lundi 30 juin 2008

Une fleur se meurt…


Une fleur jadis grande, belle et forte
Ayant bravé le destin, pleuré ses disparus
Dans un dernier soupir franchira la porte
Pour bientôt rejoindre ceux qu'elle n'attendait plus

S'étiolant depuis tant d'années
Elle fit la paix avec l'existence
Entreprit un long voyage dans son passé
Pour nous laisser ses mémoires, son essence

Nous regretterons sa force tranquille
Nous souviendrons de ce qu'elle fut
Batailleuse têtue au corps fragile
Guerrière à la foi tenace et convaincue

Sa disparition créera un remous
Un grand vide jamais comblé
Qui nous rappellera surtout
Que la vie d'une fleur est bien vite passée

Pour Yolande
Ma tante, ma marraine
Et les siens qui lui tiennent la main

samedi 28 juin 2008

4 kilogrammes de terreur…

Ce soir, comme tous les soirs, j'amenai Pixel et Taïka au parc. Il se trouve au bout du petit chemin qui jouxte ma propriété.

Nous avons un rituel bien établi. Je mets les colliers aux chiens puis nous descendons dans le jardin. Taïka reste immobile pendant que je fixe sa laisse tandis que Pixel, patiemment, attend que j'ouvre la barrière qui donne sur mon stationnement. Le chien de ma coloc me tire alors vers la ruelle qui, odorante et fleurie, mène à la piste cyclable qui longe le parc de la rivière. Pixel, toujours, ferme la marche en liberté. Arrivés à la piste, nous faisons un premier arrêt. Mon chien arrose le poteau qui est juste au coin et vient ensuite se placer à ma droite. D'une main je le soulève et nous traversons le stationnement municipal. Une fois de l'autre côté, je le dépose par terre sur le petit sentier qui fait le tour du parc et sa tournée des pipis territoriaux commence. Je libère Taïka qui s'empresse de faire son besoin le plus urgent pour ensuite courir retrouver Pixel qui a déjà une longueur d'avance. Une fois le besoin disparu dans un sac, je vais rejoindre les deux amis qui font une petite halte, toujours au même endroit, pour manger des brins d'herbe.

Ce soir tout se déroula comme d'habitude sauf que nous n'étions pas seuls. L'été, des travailleurs mexicains engagés sur des fermes avoisinantes, viennent s'y prélasser et pique-niquer. Ainsi, lorsque nous arrivâmes, des jeunes hommes y jouaient au soccer pendant que deux femmes préparaient le repas sur des hibachis.

Rendus au tiers seulement de notre promenade, je vis rouler un ballon blanc juste devant nous. Un adolescent arriva au pas de course pour le récupérer, mais c'était sans compter la présence de Pixel. Pour mon chihuahua, ce parc est le sien, exclusivement. Tous ceux qu'il y rencontre, à part les autres chiens et les chats, sont considérés comme des intrus. Et celui-là se dirigeait droit sur nous.

Avant que je ne réalise ce qui se passait, je vis le garçon faire demi-tour et prendre ses jambes à son cou, Pixel derrière lui! C'était d'un tel comique qu'on aurait dit des personnages de dessin animé! Tout le monde éclata de rire, y compris moi. J'avais beau rappeler mon chien, celui-ci poursuivait toujours l'adolescent qui détalait en se retournant de temps à autre pour juger la distance qui le séparait de la terreur miniature.

Une fois au milieu du terrain, Pixel abandonna sa proie et revint près de moi, la tête haute et fier de lui. Je le grondai, plein de rire dans la voix, et notre marche se termina en laisse. En repassant près des joueurs de soccer, je les entendis rigoler; je crois qu'un d'entre eux n'a pas fini de se faire taquiner!

jeudi 26 juin 2008

Preuve étof-Fée…


J'avais tout à fait raison de croire que ce n'était pas à cause de ma légère tendance à la procrastination que la robe de mariée de Sonia T. n'était pas terminée. C'était bel et bien la faute de la visite.

En effet, hier et aujourd'hui, pas un seul visiteur ne s'est pointé chez-moi. Enfin, si on fait exception de ceux qui sont venus pour ma coloc et que j'ai pu ignorer en allant m'enfermer dans mon atelier (c'est un excellent truc…). Parce qu'en plus d'être un tout petit peu paresseuse, je suis légèrement sauvage.

Mais revenons à ma preuve. Ainsi, en deux jours, personne pour venir m'empêcher de coudre. Résultat? Tadam!!! J'ai terminé la sapristi de robe vers 16h00 aujourd'hui; j'ai même pris une pause de 14h00 à 14h45. Ok, c'était pas vraiment une vraie pause car je n'ai ni lu, ni parcouru le nouveau Forum de l'ami Scarabée. Pour être honnête (je suis peut-être paresseuse et sauvage, mais très très honnête), j'ai dû découdre. Et ça m'a pris ¾ d'heure.

C'est qu'hier soir, voulant m'avancer, j'ai cousu assez tard. Vers 22h00, je m'apprêtais à fermer la machine à coudre lorsque je me suis dit: "Juste une dernière couture." J'avais une piqûre de retrait à faire le long de la parementure du devant, laquelle fait tout le tour de la robe sur la médiane en passant par l'encolure, soit pas loin de 3 mètres.

Mais voilà que ce matin, alors que je m'apprêtais à coudre le galon décoratif, je me suis rendue compte de ma bévue… La piqûre de retrait avait été faite du mauvais côté… Elle aurait dû fixer la valeur de couture sur la parementure et non sur la robe… Zut… 45 minutes à découdre…

Ouf, une chance que je n'ai pas eu de visite en plus! J'y serais sûrement encore.

mercredi 25 juin 2008

Grande Soeur et Bôf Adoré ...



Je viens tout juste d'apprendre, euh... de me souvenir, qu'aujourd'hui c'est l'anniversaire du mariage de Grande Soeur et Bôf Adoré.

Cette photo fut prise dans notre village natal, St-Maurice-de-Dalquier, en Abitibi il y a maintenant 29, 30 ou 31 ans (ma mémoire me joue des tours…). N'étaient-ils pas beaux et attendrissants?

Ce fut une cérémonie toute simple, suivie d'un repas préparé par Maman et donné à la maison familiale. Pour l'occasion, nous avions cueilli des fleurs sauvages pour en garnir les tables qui avaient été installées dans le salon compte-tenu du nombre d'invités.

Et le plus charmant dans cette histoire, c'est que Grande Soeur et Bôf Adoré sont toujours heureux, complices et aussi beaux après toutes ces années!

Bon anniversaire de mariage à vous deux.

Avec tout mon amour,

Soeurette
xxx xxx

Pied de nez …

Voilà un peu plus de huit mois, Maman déménageait dans sa nouvelle demeure, celle que Grande Sœur a mise à sa disposition pour qu'elle ait une meilleure qualité de vie.

Après une période d'adaptation, car on ne vit pas vingt-cinq ans au même endroit sans éprouver un peu de nostalgie en le quittant, Maman apprécie maintenant son nouvel environnement. Jadis contrainte de demander à Frérot de la véhiculer pour tous ses déplacements puisqu'elle habitait à plusieurs kilomètres de la ville, elle peut maintenant se rendre toute seule à la pharmacie, au marché d'alimentation, au bureau de poste. Maman a retrouvé son autonomie et surtout son indépendance. Par ses fenêtres, elle voit des gens passer, des voisins s'affairer au lieu des camions de livraison et du garage de réparation de courroies de caoutchouc qui était son panorama.

Il y a un an, Maman avait à peine l'énergie pour se rendre à sa boite aux lettres qui était plantée à environ trente pieds de sa porte. Elle était affaiblie et comptait les minutes, les heures et les jours qui passaient tristement.

La semaine dernière, manquant d'espace sur son terrain, Frérot alla porter du bois de chauffage sur celui de Maman. Il avait prévu aller l'empiler en cordes quelques jours plus tard puisqu'il devait y retourner pour couper le gazon. C'est une surprise qui l'attendait lorsqu'il est arrivé avec sa tondeuse! Il vit non seulement tout son bois cordé, mais Maman penchée en train de déraciner les pissenlits qui poussaient sur la pelouse.

A plus de 81 ans, Maman reprend des forces et surtout, le goût à la vie. Ce travail physique dû lui rappeler le temps où elle avait sa ferme ou encore les longues heures de cueillette de bleuets qu'elle effectuait il y a 5 ou 6 ans à peine, alors que sa santé semblait de fer. Et connaissant ma mère, je suis certaine qu'elle devait être fière d'avoir pu donner un coup de main à Frérot qui ne ménage pas ses efforts pour prendre soin d'elle.

Lorsque je demandai à Maman si elle avait eu "mal aux muscles" le lendemain de sa corvée de bois, elle me répondit en riant: -"Même pas!"

Sans la générosité de Grande Sœur et de Bôf Adoré, nous n'en serions pas là. Voilà un véritable pied de nez à la maladie et à la mort qui rôdent dans les parages.

mardi 24 juin 2008

Ma Fête Nationale à moi …


Aujourd'hui mardi. Nous sommes le 24 juin, jour de la Saint-Jean-Baptiste. Donc c'est férié.

Ce matin, ne reculant devant rien, surtout pas devant mon agenda qui me rappelait en grosses lettres "Terminer coudre robe mariée Sonia T.", je décidai que malgré ce congé chômé, je travaillerais.

Je m'imaginais déjà assise devant la surjeteuse, assemblant la robe taillée dans un tissu satiné qui bouge, qui glisse, qu'il faut tenir fermement mais pas trop, au risque de devoir découdre et recommencer. Bref, c'était comme si j'y étais déjà. Cool!

Sauf que, ce n'est pas tout à fait comme ça que ça s'est passé …

Tout commença par l'appel de "l'ex-père" de Taïka, ma canine coloc. Il téléphona en avant-midi pour me demander s'il pouvait passer voir sa "fille" après le dîner.

-"Mais oui, lui répondis-je. Je ne bouge pas de mon atelier de toute la journée."

Après d'émouvantes retrouvailles, ils partirent tous deux prendre une marche. J'en profitai pour me préparer une tasse de thé, histoire de me donner du courage (et une dose d'antioxydants) et j'ouvris les portes de l'atelier. Toutefois, la promenade fut de courte durée et lorsque je vis réapparaître l'homme et sa meilleure amie, j'allai refermer les portes de l'atelier pour éviter que Jules n'aille semer ses poils sur la robe de mariée bien étalée sur la table de coupe depuis quelques jours.

Avant qu'il ne reparte, l'ex-père de Taïka et moi avons passé un bon moment à philosopher, soit le temps que m'aurait pris l'assemblage des pièces dos à celles de devant de la robe, mais qui aurait été nettement moins intéressant.

Une fois l'ex de mes deux colocs parti, je réouvris les portes de l'atelier et fis réchauffer ma tasse de thé que je voulais boire sur la terrasse avant de commencer le boulot. Dringgggggg… C'était la copine Carmen dont j'eus du mal à reconnaître la voix à cause de son téléphone qui grichait et parce que ça devait bien faire quelques mois qu'elle ne s'était manifestée… Ha! l'amour! Bref, elle me disait qu'elle était en direction de chez-moi en compagnie de son chum et qu'ils passeraient me voir un petit instant dans un petit moment. Je refermai les portes de l'atelier.

Vers 15h00, les amoureux partis, je me dis que ça y était pour de vrai et je suis allée ouvrir à nouveau les portes de l'atelier. Mon thé avait refroidi et je le fis réchauffer. En attendant, je m'assis devant mon écran, oh, juste 77 secondes, soit le temps que le micro-ondes fasse ce pourquoi il avait été conçu. Enfin, c'est ce que je croyais. Mais ce fut une erreur, car entre mon clavier et moi, le courant passe bien… trop bien. Je ne peux déposer mes doigts sur ses touches sans qu'ils ne se mettent à taper plein de mots qui forment des phrases, qui se transforment en paragraphes. C'est à se demander s'il est ensorcelé!

Cette fois-ci ne fit pas exception et tout en tapant, je me dis que je tenais une bonne idée de billet. Je pourrais en effet justifier ma procrastination en mettant ça sur le dos de la visite. Déclarer que j'avais vraiment mais vraiment eu l'intention de coudre cette sapristi de robe aujourd'hui.

Mais il est déjà 15h23 et je suis à taper "taper". Donc, le temps d'écrire que j'attends la visite de ma cliente Susie en fin d'après-midi et que ça fera hurler le chihuahua qui l'a prise en grippe. Que pendant ce temps là, je ne serai toujours pas en train de coudre, ben, il sera l'heure de ladite visite. Ou l'heure de la marche quotidienne au parc.

Puis je passerai trop de temps à relire ce billet, à y apporter des modifications, des améliorations, à le relire encore et encore avant de le mettre en ligne. Surtout, je me dirai que je dois absolument le publier aujourd'hui, pas trop tard, au risque qu'il n'ait plus sa raison d'être et que j'aie tapé tout ça inutilement au lieu de coudre.

Misère … J'ai bien peur qu'il ne me reste qu'une chose à faire… décoller le post-it "Terminer coudre robe mariée Sonia T." et le placer dans mon agenda sur la page du 25 juin. J'irai ensuite fermer les portes de l'atelier et me verser une nouvelle tasse de thé avant d'aller au parc avec Pixel et Taïka.

Bonne fête nationale!

lundi 23 juin 2008

Imprévisibilité…

Ce matin je me suis étonnée. Alors que ce n'était même pas inscrit à mon agenda, j'ai fait quelque chose qui aurait dû l'être depuis longtemps, n'eut été de ma légère tendance à la procrastination.

Spontanément, alors que je venais à peine de terminer mon petit-déjeuner, j'ai ouvert mon cahier de cours en Création littéraire et j'ai complété l'examen 2 du module 2. Comme ça. Je n'arrive pas encore à y croire moi-même.

En premier lieu, l'examen consistait à déterminer, parmi un choix de réponses, quels types de narrateurs racontaient quatre extraits de récits. Mais ça ne s'arrêtait pas là car au point 5, on me demandait de composer deux textes de 10 lignes chacun. Le premier du type "narrateur omniscient" et le second, "narrateur intra-diégétique".

Après une heure de relecture de mon "Guide de l'explorateur", je réussis (je crois) à différencier les types de narration. Il me restait à composer les deux textes. Quoiqu'on en pense, écrire dix lignes c'est plus difficile que vingt ou même quarante. Pas évident de pondre des histoires qui se tiennent en si peu de mots!

Enfin, voici ce que ma correctrice pourra lire:

Narrateur omniscient:

Ce jour là, Lola Verdure décida de se faire une beauté. Elle avait découvert depuis peu, qu'elle avait le béguin pour Lucas Caouette, son nouveau voisin. Ce bel homme encore vert, avec des yeux couleur noisette, venait de se joindre à son club de bridge.

De son côté, Lucas se demandait bien comment aborder cette si charmante Lola. Il avait été à la fois surpris et conquis de la voir grimper dans un arbre pour aller chercher son chat qui ne savait comment en redescendre. Devant tant de souplesse et d'intrépidité, il avait senti son cœur battre plus fort, ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Le matou, quant à lui, avait été bien content de voir apparaître cette gentille dame à qui il aimait quémander du lait, enfin, lorsqu'il n'était pas dans une position aussi fâcheuse.


Narrateur intra-diégétique:

Mon nom est Lola. Lola Verdure. Je suis une jeune soixantenaire, adepte du yoga et du végétarisme. Je n'ai jamais été mariée, ce qui ne m'a pas empêchée d'avoir des amoureux. Le dernier, ce cher Gino, désirait tant emménager chez-moi qu'il me donna le choix: ou c'était nous, ou c'était moi sans lui. En me quittant, il referma la porte tout doucement.

Mais voilà qu'à mon club de bridge, un nouveau membre vient de se joindre à nous. Lucas Caouette, un bel homme avec un regard très doux. C'est son chat que j'ai sauvé il y a quelques semaines. Depuis ce temps, il semble rechercher ma compagnie et dans son regard, je vois plus que de la reconnaissance. Cet après-midi, je me ferai belle car il sera mon partenaire de jeu.

Bon! C'est concis, nullement palpitant, ni drôle, ni rien finalement. Il ne reste qu'à souhaiter que je ne me sois pas gourée dans les types de narration. Je devrais connaître le résultat de mon examen dans quelques semaines puisque j'ai même poussé le zèle jusqu'à aller déposer mon enveloppe au bureau de Poste! Pincez-moi…

De moins en moins procrastinatrice croiront certains esprits bien pensant? Pas du tout… car aujourd'hui dans mon agenda, on pouvait voir un gros post-it jaune sur lequel il était écrit en lettres capitales: "Terminer coudre robe mariée Sonia T." Laquelle note s'est retrouvée collée sur la page de demain.

Il n'y a rien de plus imprévisible que la procrastination lorsqu'on tente de lui mettre des bâtons dans les roues…

dimanche 22 juin 2008

Te revoir enfin ...


Pour tous les amoureux qui vivent loin, l'un de l'autre.


Après des jours, des semaines, te revoir enfin
Epier tes gestes, te voir sourire, toucher ta main
Mieux que des mots, plonger mes yeux dans les tiens
Me rapprocher, sentir ton cœur battre près du mien
Goûter tes lèvres, ne pas penser au lendemain
Malgré la vie qui nous séparera au petit matin
Puisqu'il semble que ce soit là notre destin

samedi 21 juin 2008

Compensation ...

Ce fut une semaine difficile sur le plan émotif. J'ai côtoyé la maladie, longé les couloirs d'un établissement où la mort a établi ses quartiers, et comme si ce n'était pas assez, jeudi soir je recevais de tristes nouvelles concernant la santé de deux tantes.

Vendredi matin, j'ai ressenti un urgent besoin de compenser pour toute cette tristesse qui planait, opaque. Il me fallait un peu de joie, même éphémère, pour me faire oublier quelques instants tout ce gris dans mon ciel et tenter d'y mettre un tout petit peu de bleu.

Alors hier après-midi, j'ai consommé. Je pensais m'en tenir à un seul. D'ailleurs lorsque j'ai poussé la porte de cet endroit qui m'attire comme un aimant, je le jure, c'était mon intention. Juste un, promis. Mais ma volonté a flanché. Le premier fut suivi d'un deuxième, puis d'un troisième. Et un autre encore, et un dernier.

Je suis ressortie non pas avec un bouquin, mais cinq! Tels les joueurs compulsifs qui demandent à se faire interdire l'entrée des casinos, devrais-je me faire barrer des librairies???

jeudi 19 juin 2008

Nature déchaînée…

Soudain, la nature se déchaîne
Gronde le tonnerre, hurle le vent
Ploient les arbres, se brisent les chaînes
Nos chimères, emportées par le torrent

La pluie tombe et dilue nos haines
Lave nos coeurs, nos peurs d'enfants
Pour que demain enfin revienne
Dans nos yeux, ce bonheur d'avant

mercredi 18 juin 2008

Une pensée ...

Une pensée nait, grandit et puis s’envole
Au coin de la rue, au bout de la terre où elle se pose
Parfois hélas elle peut se perdre en chemin
Car vous savez, même les pensées ont un destin

mardi 17 juin 2008

L’audience suspendue…

Hier j’ai trouvé un message sur ma boite vocale. Il avait été laissé par la fille d’un homme qui fut l’associé d’Ex. Au début des années 1990, tous deux avaient mis sur pied une troupe de théâtre qui se spécialisait dans les soupers-spectacles médiévaux. Ex était le héraut et son partenaire jouait le rôle du roi Dédale 1er, personnage loufoque, entouré de sa cour. Après la dissolution de la troupe, le roi déchu parti travailler à Montréal et nous ne l’avons croisé qu’une seule fois il y a une dizaine d’années.

Le message indiquait que l’ancien souverain avait été admis à la Maison Aube-Lumière de Sherbrooke, établissement qui reçoit des personnes atteintes du cancer en phase palliative. Dédale avait demandé à sa fille de tenter de rejoindre son ancien ami et partenaire pour lui dire qu’il aurait aimé le revoir avant de quitter ce monde.

J’ai appris la triste nouvelle à Ex et j’ai rappelé la fille du souverain pour l’informer que le message avait été transmis. Nous avons parlé quelques minutes et j’ai cru que mon rôle était terminé. Après tout, Dédale n’avait pas été mon ami, mais une connaissance. Cependant, en soirée, je n’ai pu m’empêcher de l’imaginer dans sa chambre, seul, avec la mort comme invitée. Bien sûr il y a des bénévoles et ses enfants qui, malgré qu'ils habitent à plus d’une heure de Sherbrooke, lui rendent visite, lui téléphonent. Pourtant j’avais envie d’aller le saluer, de lui dire combien je compatissais à ce qui lui arrivait. Peut-être aussi lui tenir la main. Lui demander s’il avait peur. Enfin, quelque chose comme ça.

Mais je n’ai pas pu. Cet après-midi, lorsque je suis arrivée à la Maison, des infirmières, des préposés et un médecin, se précipitaient à la chambre de Dédale car il n’allait pas bien. Pas bien du tout. J’ai attendu dans le corridor en compagnie d’un couple qui venait également lui rendre visite. J’avais la gorge nouée ; eux aussi. Nous avons passé ainsi de longues minutes à attendre et à assister aux va-et-vient du personnel qui ne souriait plus.

Puis une jeune femme est apparue, l’air inquiet. Elle est entrée sans hésiter dans la chambre numéro 7 malgré tout l’effectif médical qui s’y démenait. C’était Pat, l’aînée de Dédale. Lorsqu’elle est ressortie, j’ai lu sur son visage que l’état de son père s’était aggravé. Il ne nous restait plus qu’à souhaiter du courage à sa fille et à repartir avec dans la gorge nos adieux qui nous faisaient comme une grosse boule douloureuse.

L’audience était suspendue …

lundi 16 juin 2008

Un peu, beaucoup …

Depuis quelque temps, autour de moi, ça tombe comme... des arbres frappés par la foudre! Ya quelque chose dans l’air, pas de doute, à moins que ce soit dans l’eau ?

Tout à commencé avec ma coloc. Rien de grave au début. Une petite faiblesse croyait-elle car elle ne ressentait aucun des symptômes habituels. Et puis bang ! Elle s’est mise à moins dormir, à être étourdie …

Peu après dans un courriel, un ami qui est également un de mes auteurs préférés, m’apprenait qu’il était atteint lui aussi. Aurait-il attrapé ça lors d’une de ses déambulations nocturnes ? Il n’en reste pas moins que ce cher homme passe maintenant de longues nuits blanches à tourner, tourner et tourner en rond.

Ensuite, ce fut mon ami Stef qui fut touché. Et patapeuprès (ma coloc adore quand je dis ça…). Pauvre Stef, il dû aller se faire soigner au Nouveau-Brunswick ! Pourquoi si loin ? C’est que malgré ses nombreuses recherches, il ne pu trouver ici, de spécialiste spécialisée dans ce mal étrange. C’est quand même spécial !

Et hier ou avant-hier, à moins que ce ne soit avant avant-hier, je ne sais plus trop, mon pourtant très sobre ami Pyrodan me clavardait qu’il ressentait comme une sorte d’ivresse depuis un moment. Hélas, je crains que ce mal mystérieux ne le consume à petit feu !

Puis Jac, ce roc que je croyais inébranlable, n’a pu qu’admettre qu’il avait été maté. Une fièvre persistante, accompagnée de vertiges, s’est emparée de son corps mais aussi de son cœur ! Et ça dure depuis un bon moment. C’est à se demander si c’est contagieux ???

Et moi ? Il semble que je n’y ai pas échappé… Depuis janvier, une sensation de fée-brilité étrangère m’habite … Au début j’ai cru que c’était passager. Mais au fil des mois, les manifestations se sont multipliées : perte du sens de l’orientation, frissons et épisodiquement j’ai le cœur qui bat plus fort. J’ai tout essayé : l’eau de rose, le yoga et même de travailler, mais juste un peu, quand même… Rien n’y fit ! Par conséquent il ne me reste qu’une solution : prendre des vacances. Mon médecin m’a prescrit la Nouvelle-Écosse. Il semble que l’air salin me ferait le plus grand bien. Je vais suivre son conseil …

… passionnément.

dimanche 15 juin 2008

Aux papas d’ici et d’ailleurs …

A mes frères, mes amis, mon insulaire,
A ceux qui sont papa depuis longtemps
ou qui le deviendront sous peu
Je vous souhaite une magnifique
journée de la Fête des pères
Tout plein d’amour, de gestes tendres,
des étincelles au fond des yeux...

vendredi 13 juin 2008

Persévérance...


"Le succès n’est pas le fruit du miracle,
mais de la persévérance."

jeudi 12 juin 2008

Jeudi en vrac ...

Enfin la température est revenue à la normale, et par le fait même, moi aussi. J’aurais volontiers prolongé mon escapade rafraîchissante mais le devoir m’appelait. Il me fallait préparer la paperasse pour la fermeture d’année de mon entreprise. Inventaire, sommaires, relevés de compte, de marge de crédit, mais bon, je ne vous embêterai pas avec ça. Ce n’est guère passionnant sauf pour Gentil-Comptable qui doit déjà saliver en songeant à tous ces chiffres et innombrables calculs qu'il exécutera vendredi (et à l’excellent café que je lui préparerai comme à chacune de ses visites) !

● ● ● ● ● ● ● ●

Lors de mon séjour printanier à Saint-Pierre et Miquelon, d'ailleurs inoubliable, j’eus le privilège d’assister aux répétitions de la chorale le Choeur de l'Archipel. Deux concerts étaient prévus avant l’été. Le premier eut lieu vendredi dernier et les photos sont ICI. Le second se tiendra demain soir. Outre le plaisir d’unir leurs voix, cette 13 édition de "Mille Chœurs pour Un Regard" permettra aux choristes d’amasser des fonds pour la recherche sur les maladies oculaires.

Je vous invite à ne pas quitter Saint-Pierre tout de suite mais plutôt à parcourir la galerie de photos de Jean-Luc Drake, un saint-pierrais qui est aussi membre du Chœur de l’Archipel. Un tel talent pour la photographie, c’est presque péché.

● ● ● ● ● ● ● ●

Ma coloc est tout aussi charmante que lunatique. En début de semaine, elle était revenue du chalet d’Amoureux au volant du véhicule de ce dernier, sa propre voiture étant restée sagement dans mon stationnement la veille. Une fois sa journée de travail finie, elle s’apprêtait à retourner chez son copain. Au lieu de se diriger vers la mini fourgonnette d’Amoureux, elle alla au fond du stationnement et entrouvrit la portière de sa voiture. Assistant à la scène, je lui demandai :

- Euh, tu prends ta voiture?

En rigolant, elle passa à la mini fourgonnette verte stationnée juste à côté et tenta de déverrouiller la portière.

- Lise… c’est la mienne celle-là.

Finalement, à la troisième tentative, elle trouva serrure à sa clé et démarra au volant du véhicule d’Amoureux.

- Ne dis pas ça à personne! me lança t’elle en empruntant l’allée.

Promis Lise, je ne le dirai pas. Mais tu ne m’as pas demandé de ne pas l’écrire!

mardi 10 juin 2008

En direct du Pôle Nord ...

Voilà ! Après un transplanage assez mouvementé, pendant lequel j’eus à essuyer de fortes bourrasques et à contourner une volée de bernaches qui avaient perdu le nord, j’ai atterri saine mais frigorifiée à quelques mètres à peine de la porte du refuge du Père Noël. Malgré mon carnet de vol plutôt mince, j’étais assez fière de moi. Cette fois-ci, pas de culbute ni d’écrasement au sol et j’en fus soulagée puisque Taquin, une nouvelle recrue, avait installé une web-cam sur l’aire d’atterrissage ! Je n’avais aucune envie que la planète me voit, sur YouTube, la tête la première dans une congère !

Je vais profiter de mon court séjour pour découvrir les améliorations que Père Noël a apportées à son atelier ; ça m’inspirera pour le mien que je dois réaménager afin de le rendre plus fonctionnel.

Comme me le rappelait Père Noël, cette période de l’année est consacrée au repos des lutins ; ils reprendront les rênes (ouf, quel jeu de mot !) au début de juillet seulement. Je vous entends penser : Wow ! Ils doivent être heureux d’être en congé, les lutins du Père Noël. Hé! non, pas du tout.

Aux dires de Mère Noël, ces pauvres lutins traînent ici et là, la mine basse et biffent, sur le calendrier, les jours qui les séparent du moment où ils reprendront enfin le chemin de leur atelier chéri. D’ailleurs, j’ai croqué sur le vif la bouille d’un des lutins. Vous constaterez à quel point l’ennui l’habite. Et c’est là que j’ai pensé à mon ami le Scarabée, magicien de profession. Ce dernier a grand besoin d’aide et me demandait si je pouvais recruter des lutins qui pourraient lui prêter main-forte durant leurs vacances.

J’ai une bonne nouvelle pour le Scarabée : en effet deux ou trois lutins seraient forts heureux d’aller lui donner un coup de main, gratuitement en plus ! Mais il y a un mais … le traîneau du Père Noël est actuellement hors d’usage car il subit sa vérification annuelle (le traîneau, pas le Père Noël…). Alors le Scarabée devra trouver un moyen de transport pour les lutins. Mais je lui fais confiance, il a plus d’un tour dans son sac !

Je devrais peut-être aussi l’avertir que les lutins, contrairement aux simples mortels, vieillissent très lentement. Il aura l’impression que la plupart ne sont que des enfants. Mais ce n’est pas le cas… D’ailleurs, en regardant la photo du lutin plus haut, on lui donnerait quoi ? A peine 8 ans, disons 9 samedi ? Et non, il a bel et bien 468 ans ! Incroyable, n’est-ce pas ? Tiens tiens…c’est peut-être des lutins qu’engagent certaines usines dans les pays en voie de développement et nous, esprits tordus, on s’imagine que ce sont des enfants !

Bon, je dois céder ma place à l’ordinateur ; il y a une file de lutins qui attendent leur tour. Comme il n’y a que deux postes branchés sur internet, chacun n’a droit qu’à 30 minutes d’utilisation.

Je vais rejoindre Mère et Père Noël dans le petit salon où un bon feu doit crépiter dans la cheminée. Nous y prendrons le digestif : un grand verre de lait bien froid accompagné de petits scones tout juste sortis du four. Mmmm

Je vous souhaite à tous bon courage pour passer à travers cette canicule. Je vous reviendrai lorsque la météo arrêtera de confondre l’Estrie et l’Équateur…


PS : Joyeux anniversaire Anne-Sophie xxx

Trop, c'est trop ...


La météo prévoit pour l'Estrie une journée chaude: 34C...
C'est trop, j'en ai assez! Alors c'est décidé:
Adieu chaleur accablante, peau moite et cheveux collés.
Je quitte, je m'envole, bref n'essayez pas de me trouver.
Je m'en vais là où, si de rouge se teinte mon nez,
Ce ne sera pas à cause du soleil mais parce qu'il sera gelé...
Cher Père Noël, fais une petite place à ton amie la Fée.

dimanche 8 juin 2008

Les carottes sont ... crues...

Y en a qui croient qu'y a que les lapins qui aiment les carottes! Pfffff...

samedi 7 juin 2008

Ma recette de pain magique…

Vous aurez besoin de :

. Un chaudron magique;
. De la farine bio, évidemment;
. De l’eau, du sel, de l’huile d’olive, de la mélasse;
. Des graines de lin moulues et même des noix;
. Puis de la levure, bien sûr.

D’une main ferme, dirigez votre baguette d’apprenti ou mieux, du Scarabée, vers le chaudron. Si les ingrédients ne se versent pas tout seul dans votre récipient, mesurez-les et ajoutez-les manuellement.

Récitez à haute voix l’incantation suivante en vous tenant sur un pied (le droit donnera de meilleurs résultats) :

"Déesse du pain, Dieu du guignon
Dans l’allégresse faites qu’il soit bon
Ni trop lourd, ni trop cuit
Un pain d’amour, un pain de mie"

Et hop !… un pain tout chaud apparaîtra (enfin, après 180 minutes et des poussières).

Cool… j’adore ce truc (avec de la confiture)!


vendredi 6 juin 2008

La force de l'inertie ...

"L'arbre est un animal paralysé."

Jules Renard.

mercredi 4 juin 2008

lundi 2 juin 2008

Amalgame...

Depuis quelque temps je collabore avec le Magicien pour développer des accessoires qui complèteront les magnifiques objets qu'il crée. Et je l'avoue, je m'amuse. Mais ne lui dites surtout pas... il croit que je travaille!

dimanche 1 juin 2008

Au 7e ciel…


Entre des épisodes de pluie passagère, de lecture et de développement pour le Magicien, j’ai profité de quelques belles éclaircies pour élaguer une talle de cèdres qui assombrissait une partie du terrain qui deviendra l’espace où pousseront (ou dépériront) mes futurs plants de tomates.

Du haut de mon escabeau, j’ai pu admirer mon petit mais charmant jardin. J’ai respiré des parfums exquis ; celui du bois qu’on coupe, de l’écorce encore humide, des rameaux de cèdre qui me frôlaient. J’ai eu un bref tête à tête avec un merle qui m’a fait comprendre gentiment mais fermement, qu’il avait fait son nid près de l’érable entêté que je m’apprêtais à tailler encore une fois.

C’était bon. J’étais envahie d’un petit bonheur tout simple. Celui qu’on ressent après avoir travaillé physiquement et lorsqu’on est content du boulot accompli. Et aussi en pensant que dorénavant le soleil pourra pénétrer d’avantage sur cette parcelle de terrain, jadis toute sombre.

Mes tomates seront au 7e ciel…