner pour les membres de la chorale dont il fait partie. Les représentations de leur spectacle se tiendront les 2 et 3 mai prochain et j'ai promis de leur remettre les soixante capes au plus tard le 24 avril.

Malgré la pression qu'amènent les délais toujours trop courts, je préfère de loin, le tout au rien…

lundi 6 avril 2009

La tag des livres ...


Panne d’inspiration ou paresse à revendre ? Probablement un peu des deux. Ainsi je profite de la tag des livres, attrapée lors d’une de mes visites chez l’ami Taximan. Elle me permettra un retour dans mon univers virtuel, tout en douceur.


1. Plutôt corne ou marque-page ?

Marque-page exclusivement sauf… pour le Sélection du Reader’s Digest. D’ailleurs je milite en faveur d’une punition sévère pour ceux qui cornent les pages des livres qu’ils empruntent à la bibliothèque de mon village. J’hésite entre deux châtiments : la pendaison par les index ou le tatouage sur le front de « C’est moi qui corne les pages ».

2. Un livre en cadeau ?

Je les préfère aux boites de chocolat et aux diamants.

Reçu : “Michel Pageau, trappeur, J’ai entendu pleurer la forêt”, offert par mon ami Dan, le mois dernier.

Donné : Je fais parvenir à Maman 1 ou 2 bouquins par trimestre, parfois d’avantage. C’est que ma mère, à 82 ans, dévore sans difficulté un livre par mois.

PS : Pour les diamants, c'est une blague…

3. Lis-tu dans ton bain ?

Évidemment ! Et si je pouvais trouver une façon d’imperméabiliser le papier, je lirais sous la douche.

4. As-tu déjà pensé à écrire un livre?

La question devrait être : « combien » de fois depuis 2001 aie-je pensé à écrire un livre. Hum, je dirais 2457 fois…

5. Que penses-tu des séries de plusieurs tomes ?

Que le plaisir se multiplie tome après tome.

6. As-tu un livre culte ?

Pas un livre, mais une série. Écrit par J.K. Rowling. Ça vous dit quelque chose ?

7. Aimes-tu relire ?

Après quelques années, oui. J’ai même relu trois fois «Le Talisman » de Richard Backman.

8. Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs de livres qu’on a aimés ?

Je ne sais trop. Je crois que cela m’intimiderait. Le seul auteur que j’ai eu le (grand) plaisir de rencontrer fut celui d’Un Taxi la Nuit et bon, j’avoue qu’il était pas mal sympathique…

9. Aimes-tu parler de tes lectures ?

Beaucoup, mais peu de mes amis sont, comme moi, des mordus de la lecture.

10. Comment choisis-tu tes livres ?

Je commence par lire le résumé. J’ouvre ensuite le bouquin et je parcours le premier paragraphe, puis vers la moitié du livre, je lis quelques phrases. Je sais dès lors si l’oeuvre a, ou non, des chances de me plaire.

11. Une lecture inavouable?

Même pas… j’assume mes goûts éclectiques. De Stephen King à Nicole de Buron, en passant par Alexandre Jardin, Khaled Hosseini, Didier Van Cauwelaert

12. Des endroits préférés pour lire?

J’aime lire partout, partout, partout… Mais, principalement sur ma terrasse, avec une tasse de thé et le gazouillis des oiseaux.

13. Un livre idéal pour toi serait ?

Ce serait un livre magique ; il aurait le pouvoir de m’aspirer entre ses pages, dans son univers. Plutôt que de lire l’histoire, j’en serais un des personnages, l’héroïne, il va sans dire.

14. Lire par-dessus l’épaule ?

Avec mon mètre cinquante-et-un, l’exercice s’avère plutôt difficile.

15. Télé, jeux vidéos ou livre ?

Livre, bien sûr. Quant à la télé, elle se réanime le dimanche pour l’émission Dieu Merci et de temps à autres pour écouter les fabuleux reportages à Découvertes. Jeux vidéo ? Aucun intérêt.

16. Lire et manger ?

Toujours ! Enfin, lorsque je mange seule. J’adore accompagner mes repas d’un bon bouquin et mon bouquin d’un bon repas…

17. Lecture en musique, en silence, peu importe ?

Parfois avec de la musique en sourdine mais je préfère le silence ou encore le chant des oiseaux, l’été dans le jardin.

18. Lire un livre électronique ?

Non… j’aime trop sentir le papier sous mes doigts, l'odeur de l'encre, admirer la beauté des couvertures glacées et revivre les souvenirs qu’un livre évoque chaque fois que mon regard se pose sur lui lorsqu’il est rangé au côté de ses pairs dans ma bibliothèque.

19. Le livre vous tombe des mains : aller jusqu’au bout ou pas ?

La plupart du temps je lis chaque chapitre, chaque paragraphe, chaque mot, même si le livre ne me captive pas. La plupart du temps…

20. Qu’arrive t-il à la page 100?

… c’est à ce moment que le prince Armand, galopant à travers forêts et vallées afin de retrouver son amant, le duc de Quintoie, fit une malencontreuse rencontre et que…

21. Un livre que tu donnerais à ton pire ennemi?

Un livre dont toutes les pages seraient blanches et nues. Je sais, je suis cruelle…


Voyons voir si cette tag est contagieuse. Qui du Scarabée, de l’Ange Aérien, de Croco Mickey, de Zoreilles ou d’Un Gars l’attrapera ?