lundi 30 août 2010

Un dimanche à Saint-Sauveur ...


Que faire, un dimanche d’août à Saint-Sauveur-des-Monts, lorsque le mercure dépasse les 27C, que l’on a envie de voir du monde et qu’aucun sauveurois ou sauveuroise ne porte encore le qualificatif d’ami?

Musarder au parc de l’église me sembla tout indiqué.




Sous les branches de l’érable qui me protégeait des rayons obsédants du soleil, j’avais la rue Principale à mes pieds. Et, en ce dimanche de fin d’été, il y avait beaucoup à observer…






LES MINOUNES…

Il n’est pas inhabituel de voir se pavaner en ville de jolies minounes. Leurs propriétaires, fiers comme des paons, les astiquent, les bichonnent et parfois vont même jusqu’à faire admirer leurs dessous.






LES PITOUNES…

Vous préférez les blondes? Vous craquez pour les brunes? Les petits formats vous allument? Les grands vous enflamment? Elles y étaient toutes…







SEULS OU ENTRE AMIS…

Certains s’y étaient donné rendez-vous, d’autres s’y sont arrêtés un moment. Seuls ou entre amis, l’endroit était propice au flânage, aux pique-niques et aux confidences.









C’est peut-être dans ce parc, au pied de l’église, qu’un jour je ferai la connaissance de flâneurs qui, au fil du temps, deviendront mes amis sauveurois et sauveuroises.
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vendredi 27 août 2010

Quand on se compare ...


«J’ai fait une grosse dépression et j’ai beaucoup maigri…», me dit d’emblée cette nouvelle cliente, une femme entre deux âges au visage marqué par la vie et la tristesse.

«J’ai tout perdu… le monsieur chantait bien… c’est de ma faute si j’ai tout perdu…».

Elle était là, devant moi, s’accusant d’avoir été la victime d’un fraudeur, d’un beau parleur. Si fragile sous sa fausse chevelure qui n’arrivait pas à se faire passer pour une vraie; si pâle avec ses sourcils dessinés au crayon qui donnaient à l’ensemble une image désolante.

«Non, ce n’est pas de votre faute!», lui répondis-je, peut-être un peu trop fort. «La faute revient toujours à ceux qui abusent de la confiance des gens, toujours… », ajoutais-je, le cœur rempli de chagrin pour cette dame qui, en plus d’avoir vu disparaître les économies d’une vie, avait vu s’envoler avec elles son amour propre.

Pendant qu’elle essayait ses jupes un peu usées et que j’épinglais les bandes de taille qu’il me faudrait raccourcir, je songeais à ma propre vie.

Si mon portefeuille fut jadis mieux garni, si je m’oblige à garder le sourire malgré les factures qui arrivent et les contrats qui tardent, le toit sous lequel je m’abrite est le mien. J’ai aussi le privilège de faire un boulot qui me plait et la liberté d’en ménager l’horaire à ma guise. Je vis où j’ai choisi et mon horizon n’est barré d’aucune frontière. Et surtout, ma fierté est intacte.

Lorsqu’on mesure nos petits bobos aux blessures des autres …

… on se console.


samedi 21 août 2010

Érection progressive ...

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Depuis le 29 juillet dernier, le quartier vit au rythme du tintamarre causé par l'érection de la maison de Grande-Soeur et Bôf-Adoré.
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Si les voisins défilent, s'arrêtant parfois pour observer la progression et émettre des commentaires sur la hauteur du bâtiment, aucun ne nous a encore lancé de tomates.
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Souhaitons que la saison des Solanum lycopersicum sera terminée lorsqu'ils constateront l'ajout d'un étage supplémentaire, lequel donnera à mes Anglais une vue magnifique sur les pentes de ski et, à quelques voisins, celle sur la nouvelle érection.
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vendredi 13 août 2010

Dix ans ...

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Il en a coulé de l'eau sous les ponts depuis toutes ces années.
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Il s'en est passé des choses dans ma vie.
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Mais demain, je balayerai ces 3650 jours du revers de la main.
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Car après 10 ans, je pourrai bientôt embrasser et serrer dans mes bras mon Grand-Frère et faire la connaissance de sa Pamoureuse.
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Toute ma fratrie et Maman sont Fée-briles à l'idée de revoir l'aîné de la famille qui a quitté son Vancouver d'adoption, ce matin, pour un bref mais attendu séjour au Québec.
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C'est à Amos, durant tout le week-end, que nous soulignerons ces retrouvailles.
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Après 10 ans d'absence, sa présence sera une véritable fête!
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À demain Grand-Frère!
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xxx

mercredi 11 août 2010

Parcs d'attractions ...


Malgré que je ne l’aie rencontré qu’une seule fois, il y a de cela bien longtemps, j’en savais déjà un peu à son sujet. En plus d’être amie avec quelques-uns des siens, je connaissais le nom de la ville où il était né, celle où il habitait et j’avais une vague idée du nombre de bougies qu’il avait soufflées sur son dernier gâteau d’anniversaire.

Je fus néanmoins étonnée de lui trouver autant de charme; il était encore plus beau que dans mes souvenirs.

«Nous pourrions nous asseoir dans le parc, sous cet arbre juste là…», proposa-t-il quelques minutes après que j’eus laissé sur ses joues un peu du rouge de mes lèvres.

Il avait beaucoup à dire et, visiblement, ma présence ne semblait pas l’intimider. Avec son regard franc, son sourire enjôleur et un bon sens de la répartie, il avait tout pour me plaire. Capable de se raconter tout en me posant quelques questions judicieuses, témoignant ainsi son intérêt à mon égard, son pouvoir de séduction opéra et en moins d’une heure je fus envoutée.

Mais le temps fit son sal boulot et fila sans demander son reste. Avant de lui dire au revoir, je ne pus m’empêcher de lui avouer :

«Je suis très heureuse de t’avoir rencontré; tu es tout à fait charmant.»

Il tendit alors la main et me remit un délicat présent qu’il avait fabriqué pendant que nous conversions.

«Tiens, tu pourras même l’accrocher avec cet anneau!»

C’est ainsi que Louis me quitta, sautillant de bonheur à l’idée d’aller passer le reste de l’après-midi au Parc aquatique du Mont Saint-Sauveur avec son père, mon ami Flo.

Avec sa tête bouclée, sa dégaine et son intelligence pétillante, je lui prédis le plus grand des succès auprès des femmes, malgré ses 11 ans qu’il ne fêtera qu’en novembre prochain.
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Êtres de taille ...

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C'était mardi dernier, la veille de l'arrivée de l'équipe d'émondeurs. Grande-Soeur et Bôf-Adoré s'empressaient de préparer leur terrain qui allait subir l'assaut des tronçonneuses avant de voir débarquer l'équipement lourd qui creuserait un immense cratère pour y nicher leur maison.
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En vacances pour quelques jours, Frérot donna un coup de main, évitant ainsi l'atrophie de ses muscles au repos.
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Puis, jeudi, Denis B., sculptural sculpteur-émondeur, débarqua avec ses acolytes pour se mesurer aux géants qui faisaient obstruction au plan de mes futurs voisins. Si cet amoureux des arbres se contenta d'en dépouiller certains d'une partie de leur ramure, il se vit contraint d'en abattre deux des plus imposants qui, blessés mortellement par la pelle mécanique, se seraient transformés en épées de Damoclès dès les premières bourrasques.
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Après une journée passée entre ciel et terre, le corps sollicité et l'esprit en alerte, il fut temps pour notre héros harassé de prendre congé.
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Il fallut deux jours à Denis et à son complice Eric pour terminer l'élagage, l'abattage et pour faire disparaître les traces de leur passage sur le terrain de Grande-Soeur et Bôf-Adoré.
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mardi 10 août 2010

Chouette alors!

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Mes amis me disent généreuse et, ma foi, ils n'ont pas tort. La preuve? Lorsque Grande-Soeur, les yeux brillants, m'a demandé:
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"Est-ce que je peux passer le machin-chouette?", j'ai accepté de lui prêter, sans rechigner.
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Bah! Je suis comme ça, moi...
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dimanche 8 août 2010

Multi indisciplinaire ...

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Ce n'est pas pour relancer mon ami PL qui arrive à faire deux choses à la fois: prendre des photos ET conduire son taxi, mais moi hier, j'ai réussi l'exploit d'en faire trois simultanément.
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Sur la route du retour, quelque part au New Hampshire, il y avait ces montagnes fabuleuses que j'avais aperçues dimanche dernier lorsque nous nous rendions dans le Massachusetts. J'avais regretté alors de ne pas avoir pris le temps de m'arrêter pour les immortaliser et ainsi pouvoir les partager avec vous.
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Hier, c'était ma dernière chance de vous faire découvrir ce panorama si spectaculaire que même ma rieuse de Baladine en eut les larmes aux yeux. Je la priai donc d'attraper mon appareil photo et d'en faire le réglage, mais ne trouvant pas ses lunettes de lecture trop émue pour trouver les bons boutons, elle me laissa me débrouiller toute seule pour sélectionner l'éclairage et enclencher le retardateur.
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"Quels angles veux-tu que je prenne?" me demanda une Baladine à la gorge nouée en tendant la main vers mon Canon.
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"Mais, il n'en est pas question!" rétorquai-je. "Ces photos seront publiées sur mes Contes de Fée et tu sais que je n'utilise que les miennes!" (Oui, mon Insulaire, j'ai fait une exception une fois. Bon, d’accord, deux fois...).
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C'est ainsi que de la main droite je mitraillai les White Mountains, pendant que la gauche tenait le volant et qu'avec mes dents je tentais de faire lâcher prise à une Baladine livide et inhabituellement coite qui avait planté ses doigts glacés et tremblants dans mon épaule.
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Voici le résultat:
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