mardi 30 septembre 2008

Mon été indien …


Me voilà de retour après deux semaines de vacances pendant lesquelles la température fut exquise.

Grande Sœur et moi avons pris la route qui nous a conduites à Amos où nous attendaient Frérot et sa petite famille ainsi que Maman. Entre les soupers familiaux, les balades sur les chemins de notre village natal dont l'arrêt au cimetière pour un bref recueillement sur la pierre tombale de Papa, nous avons profité de ces moments rares et précieux.

Contre toute attente, j'ai pu voir trois de mes amis assis autour d'une même table à un resto d'Amos. Mon vieux chum Dan n'ayant pu se joindre à nous, l'amie Sylvie et moi avons accepté son invitation le lendemain pour un délicieux souper dans sa belle maison de campagne que Sylvie a pris un plaisir évident à découvrir.

Grande Sœur, Maman et moi avons aussi rendu visite à oncle Michou qui, malgré le vide qu'a laissé ma tante récemment décédée, a décidé de vivre sereinement les belles années qui lui restent. Il habite maintenant une charmante maison de retraite à Rouyn-Noranda, ville qui l'a vu naître, entouré de cousines, d'anciens compagnons et de connaissances.

A trois coins de rue de là habite une tante, sœur de Maman, qui nous a accueillies chaleureusement. Elle traverse une période difficile et se bat courageusement contre la maladie et les traitements pénibles qu'elle doit subir pour tenter de faire disparaître à tout jamais de sa chair et de son vocabulaire le mot "
cancer". Notre visite surprise lui a apporté un grand réconfort.

La route de retour fut ensoleillée et nous a menées dans les Laurentides où Grande Sœur et moi, après un arrêt chez ses amis, avons déambulé dans les rues de Val David et de St-Sauveur, cassé la croûte sur des terrasses et savouré l'ambiance particulière et le charme pittoresque de ces beaux villages qui avaient revêtu leurs jolies couleurs d'automne. Nous y retournerons sans aucun doute.

C'est sur la rue St-Denis samedi dernier que se sont retrouvés, après une quinzaine d'années, nos neveux et notre nièce. Je me demandais comment allait se passer cette rencontre de jeunes adultes qui n'avaient gardé que peu de souvenirs les uns des autres. Ce fut encore mieux que ce que j'avais espéré…

De ma place, j'ai pu observer les sourires radieux de ces jeunes gens portant le même patronyme, qui semblaient vraiment heureux de renouer les liens. Ce qui m'a fait le plus plaisir, fut de voir les yeux de M-A. mon "grand-petit-neveu" comme il se désigne, pétiller de bonheur lorsque sa tante, mon ex-belle-sœur s'est déplacée à l'autre bout de la table et s'est assise près de lui pour "refaire connaissance".

En regardant tout ce beau monde sourire, se raconter et aussi s'observer pour retrouver les traits des enfants ou adolescents qu'ils étaient il y a 15 ans, j'étais heureuse. Il ne suffit parfois que d'un bon prétexte pour se réunir au lieu d'attendre que ce soit un événement malheureux qui s'en charge. Cette fois-ci ce fut la visite de Grande Sœur au Québec. L'été prochain ce sera pour faire la connaissance de bébé-Meaghan qui verra le jour dans une ou deux semaines. Il y a de grandes chances aussi qu'on se réunisse tous pour souligner un autre événement heureux, mais ça, ce sera un autre Conte de Fée…

Pour l'instant, la vie reprend son cours. Je taillerai une commande pour ma cliente du Saguenay et je poursuivrai la rénovation de ma petite maison rouge en attendant qu'un acheteur se manifeste. Je travaillerai sur un projet que j'ai décidé de devancer et reprendrai la plume avec un grand plaisir. Je bûcherai aussi sur mon examen 4 en création littéraire qui me donne un peu de fil à retordre. Puis je continuerai à rêver d'une escapade aux îles de Saint-Pierre et Miquelon et à un bel insulaire qui y vit…


PS: Ha oui! Mon ami le Scarabée… Je vois vos yeux pétiller de curiosité. Comment est-il? Comment s'est déroulée notre rencontre "pour vrai"?

C'était une journée magnifique et ensoleillée. Il est venu frapper à la porte de la chambre d'oncle Michou et nous nous sommes retrouvés tous les deux face à face, moi croyant que c'était un préposé de la résidence, lui pensant qu'il était en retard!

Comme nous n'avions que quelques minutes à nous, nous avons décidé de marcher sur la promenade du Lac Osisko au centre-ville de Rouyn. Le vent chaud et puissant balayait tout autour de nous; il nous a accompagné tout le long de ce rendez-vous disons… surréaliste. Assis face au lac, nos voix devenues familières au fil des longues heures passées au téléphone nous ramenaient à notre amitié virtuelle. Mais dès que nous tournions la tête, que nous nous regardions dans les yeux, nous trouvions étrange de ne pas nous reconnaître. Ce fut une très belle rencontre et comme les deux complices que nous sommes devenus, nous avons repris nos discussions là où nous les avions laissées lorsque Bell nous servait d'intermédiaire.

@Lise et Zoreilles que ça intéressera sûrement: mon ami le Scarabée est un superbe garçon, très grand, mince et vraiment charmant. Ho, les filles, du calme! Il n'est pas disponible, hé non…

jeudi 25 septembre 2008

Semaine 2 avec Grande Soeur...

L'Abitibi et les Laurentides sont derrière nous. Grande Soeur et moi sommes arrivées à l'auberge située au coeur du Plateau, en fin d'après-midi après avoir passé la nuit chez des amis à Ste-Adèle et exploré les rues et les galeries d'art de St-Sauveur. C'est Bof Adoré qui sera content du magnifique tableau que Grande Soeur lui rapportera; il a été réalisé par un peintre montréalais. Mais c'est une surprise... je compte sur vous pour garder le secret!
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J'imagine que, tout comme celles des Laurentides, les forêts de l'Estrie ont revêtu leurs jolies parures d'automne. Le panorama est magnifique! De vert, tout est passé au jaune, au rouge et au orangé en quelques jours à peine. Même en quittant Amos hier matin, nous pouvions voir quelques jolies taches colorées parmi les épinettes sombres.
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La journée de demain sera dédiée à ... ne rien faire, à improviser, à ne pas avoir d'horaire sauf pour un souper probable avec la cousine Diane que Grande Soeur n'a pas revue depuis plus de 20 ans.
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Quant à samedi, ce sera une journée spéciale. Très très spéciale même. Un resto du coin sera témoin des retrouvailles de cousins et cousine qui ne se sont pas vus depuis une quinzaine d'années. Nos neveux et notre nièce, une ex-belle-soeur et son conjoint ainsi qu'une bientôt maman (et conjointe d'un neveu), sans oublier Grande Soeur et moi, Soeurette, nous nous retrouverons autour d'une table pour nous raconter les uns les autres, pour nous observer, pour nous dire à quel point le temps passe vite et pour nous promettre de nous revoir plus souvent. Et vous savez quoi? J'ai vraiment hâte!
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Je devine que quelques uns(es) d'entre vous aimeraient bien savoir si j'ai pu rencontrer "pour vrai" mon ami le Scarabée lors de mon séjour en Abitibi. Et bien, vous devrez attendre encore un peu pour le savoir...
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Bon week-end!
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samedi 13 septembre 2008

J'aime ...


… imaginer le regard de Grande Sœur cherchant celui de sa sœurette pendant qu'elle avancera entourée des autres passagers en provenance d'Heathrow lundi prochain.

… songer à l'arrêt que nous ferons dans les Laurentides et à ces deux semaines que nous passerons ensemble à nous observer, à discuter, à apprendre à mieux nous connaître.

…traverser le parc La Vérendrye lorsque le soleil brille, revoir ses routes sinueuses, ses nombreux lacs scintillants, ses arbres à perte de vue.

… sentir mon cœur battre un peu plus vite lorsque sur la 117, un peu après l'ancien garage Croteau et juste avant le Motel Amosphère, j'aperçois le toit de la cathédrale Ste-Thérèse qui domine la ville.

… penser à la joie de Maman, de Frérot, de LadyDy et de mes nièces lorsque Grande Soeur et moi frapperons à la porte de notre petit frère mercredi soir.

… m'attabler dans n'importe quel café ou bistro d'Amos et regarder autour de moi au cas où j'apercevrais une connaissance, un ancien compagnon de classe, une ex-collègue.

…croire que j'aurai le temps de bavarder avec ma copine Lina devant une tisane, de prendre un café avec mon vieux chum Dan et de trinquer avec l'amie Sylvie entre deux visites de famille.

…imaginer qu'après tous ces mois d'échange de courriels, toutes ces heures passées au téléphone à parler affaires, de la vie et de nos amours respectifs, je pourrai enfin rencontrer "pour vrai" mon ami le Scarabée.

… anticiper le souper-retrouvailles qui réunira, après de longues années, la progéniture de mes deux Grands frères.

… rêver à celui qui donne à mon bonheur une si jolie teinte; un bleu de mer, un bleu d'azur, bleu comme ses yeux…


A bientôt…


jeudi 11 septembre 2008

Maudite jalousie ...


Hier j'ai passé quelques heures à l'usine de mon sous-traitant. Je devais faire imprimer des traceurs de coupe pour une petite commande que ma cliente du Saguenay m'a fait parvenir.

J'étais dans la salle de coupe déserte et j'avais entrepris de sortir des étagères mes rouleaux de tissu qui s'y trouvaient encore pour les rapporter chez-moi. C'est alors que j'entendis une voix familière me dire: "Tiens, bonjour mademoiselle!". C'était Ex. Après avoir été brièvement partenaire de mon sous-traitant, il y occupe maintenant un poste en développement web, enfin je crois.

Nous avons échangé quelques mots à la sauvette; nous avions pourtant tout plein de choses à nous raconter. Il eut le temps de me dire qu'il avait été touché de revoir quelques amis(es) lors des funérailles de l'ami Dédale, qu'il savait que mon amie Diane était venue me visiter (il avait lu le billet sur mon blog) et qu'il venait d'adopter un chiot Husky. Puis il a ajouté: "-S'il fallait que C. apprenne que je t'ai parlé…". La femme qui partage la vie d'Ex fait des crises d'urticaire lorsqu'elle m'aperçoit et ce depuis le début de sa relation avec mon ancien associé et conjoint. Et comme elle travaille aussi chez mon sous-traitant, il est inévitable que nous nous croisions à l'occasion.

Ex m'a avoué qu'à cause de moi, elle lui a fait toute une scène récemment. J'avais envoyé un message à Ex et elle l'a lu. Oui, elle l'a lu. Et euh… il fallut que, sur la poignée de courriels que je pus envoyer à Ex depuis notre séparation, la majorité pour lui faire part d'événements qui concernaient l'entreprise de laquelle, à cause de l'inertie du notaire, il est techniquement encore co-propriétaire, elle tombe sur CELUI qu'elle n'aurait pas dû lire…

J'avais appris que C. reprochait à Ex de pas arriver à "se couper de son ancienne vie" (?). Je connais C. depuis 4 ou 5 ans et elle fut une amie pendant 2 ans. Bref, je ne comprenais justement pas son attitude puisqu'elle connaissait les sentiments qui ne nous habitaient plus Ex et moi depuis des années. Alors en juin dernier, peu de jours après son anniversaire, j'avais écris à Ex un courriel vibrant d'amitié et d'empathie. Mes mots disaient ceci:
"Je trouve ça quand même dommage ce que tu vis... Maudite jalousie, comme le chante Kevin Parent... En plus, c'est injustifié, chose du passé et complètement inutile sauf à rendre fragile votre amour parce qu'un jour tu vas peut-être en avoir ta claque de ne pas avoir la confiance de celle avec qui tu partages ta vie. Enfin, je te souhaite vraiment vraiment que tu finisses par être heureux." Oups…

Bon, si en principe elle n'avait aucune, mais aucune raison d'avoir peur de moi, là je crois qu'elle en a une excellente pour me détester.

"Maudite jalousie, c'en est rendu une maladie…"


mardi 9 septembre 2008

131...



C'est le nombre de boutons que j'ai cousus aujourd'hui. Ma cliente du Saguenay n'a pu résister aux rabais mirobolants que je lui ai offerts et elle a dit oui à la moitié des vêtements qui se languissaient dans des boites depuis 1 ½ an.

Il me fallu passer le fil dans le chas de l'aiguille à 43 reprises et la piquer 786 fois dont 1 seule dans mon index gauche. Saviez-vous que les boutons cousus à la main résistent plus longtemps que ceux fixés à la machine? Parfois d'avantage que le vêtement lui-même? C'est tout dire…

Outre la nuque douloureuse et les épaules courbaturées, ces 7 heures passées à l'atelier ont néanmoins permis à mon esprit de réfléchir, de peaufiner des plans, de se projeter dans l'avenir et de butiner ici et là. Je le surpris même à quelques reprises à faire de la haute voltige au dessus d'une île minuscule au large de Terre-Neuve!

Cela m'a rappelé le bouquin de Pierre Morency "Demandez et vous recevrez" que j'ai entrepris de relire récemment. Ce physicien et aventurier posait la question suivante: "...combien de temps par semaine passez-vous à simplement penser?". Bon, j'avoue que depuis le début de l'année j'ai eu tout plein d'occasions. Ce temps je l'ai pris puisqu'enfin je l'avais.

Au cours des derniers mois, j'ai aussi réalisé que le travail physique et répétitif, celui qui ne demande aucune concentration, était idéal pour laisser vagabonder l'esprit. De ces moments peuvent naître des idées géniales, des solutions, des avenues auxquelles nous n'avions jamais songé.

Mais le temps que notre cerveau se mette au repos et se détache des obligations qui prennent toute la place, il faut souvent plus que le temps dédié à laver la vaisselle, le plancher ou à tondre la pelouse. Il en faut d'avantage pour le délester de tout ce qui l'encombre, pour faire le vide avant de mettre en marche la machine à penser.

Certes ce n'est pas tout le monde qui a des planchers à frotter à genoux, à vernir au pinceau-éponge ou du repassage qui peut occuper le corps durant 4 ou 5 heures d'affilée pendant que l'esprit met les voiles. Alors pour ceux et celles qui auraient besoin d'une occupation d'automate qui leur permettrait de faire le point et de réfléchir, j'ai une solution. Que dis-je… LA solution! Il me reste des boutons à coudre sur des redingotes. Voilà… 17 redingotes, multipliées par 5 boutons, fois 5 minutes chacun pour les débutants, cela donnerait, hum, voyons voir… 7 belles heures juste pour penser. Wow!!!

Comme l'écrit si bien Pierre Morency: "Si vous ne prenez pas le temps de penser pour améliorer votre efficacité au travail et la couleur de votre vie en général, qui le fera?"

@ Lise: mais non ce n'est pas l'enfer… mais oui j'enfilerai les aiguilles!

dimanche 7 septembre 2008

Caprice dominical...


Hier, alors que l'amie Claudine eut l'excellente idée de venir frapper à ma porte, histoire de se changer les idées, je l'invitai à partager mon souper. Le contenu du frigo ne me laissa que peu de choix et j'optai pour des pizzas-pita aux légumes et noix. La veille j'avais ouvert une bouteille de vin et ce qui en restait accompagna fort agréablement nos discussions pendant que le four répandait le parfum des poivrons rouges et verts, des champignons, de la sauce tomate et du fromage de nos pizzas qui cuisaient.

Ce matin, ayant avalé tardivement mon (très copieux) petit-déjeuner, je n'eus pas faim pour dîner. Mais à 17h00 il me vint comme un besoin de grignoter. Je repensai à la pizza d'hier mais ce dont j'avais envie, c'était de quelque chose de sucré.

C'est alors qu'une idée fit son chemin… Du congélateur je sortis une pâte-pita au blé entier. Je pelai et coupai en petits morceaux deux pommes qui s'avérèrent nettement insuffisantes. Une fouille plus exhaustive du frigo me permis de découvrir un zucchini qui menaçait de quitter son tiroir pour aller se réfugier dans le bac à compost si je l'ignorais plus longtemps. J'hésitai à peine quelques secondes et il s'en fut rejoindre, coupé menu, les pommes dans un bol. Je leur ajoutai un peu de cassonade, une pincée de cannelle et mélangeai le tout pour que le sucre adhère bien aux fruits et au légume.

J'étalai le mélange sur le pain-pita préalablement enduit de margarine, j'ajoutai des noix de Grenoble, encore un peu de cassonade et recouvris le tout de fines tranches de fromage Cheddar.

Trente minutes plus tard je sortis du four cette pizza aux pommes et zucchini qui se révéla être délicieuse. Très très délicieuse même…



vendredi 5 septembre 2008

Les éveilleurs…



J'aime les discussions avec mes amis. Lorsqu'on parle de nos vies, de nos amours, du travail, du quotidien. On évoque des rêves, des buts et on se remémore des expériences moins heureuses, des gaffes, parfois des regrets.

Ça me fait un bien fou à moi ces bavardages et ça me change de mes soliloques et de mes causeries avec Pixel et Jules. J'ai remarqué que souvent ça réveillait des idées et des vieilles envies enfouies dans mon petit cerveau surchargé.

Lorsqu'on est en affaires, ça devient une seconde nature d'élaborer des projets et de résoudre les problèmes qui surviennent, quels qu'ils soient. Des plans s'échafaudent, des rêves se transforment et se concrétisent ou sont mis en veilleuse pour être ressortis à une période plus propice. Des solutions, des alternatives et des virages "sur un 10 cents" sont imaginés en moins de temps qu'il ne faut pour dire "restructuration d'entreprise".

De partager ces plans ou ces sorties de secours avec un associé, un partenaire ou un conjoint nous aide à éliminer les plus farfelus et à classer les autres dans leur compartiment respectif. Le jour où le besoin s'en fait sentir, nous sommes deux pour retrouver l'idée utile ou la porte de sortie adéquate.

Seule, je constate que toutes ces idées et ces portes de secours s'entassent pêle-mêle dans les compartiments de mon cerveau qui, à l'image des tiroirs de mes commodes, sont sans dessus-dessous. Les nouvelles masquent les anciennes. Les plus intéressantes se retrouvent parfois sous les autres, les abracadabrantes, les folles, les ennuyeuses ou les trop sages.

Puis, au gré d'échanges, de conversations et même de jacassages avec mes amies et mes chums, une phrase ou un mot réveille en moi une idée poussiéreuse ou un vieux plan B oublié. Il suffit parfois d'un simple petit ajout ou d'un léger ajustement pour remettre ce projet ou ce dessein au goût du jour et au mien.

C'est ce qui s'est passé récemment. Tour à tour, Emma, Blanche-Neige et mon vieux chum Dan ont prononcé des mots magiques. L'un de ces mots a fait réapparaître un désir profond que j'avais rangé tout au fond d'un compartiment, car irraisonnable. Un autre a fait ressortir un vieux projet pour lequel j'avais même élaboré un plan détaillé; en modifiant légèrement le contenu, il est devenu encore plus intéressant. Finalement, Dan a dit tout haut ce à quoi je réfléchissais tout bas.

Il faut tendre l'oreille et lever les barrières… Qui sait quand des mots magiques seront prononcés, ramenant à la vie ce que nous avions cru à jamais endormi…

mercredi 3 septembre 2008

L'envie d'y croire ...


J'avais terminé le décompte de tous les vêtements étalés sur ma table de coupe et l'étape suivante consistait à entrer les données sur une grille Excel afin de pouvoir la télécopier à ma cliente du Saguenay. En plus du nom du vêtement, celui du tissu, la couleur, la quantité par taille et le prix de gros régulier, il me fallait encore déterminer "LE" prix qui ferait en sorte que ma cliente ne pourrait résister à la tentation d'acheter la totalité de mon inventaire… ou presque. J'étais bien décidée à aller en deçà du prix de revient car, chose certaine, ces vêtements ne feraient pas partie de mon prochain déménagement. Oh, que non…

Déterminée à en finir une fois pour toute, je venais de déposer mon inventaire manuel à côté du clavier de mon ordinateur lorsque le téléphone sonna. Au bout du fil, j'eus le grand plaisir d'entendre Lyne, une amie que je ne vois que rarement. Je lui avais rendu visite au printemps dernier juste avant mon escapade à l'île St-Pierre. Je l'avais trouvée en assez bonne forme malgré qu'elle fût toujours en convalescence. J'avais justement l'intention de lui téléphoner dans les prochains jours pour prendre de ses nouvelles et lui en donner des miennes.

J'étais heureuse de cet appel car mon amie Lyne n'ose habituellement pas me téléphoner, de crainte de me déranger ou je ne sais quoi. Je lui racontai le bonheur vécu lors de mon voyage dans les îles, elle évoqua le sien en Gaspésie. On parla de boulot et de nos projets jusqu'à ce que mon chihuahua m'avertisse avec force jappements, qu'on frappait à la porte d'en avant.

Tenant le téléphone d'une main et le chien de l'autre, je découvris sur le palier, des amis: Diane et son conjoint, B. Notre dernière rencontre remontait à bientôt cinq ans. Il y a très longtemps, Diane fut ma meilleure amie. Ma grande amie. Cette amitié dura une quinzaine d'années et prit fin à l'automne 1992 en même temps qu'apparaissait dans sa vie, un nouvel amour contrôlant et hermétique qui allait la tenir à l'écart une dizaine d'années. Malgré l'usure du temps et l'amitié sacrifiée, nous eûmes néanmoins du plaisir à nous revoir et nous passâmes un après-midi des plus agréables à bavarder de tout et de rien devant une théière fumante.

Et comme un peu plus tôt j'avais parlé longuement au téléphone avec Sylvie, ma future-ex-couturière que j'aime beaucoup et qui est aussi une amie. Et que juste auparavant, mon ami M. m'avait téléphoné pour partager avec moi le bonheur qui l'habite tout entier depuis qu'il a rencontré une personne merveilleuse (et géniale, belle, douce, intelligente, ouverte et qui ressemble à au moins 2 stars du cinéma...), je me dis qu'un de mes vœux s'était réalisé. Celui de partager avec des amis, dont certains débarqueraient chez-moi sans prévenir, des joies simples, des souvenirs, des rêves et des ambitions.

Si le souhait que j'avais exprimé dans un billet précédent s'était concrétisé, pouvais-je croire que mon second se réaliserait bientôt? Celui qui, avant que ne tombe la première neige, ferait apparaître un immense "VENDU" sur la pancarte "Maison à vendre" plantée sur mon terrain?

En partant de chez-moi en fin d'après-midi, Diane et B. m'ont promis deux choses: que nous nous reverrions bientôt et que jamais ils ne remettraient les pieds dans cette maison.

J'ai très envie d'y croire...

Jolie maison à vendre dans le charmant
village de North Hatley.
Zonage commercial et résidentiel

lundi 1 septembre 2008