mercredi 26 novembre 2008

De la couleur mur à mur ...

J'ai plutôt bien travaillé depuis la semaine dernière. Sur ma liste de choses à faire avant de partir en vacances, il y a plein de ratures. Mais, il reste encore plusieurs trucs que je dois absolument accomplir, surtout en couture.
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Sinon, la maison commence à perdre son air de chantier; plus de trace de poussière de plâtre au rez-de-chaussée, les meubles ont repris leur place respective et les pots de verre et de plastique ont même eu droit à des tablettes toutes ... recouvertes de papier! Il faut quand même que je garde quelques activités pour Grande Soeur pendant son séjour chez-moi en janvier et je suis certaine qu'elle adorera badigeonner de peinture saumon, les rayons du petit espace de rangement!
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A la fin de l'après-midi, au lieu de faire les ajustements sur mes vêtements comme je l'avais prévu, j'ai plutôt succombé à la tentation de faire plein de trous dans les murs! Résultat? Deux petits tableaux fabriqués à partir de cadres acheté chez Dollarama, de magnifiques cartes de souhaits réalisées par l'artiste peintre de North Hatley, Margo Godin et d'un restant de tapisserie texturée, font de jolies taches de couleur au dessus du lavabo de la cuisine. Puis trois reproductions (laminées) d'une autre peintre géniale, Natalie Gendron, que j'ai dénichées à la Galerie d'Art Jeannine Blais ornent dorénavant ma salle à dîner.
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J'ai aussi fixé sur l'un des murs de l'entrée arrière, une pancarte qu'avait peinte ma copine Josée-Ninon en 2000 qui annonçait le déménagement de la boutique Lambertrand. Ma talentueuse amie avait reproduit l'édifice que nous occupions à l'époque, qui semblait sur le point d'exploser, expulsant par ses fenêtres des vêtements, machines à coudre et bobines de fil! Et comme par hasard, la teinte de la brique du petit tableau est identique à celle des tentures que j'ai confectionnées pour le vestibule arrière!
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Après avoir vécu dans le désordre et le chambardement des semaines durant, c'est bon de revoir la maison rangée, colorée et surtout sans poussière.
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Parce qu'il ne reste que 7 jours avant mon départ... sept!

lundi 24 novembre 2008

Fée-rie musicale...

Pour mon plus grand bonheur, depuis ce matin, la maison est remplie de ces mélodies dont je ne me lasse pas. Cette musique me rappelle mon enfance alors que Noël représentait la magie et que le sapin coupé sur nos terres embaumait le salon. C'était à cette période de l'année que mes grands frères et ma grande soeur nous visitaient, que tante Laurette recevait, dans la maison bâtie par mon grand-père maternel, tous les oncles, les tantes, cousins et cousines. Que sur les tables aux belles nappes rouges et blanches apparaissaient les aspics, les tourtières, la dinde, les gâteaux aux fruits faits maison et le ketshup de tomates vertes.
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Depuis ce matin, la féerie a envahi ma petite maison rouge, teintant de joie la moindre tâche à accomplir. Pour ceux qui, comme moi, ont encore 7 ans, c'est ICI que vous pourrez vous en mettre plein les oreilles!

dimanche 23 novembre 2008

Compter les heures…


Imaginez un instant que demain matin, au réveil, vous entendiez l'animateur de votre station préférée dire qu'il ne reste qu'un peu plus d'une semaine avant Noël. Instinctivement, vous consulteriez votre montre qui indiquerait bel et bien le 16 décembre! Quoi? Déjà! Pas possible!!! Comment le temps a-t-il pu passer si vite???

Panique sous l'édredon! Effarement sur l'oreiller! Cauchemar éveillé!

Devant vos yeux ce ne sont pas les images de votre vie qui défileraient, mais la liste de tout ce qu'il vous reste à faire avant le jour J: Les cadeaux à acheter et à emballer, le grand ménage à faire, les cartes de Noël à poster, le réveillon à planifier, la maison à décorer, le sapin à choisir et … catastrophe! Vous n'avez absolument rien à vous mettre pour la demi-douzaine de soupers, brunchs et party qui vous attendent.

Ouf! Heureusement, vous avez imaginé tout ça et il vous reste encore trente longs jours pour vous préparer, pour faire vos listes, pour remettre à plus tard. Mais pas moi… Non, moi il me reste une semaine et un jour. Cent quatre-vingt-douze heures tout juste, pas une de plus avant LA date. Le 3 décembre, prête pas prête, je prendrai l'autobus qui me mènera à un premier avion qui me transportera jusqu'à un autre avion, tout petit celui-là, qui me déposera enfin sur le tarmac de l'aéroport de Saint-Pierre.

Alors le 2 décembre, je dois avoir terminé le ménage et le réaménagement d'après rénovations, complété les cadeaux de Noël et les avoir emballés, trouvé, idéalement dans une seule boutique, deux pantalons et deux pulls assortis, préparé mes cartes de vœux et avoir livré les deux chemisiers à ma cliente de Sherbrooke. Il y a aussi la chambre d'invités à préparer pour Grande-Sœur et Bôf-Adoré qui viendront passer 1 ou 2 semaines chez-moi à mon retour en janvier. Un placard à vider, des boites à déplacer et un bureau à libérer.

Puis comme si ce n'était pas assez, il y a cinq ou six vêtements rangés dans une housse depuis au moins deux ans, que j'aimerais bien porter pour les Fêtes mais qui doivent être ajustés à ma taille. C'est tout? Si j'exclus les peccadilles comme la comptabilité de novembre et la déclaration de sous-traitance à préparer, la demande de retenue de courrier, la recherche de quelqu'un qui viendra faire le déneigement la veille de mon retour, le remplacement de la poignée de la porte d'entrée d'en avant, la pose d'une bande isolante sur le contour des 3 portes extérieures du rez-de-chaussée et de celle de la cave et le calfeutrage des trois fenêtres de l'entrée arrière… oui, ce sera tout.

Quoi? Si c'était moi demain qui réalisait qu'on n'est finalement que le 3 novembre? Je m'empresserais de me rendormir en espérant que ce ne soit qu'un mauvais rêve. Car les heures qui me séparent de ce voyage, je les compte depuis plus de 4 mois, 18 semaines, 130 jours …

mardi 18 novembre 2008

Non-préméditation…


Tout a commencé par une visite chez ma chiropraticienne, cet avant-midi; sa clinique est à Magog, à trente minutes de chez-moi. Je vais rarement dans cette ville car c'est à Sherbrooke que se trouvent ma coiffeuse, mon magasin d'aliments naturels, mon cordonnier et la poignée de boutiques qu'il m'arrive de fréquenter.

Mon traitement terminé, je décidai de passer par le centre ville, sachant qu'une succursale de Desjardins s'y trouvait. J'avais un petit dépôt à faire mais pas du tout envie de rouler 40 km supplémentaires pour aller à ma Caisse habituelle. C'est donc en toute innocence que j'empruntai la rue Principale, sans d'autre but que d'aller glisser mon enveloppe dans la fente du guichet automatique. Et c'est là que tout à coup, une enseigne au nom évocateur apparut dans mon champ de vision. En grosses lettres elle annonçait ma perte, car dès que je mets les pieds à cet endroit, ma volonté s'affaiblit, se ramollit, s'évanouit…

Ce magasin figurait néanmoins sur ma liste de boutiques à visiter avant mon départ pour l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon. Le Père Noël m'avait laissé entendre que c'était un endroit qui recelait une foule d'idées cadeaux pour les 0 à 99 ans, particulièrement pour les petits hommes de 8 ans. Il avait raison; après plusieurs minutes de réflexion et d'hésitation devant des rayons débordants, je trouvai ce que je cherchais.

Restait le plus difficile; marcher jusqu'à la caisse sans regarder les étalages, que dis-je les pyramides, de romans, de dictionnaires, de livres de recettes et de psychologie, ceux sur les techniques de dessin, d'acrylique et de tricot, les bandes dessinées, et pire, les bien-nommés beaux-livres… J'ai essayé de résister, enfin, un peu. Mais j'ai flanché; c'était trop me demander. Alors je me suis adressée à l'enfant qui sommeillait en moi et d'un ton que je voulus ferme et inflexible, je me suis prévenue (dans ma tête, évidemment…): "OK, un livre, un seul! Tu m'as bien comprise?" (et pour ne laisser aucune place à l'ambiguïté, intérieurement je me suis fait les gros yeux!). C'est ainsi que, sagement, je choisis juste un bouquin. Sans protester, ni rechigner, ni rien. Wow…

samedi 15 novembre 2008

Une sorcière bien-aimée...


Il t'a suffit, un bon matin, d'apparaître dans ma classe et dans ma vie pour m'ensorceler. Ta folie, ton humour et cette légèreté dans laquelle tu te drapais, m'ont vite charmée. En dépit des drames qui déjà marquaient ta vie d'adolescente, jour après jour tu luttais et persévérais et moi, ça me fascinait.

Les années ont passé et peu importe la distance, parfois des silences, notre amitié a survécu. Malgré ton parcours semé d'embûches et de disparus, tu as su t'inventer un monde à ta mesure et créer ton propre bonheur. Tu en as toi-même choisi la teinte et ses nuances car après avoir subi la contrainte des années durant, jamais plus tu n'aurais laissé qui que ce soit t'imposer celles qui ne te convenaient pas. Pour ça, je t'admire. Comme pour ta générosité, ton amour des autres et des bêtes, et pour ton coup de crayon, ce don extraordinaire qu'une fée t'a offert et pour lequel, je l'avoue, je suis un tout petit peu jalouse…

Bon anniversaire Jo…

jeudi 13 novembre 2008

Appellation contrôlée…


Lorsque l'entreprise artisanale qu'était "Lambertrand, La mode à travers les temps" devint "Lambertrand, Mode d'expression", PME en croissance dont le nombre de collections se multipliait, je décidai de donner un nom à chaque nouveau vêtement. Ainsi, plutôt qu'une description du type "…vous savez, la robe avec un capuchon pointu, pas celle avec des manches longues mais l'autre qui a un laçage devant au lieu des attaches…", les clients pouvaient sans risque d'erreur commander la "robe Ninon". D'ailleurs n'est-il pas infiniment plus agréable d'endosser la tunique Esméralda que le modèle 01TE002?

Au fil des ans et des inspirations, il y eut des robes nommées Isis et des pantalons, Cléopâtre. Des ensembles regroupés sous l'appellation Croisade et d'autres sous celle d'Amazone. Plus tard apparurent les chandails Tabatha, les robes Mona, les guêpières Lili-Jeanne, sans oublier les manteaux Audrey, les redingotes Hussard et les pantalons Brigand.

Certains vêtements reçurent le prénom de clients ou de leurs proches. Ainsi naquit la chemise Philippe, en l'honneur de la naissance du fils des fondateurs des boutiques Table Ronde. Il en fut ainsi du chandail Héléna qui doit son nom à la propriétaire de la boutique Beau Bonhomme et Dulcinée de Chicoutimi qui m'avait demandé de modifier la manche d'un corsage selon ses souhaits.

Récemment, une cliente m'a contacté pour me demander si je pouvais lui fabriquer un chemisier de la collection Lambertrand. Elle en avait acheté un à ma boutique il y a quelques années, et me disait l'aimer beaucoup. Comme le nom du modèle lui échappait, elle me le décrivit et je devinai qu'il s'agissait de la chemise Bérangère. Ce vêtement avait été baptisé en souvenir d'une chambreuse qui vécut pendant un certain temps sous mon toit. C'était en 1996. C'était tout un personnage.

Il était dans la nature de Bérangère de rentrer aux petites heures du matin. Comme ses amies, elle vivait la nuit et dormait le jour. Au début elle avait été si discrète que c'était comme si elle n'avait pas été là. Mais cela n'avait pas duré. Et un beau matin, alors que le soleil n'était pas encore levé, un bruit étrange m'avait réveillée. L'esprit embrumé, cela m'avait pris quelques minutes pour comprendre ce qui se passait. En moins de temps qu'il ne faut pour hurler "Microchiroptères", je m'étais réfugiée sous la table de coupe laquelle, à l'époque, servait de base de lit la nuit venue.

Profitant de notre sommeil, Bérangère s'était faufilée dans la pièce qui, quelques mois durant, nous avait servi de chambre-salon-cuisine-atelier et s'était mise à tourner en rond comme un chiroptère en cage. Ce fut Ex qui, impassible, avait pris les choses en main en allant ouvrir toute grande la porte à Bérangère, lui signifiant ainsi que c'en était assez. Nous avions cru que notre coloc aurait compris le message. Erreur; elle recommença le même manège le lendemain et les jours suivants.

Il ne nous restait qu'une solution: Laisser la porte qui menait à l'étage entrouverte. Ainsi Bérangère la chauve-souris qui vivait au grenier put, le matin venu, réintégrer son dortoir sans avoir à demander la porte, et moi, à me couvrir de ridicule.


dimanche 9 novembre 2008

Cacao ...


Après un nombre incalculable de relectures, de peaufinage, de polissage, que dire, de léchage, me voilà enfin prête à présenter la troisième version de l'histoire de Cacao. En vérité, je pourrais probablement encore le retravailler, remplacer des mots, déplacer des virgules… Ma foi, c'est ce que je fais depuis plus d'une semaine. Mais si je n'arrête pas, je risque de me rendre à Pâques!

Alors, sans tout vous dévoiler, il s'agit d'un… dont une… avant de… pour un jour… Ça semble passionnant n'est-ce pas? :O)

Donc ce soir, bien avant l'heure où les carrosses se changent en citrouille, je cliquerai sur "envoyer" et Cacao ira sagement attendre dans la boite de réception d'une société de marketing de St-Georges-de-Beauce. Ce sera à mon tour d'attendre jusqu'à ce que l'équipe se soit penchée sur mon histoire et évalue si elle est suffisamment captivante pour être publiée. Ici je tiens à préciser que malgré le fait que Père Noël soit un de mes amis et qu'il s'agit de son site web, il n'interviendra d'aucune façon dans ce dossier. Ho! Ho! Ho! Que non!

Évidemment j'adorerais imaginer que des enfants, petits et grands, passent un bon moment avec Cacao. De penser qu'il les fera peut-être rire, ou du moins, sourire. Néanmoins, peu importe la décision, une chose est certaine: j'aurai appris énormément. Car si je me sens dans mon élément lorsque j'écris des billets d'humeur, d'humour ou de tendresse, il en fut différemment de composer pour un jeune lectorat. Mes deux premières versions ont souffert de plausibilité; tout devait pouvoir s'expliquer, être vraisemblable. J'étais loin des choux de Bruxelles qui se transforment en lapins de chocolat (merci Grande Sœur)! J'ai donc saupoudré mon conte d'un peu de poussière d'étoiles. Reste à voir si la magie opérera!

jeudi 6 novembre 2008

J'avais oublié…


A quelques semaines de mon départ en vacances, je me sens un peu pressée. Pas stressée mais disons, bousculée par le temps.

Les travaux de rénovation qui sont en cours, malgré que ce ne soit pas moi qui les exécute ceux là, me donneront d'excellentes raisons de faire un grand ménage. Car la poussière de plâtre, c'est connu, ça s'infiltre partout. Partout, partout… Ce sera lundi que R. viendra sabler les murs de l'entrée arrière dont il a tiré les joints en début de semaine, pour ensuite y appliquer quelques couches de peinture. J'ai choisi la teinte "céladon glacé". Ça vous dit quelque chose? Moi non plus. Alors j'ai cherché dans mon merveilleux
Petit Larousse illustré 2009 et voici ce que j'ai trouvé: "D'une couleur vert pâle. Porcelaine d'Extrême Orient de cette couleur." Le vert, c'est ma couleur préférée.

Dès mardi je devrais avoir suffisamment reposé mes muscles pour obtenir la bénédiction de ma chiropraticienne et ainsi pourvoir enfin m'attaquer au sablage et vernissage de la dernière portion de plancher de mon salon. Il me tarde de le réaménager; j'en ai assez de voir le chantier qu'est cette pièce et les meubles empilés dans un coin.

Mais juste avant, lundi, je donnerai mon tout premier cours de couture. Hé non… les étudiants ne se sont pas bousculés à ma porte. Enfin, pas encore! Mon atelier est prêt pour accueillir cette néophyte de l'aiguille et du droit fil. J'ai hâte!

Ensuite ce sera le sprint visant à rayer de ma longue liste, les "choses" à faire avant de partir. Parmi ces "choses", il y a 4 chemisiers à confectionner pour une cliente qui fréquentait ma boutique; 6 ou 7 têtières à coudre pour Blanche-Neige une fois que le patron que j'ai dessiné sera testé; la confection des rideaux manquant, dont 4 pour la salle à dîner, 4 pour l'entrée arrière, 6 pour l'atelier, 2 pour la salle de bain, 2 pour ma chambre et 4 pour le salon; la paperasse de l'entreprise dont des rapports qu'il serait très très coûteux d'oublier de transmettre et finalement les mille et une petites choses reliées aux préparatifs en vue d'un séjour de 4 semaines, lequel séjour tombe pendant la fête de Noël. Ici, on saura lire entre les lignes…

Puis il y a Cacao. Je suis à la troisième réécriture de cette histoire de Noël. La première était trop longue et la seconde avait perdu son essence lorsque j'ai tenté de la raccourcir. Récemment on m'a suggéré une avenue qui s'est révélée … comment dire? Magique? Et voilà! J'ai terminé le texte il y a deux jours et depuis, je le relis, encore et encore. Je croyais avoir mis le point final la nuit dernière mais tout à l'heure j'ai trouvé des trucs que je n'aimais pas, qui ne "coulaient" pas à mon goût. Donc …

Ah oui, j'oubliais… je serai moins assidue pour les prochaines semaines. Ho! Grand Frère, pas de panique! J'ai écrit "moins" assidue, pas "absente"!

mardi 4 novembre 2008

57 …


Ce sont les minutes passées au téléphone cet après-midi avec deux représentants de Bell Canada. Passées à attendre surtout puisqu'il semble que ce ne soit pas fréquent qu'un abonné au service affaires demande à faire le saut au résidentiel tout en conservant le même numéro de téléphone. Grâce à moi, une salariée de Bell connaît dorénavant la procédure. 30 minutes plus tard mon cas était réglé. Enfin, la partie "affaires" de mon cas. Car on devait me transférer au service résidentiel. J'ai attendu un long moment. Encore. Et encore. Puis "critchhhhhh"! Le transfert venait d'échouer, m'a-t-on annoncé. On allait faire une nouvelle tentative. Finalement ce n'est qu'après 12 minutes que Maya du service résidentiel me promit de s'occuper de moi. Ce qu'elle fit en plaçant mon appel en attente 3 ou 4 fois pour aller vérifier des trucs et tenter de "régler des technicalités". Après 15 autres minutes, là pour vrai, c'était terminé. Et dire qu'il me faudra téléphoner à nouveau chez Bell en avril 2009 pour, cette fois-là, transférer mon service internet affaires en résidentiel!

C'est aussi le nombre de baffes que mériterait l'ouvrier que nous avions engagé au début des années 2000 pour faire certains travaux de rénovation, entre autres dans la petite rallonge, à l'arrière, qui forme un vestibule. Dans cette pièce se trouve une salle d'eau, la porte d'entrée arrière et une autre qui donne sur la cuisine. Il y a plusieurs années, les tuyaux de la salle d'eau avaient gelé, la rendant inutilisable. L'été passé j'eus recours à une nouvelle équipe d'ouvriers qui firent divers travaux dont la remise en fonction de la salle d'eau. Un électricien vint aussi installer un élément de chauffage dans le vestibule, ce qui m'assurait que les tuyaux seraient bien au chaud. Mais voilà que l'hiver dernier, je m'aperçus que de la glace s'était accumulée sur la toiture à l'arrière; c'était la première fois depuis 1995. Il semblait évident que la chaleur produite par le nouveau radiateur s'en allait directement dehors et ce, malgré des travaux d'isolation qui avaient été faits il y a 8 ans… Comme la maison a connu plusieurs phases de travaux depuis 1995, je ne savais plus si ce fameux plafond avait été isolé ou si on n'y avait pas touché.

Alors R., mon nouvel ouvrier, découpa un petit carré au plafond, à deux endroits, pour constater qu'un isolant avait bel et bien été installé. C'était à n'y rien comprendre. Il décida alors de couper une bande de gypse à la base du plafond où celui-ci rejoint le mur. Vide, rien, nothing… tout ce qu'on apercevait, c'était la rangée de planches de la vieille toiture. La feuille d'isolant qui avait été posée par l'ancien ouvrier, faisait 8 pieds de long alors que le plafond en mesurait 3 ou 4 pouces de plus …

Il me fallut beaucoup moins que 57 secondes pour trouver tout plein de synonymes à incompétent, imbécile, malhonnête, incapable, abruti, crétin… Et je vous l'avoue, ça m'a fait le plus grand bien.

Finalement, c'est au bas mot, la quantité de choses qu'il me reste à faire et à régler avant mon départ pour Saint-Pierre et Miquelon qui lui, est prévu dans 36 jours. Alors si je m'y remettais là, tout de suite???

dimanche 2 novembre 2008

Examen 4 ...


C'est probablement celui sur lequel j'ai le plus travaillé. Et pourtant il n'y avait que 5 exercices. C'est le point 2 qui me fit trébucher il y a quelques semaines, reportant à plus tard la finalisation de mon examen 4 en création littéraire.

Profitant d'un "repos total" recommandé par ma chiropraticienne, je décidai que c'était le temps où jamais de me remettre à mes exercices estudiantins. Par la bande, je ferai réaliser à la boite d'enseignement une économie considérable en timbres; en effet, mon professeur attitré m'envoie une lettre aux deux ou trois semaines pour s'enquérir de la raison pour laquelle je n'ai toujours pas produit mon examen 4.

Ainsi, comme j'ai bossé toute la journée sur ledit examen, ne m'arrêtant que pour m'allonger un peu et tenter de faire passer le mal de tête qui ne me lâche pas depuis des jours, pour laver la vaisselle de la veille et euh… de l'avant-veille peut-être, alternant ainsi la position couchée-assise-debout, comme me l'a conseillé ma spécialiste de la colonne vertébrale, le temps m'a manqué pour un billet que j'aurais voulu sinon palpitant, du moins distrayant.

Tant pis… vous devrez encore une fois subir les divagations de mon cerveau dont l'ébullition fut d'avantage causée par la chaleur migraineuse de ma boite crânienne que par l'effervescence de ma matière grise.

Je ne vous imposerai pas le point 1 qui visait à trouver 5 caractéristiques aux mots: nez, cheveux, jambes, mains, visage et yeux. Malgré que cela puisse sembler facile à première vue, sachez qu'il était indiqué "Faites preuve de recherche dans votre choix de mots, l'originalité comptant pour la moitié des points."

Au fameux point 2, il me fallait inventer des mots. Comme exemple: Chaméléon qui pourrait être un caméléon à deux bosses ou un Tapillon, un tapis qui vole en battant des ailes. Ouf…

Voici donc ce que j'ai réussi à inventer après des heures de réflexion et de feuilletage de dictionnaire:

Fictionnaire: Fiction et dictionnaire: Dictionnaire de mots imaginaires.

Pipeaupocampe: Pipeau et hippocampe: Hippocampe qui émet un son flûté lorsqu'il nage.

Dacstylo: Dactylo et stylo: Stylo qui reproduit des caractères d'imprimerie.

Masculicécité: Masculinité et cécité: Handicap visuel qui frappe certains hommes lorsque leur amie arbore une nouvelle coiffure ou encore qu'il y a de la vaisselle à laver.

Parasolitude: Parasol et solitude: Protection contre la solitude.

Potyran: Potiron et tyran: Cucurbitacée qui tyrannise les autres plantes potagères.

Trouverture: Couverture et trou: Couverture trouée pour les journées chaudes.

Murmuticaire: Murmure et urticaire: Mots chuchotés qui provoquent des éruptions cutanées.

Récureuil: Écureuil et récurer: Écureuil dont le passe-temps préféré est le nettoyage.

Gorègnée: Goret et araignée: Araignée qui a une queue en tire-bouchon.

Le point 3 me demandait de choisir la pièce de mon choix et d'y faire l'inventaire. Pour chacun des objets, il me fallait choisir un verbe qui décrive bien son rôle, son utilité ou son apparence. Finalement je devais transformer ces observations en une description globale de la pièce en 5 à 8 lignes. J'ai beaucoup aimé cet exercice qui m'aidera à pondre des descriptions que je trouvais ardues. Ainsi structurées, elles deviennent nettement plus faciles.

Dans la salle à dîner le regard est immédiatement attiré par la teinte citrouille du vaisselier ancien. Tout près, des chandeliers en argent font écho aux losanges métalliques peints sur le meuble. Au dessus, deux tableaux font de jolies taches de couleur sur le jaune meringué du mur, tandis qu'au centre de la pièce, une lampe à l'abat-jour bleu électrique éclaire une longue table recouverte d'une nappe orangée. Autour de la table, deux chaises bleues et deux autres d'un vert pomme égaient le décor. Tout au fond, un vieux bureau de bois accueille l'ordinateur qui ronronne. Puis, en vis-à-vis, une étagère reçoit les dictionnaires, des Bescherelle et moult bouquins sur l'art d'écrire, dont est friande la propriétaire des lieux.

Au point 4, il me fallait composer deux courtes phrases en y insérant des renseignements pré-définis.

La première était "Roger écrit"; la phrase devait dévoiler la profession de Roger, la nature de ce qu'il écrivait, la manière dont il écrivait son texte, la longueur de son texte et la personne à qui il le destinait. Voici le résultat:

a. Roger écrit:

De son écriture de comptable, fine et précise, Roger s'applique à rédiger une brève mais vibrante déclaration d'amour qu'il destine à Gyslaine, son adversaire au tournoi d'échec.


La seconde: Gyslaine joue. Il me fallait donner l'âge de Gyslaine, son apparence physique générale, ce qu'elle jouait ou ce à quoi elle jouait, la manière dont elle jouait et la personne avec laquelle elle jouait:

b. Gyslaine joue:

Avec sa physionomie délicate, Gyslaine ne fait pas ses 45 ans et Roger, qui défend son titre de champion, en la voyant ainsi penchée et concentrée sur l'échiquier, ressent soudain les tourments d'un amour naissant
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Finalement le point 5 consistait à écrire un texte de 10 lignes dont la première phrase était "J'ai passé toute la journée à l'attendre." Et qui se terminait par "Malheureusement, il n'est pas venu."

Cela a donné:

J'ai passé toute la journée à l'attendre. Il m'avait téléphoné, après un silence de deux semaines, et promis de passer chez-moi en début d'après-midi. Trois fois au moins, j'avais enlevé la poussière qui aurait pu se déposer sur le vaisselier en bois d'acajou et sur les guéridons posés près des fauteuils profonds et confortables du salon. Dans mon jardin, j'étais allée cueillir des phlox, des mauves et quelques marguerites sauvages dont j'avais fait un joli bouquet odorant pour garnir la table basse de l'entrée. Cent fois j'avais consulté le miroir qui m'avait à peine rassurée. L'attente m'angoissait. Puis du coin de l'œil j'avais aperçu le témoin rouge qui indiquait qu'il y avait un message dans ma boite vocale. Cela s'était sans doute produit pendant que j'étais au jardin. Sans même l'écouter, j'avais deviné que c'était lui et qu'à mes amis j'allais répondre...-" Malheureusement il n'est pas venu".

Voilà!