mercredi 23 février 2011

Porc-épique ...

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"C'est bon!", me dit Maman après 2 bouchées du souper que je lui avais concocté hier.
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Depuis le départ de Grande-Soeur et Bôf-Adoré au début de janvier, je cuisine pour deux. Ma mère, pour qui s'alimenter est une corvée nécessaire, montre autant d'enthousiasme à vider son assiette qu'un adolescent à ranger sa chambre.
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Elle ne passe pour ainsi dire jamais de commentaire, à moins que je lui demande si le repas est à son goût. Mais hier, son enthousiasme me donna l'impression d'avoir remporté la première joute d'une bataille sans faim: son menu sera désormais agrémenté de "Sus scrofa domesticus" en côtelettes.
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Saint François d'Assise ait leur âme ...
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lundi 14 février 2011

Cupidon express ...


C'est les mains pleines que Cupidon sonna à ma porte en fin de matinée. Il était si heureux de me remettre ses présents, qu'il oublia de me décocher une de ses flèches.

Après m'avoir embrassée, fort chastement pour un tireur d'élite, il s'empressa de m'informer qu'il me faudrait partager les cadeaux avec Maman.




Aussi vite arrivé, aussi vite reparti. En ce jour de la Saint-Valentin, il avait fort à faire.

Merci l'Égareur des Bois Cupidon pour cette si gentille attention et surtout, pour ta précieuse amitié. Mais, l'an prochain, dans ta tournée, n'oublie pas ton carquois: il tarde à mon coeur ankylosé de battre la chamade...

Bonne Saint-Valentin!
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mercredi 9 février 2011

L'appétit vint en mangeant…



J'avais eu la main un peu lourde pour les portions du souper de ma mère.

"Bon appétit Maman!"

Le sempiternel "Tu m'en as mis beaucoup!" ne vint pas et l'assiette ne tarda pas à se vider.

"Voulez-vous un peu de crème glacée?"

"Non, j'ai terminé. J'ai plus faim, merci."

Un instant plus tard, je préparais le thé lorsque…

"Frrrrrchhhhfrrrrchhh"

Ma mère déchirait l'emballage d'un petit gâteau au caramel qui disparut en trois bouchées.

On pourrait appeler ça un appétit sélectif…
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mardi 8 février 2011

Curriculum vital ...


Il y avait longtemps que je ne m'étais livrée à un tel exercice. La fois précédente fut en 1990. Tout juste arrivée à Saint-Jérôme, une fois mes études en mode terminées, j'avais pris connaissance d'une offre d'emploi de secrétaire et assistante dentaire dans une clinique de la rue de Martigny, à quelques coins de rue de mon nouvel appartement. Si j'avais à mon actif plusieurs années d'expérience en secrétariat, je ne connaissais rien à la dentisterie.

"Ainsi, vous vous intéressez à la dentisterie!" avait déclaré l'épouse du docteur pendant l'entrevue d'embauche.

"Enfin, pour être honnête, si j'ai posé ma candidature c'est qu'il s'agit d'un poste à temps partiel et que cela me permettrait de poursuivre mes activités à mon atelier de couture", lui avais-je répondu candidement. Je n'eus pas à regretter mon excès de franchise puisque ce fut ma candidature qu'on retint.

C'est à cette époque que je fis la connaissance de celle qui, après avoir été une collègue, devint mon amie, ma Jéromienne.

Je ne sais pas si la jeune femme que j'ai rencontrée aujourd'hui deviendra un jour une amie. Après m'avoir fait visiter les lieux et présenté la contrôleuse financière, elle m'entraîna dans son bureau où, pendant une demi-heure, elle m'interviewa.

En anglais, mes qualités. En français, mes défauts, mes objectifs, les raisons qui m'avaient amenée à déménager d'Amos à Québec, de Montréal à Saint-Jérôme et de North Hatley à Saint-Sauveur. Elle me parla de l'entreprise, de ses patrons, de leurs réalisations.

Cette fois aussi j'ai joué la carte de la transparence en révélant que je ne maîtrisais pas les logiciels bureautiques. Autodidacte, j'ai apprivoisé Word par nécessité et appris les rudiments d'Excel en décortiquant les formules inscrites dans les cellules.

Reste à souhaiter que ma candeur ne m'ait pas desservie, car le poste d'adjointe administrative pour lequel j'ai posé ma candidature en est un à temps partiel. Son obtention me permettrait de réaliser un nouveau défi et de joindre les rangs d'une entreprise qui a le vent dans les voiles, tout en conservant ma clientèle en couture.

Qu'on se croise les doigts…