jeudi 31 janvier 2008

Nécropole...

On n’y peut rien, chaque jour des milliers d’entre eux disparaissent mystérieusement. Il y en a auxquels nous tenions particulièrement. D’autres moins. Il nous est arrivé de consacrer beaucoup de temps à certains d’entre eux, en vain.

Curieusement, il arrive que ces disparitions ne laissent pas de trace, nous avons beau en chercher, fébrilement… c’est comme si rien n’avait jamais existé.

Malheureusement, plusieurs passent inaperçus jusqu’au jour où quelqu’un s’informe d’eux. Quelle réponse peut-on apporter lorsqu’on est confronté au vide ?

Où vont-ils ? Se perdent-ils dans le néant ? Y a-t-il quelque part un cimetière des courriels perdus ? Jamais nous ne le saurons.

PS. Message à ma grande sœur préférée : il semble, que mes derniers courriels se soient égarés quelque part dans le cyberespace à moins qu’ils ne se soient abîmés dans l’immensité de l’Atlantique qui nous sépare.

Alors, pour répondre aux questions de ton message de 15h57 le 29 janvier, dans l’ordre : Non, oui, oui, OUI, non, re-OUI, non, pas du tout, rien d’autre. Réalité.

Cool… une chance que tu lis mon blog !!!

mardi 29 janvier 2008

L'utile et l'agréable...

Dans le courrier aujourd'hui...
Un cadeau de moi, à moi...

lundi 28 janvier 2008

Feeling...

Depuis un an, un feeling m’habitait. Le pressentiment que quelque chose se produirait bientôt. Qu’un changement important se tramait. Qu’un chapitre, un autre, s’achevait.

Il est vrai que la dernière année fut riche en rebondissements, en événements. Tant au niveau personnel que professionnel. Même après tous ces changements, le feeling persistait. Quelque chose d’intangible, de flou. Mais en même temps de solide et d’incontournable. Je sentais que ce serait une bonne chose ; difficile peut-être, mais positive. Là-dessus, je n’avais aucun doute.

J’avais beau chercher, épier autour de moi. De nature curieuse, j’aurais bien voulu deviner ce qui se préparait. Qu’est-ce qui pourrait bien arriver qui changerait ma vie, encore.

C’est ce matin, sans crier gare, que ça s’est produit. Ce changement en apportera d’autres, assurément. De ça aussi j’en ai le feeling. Pour être plus précise, c’est à 11h50 que ça s’est passé. Juste avant l’heure du lunch ; ça m’a coupé un peu l’appétit d’ailleurs.

Ainsi, ce matin, j’ai pris la décision de me départir de mon nid. Celui que j’occupe depuis 14 ans. Celui que j’ai tant désiré, que j’ai imaginé. Qui a vu défiler des amis d’ici et d’ailleurs. Qui fut un refuge, mon île déserte à moi. Que j’aime encore beaucoup.

Mais il est temps de passer à autre chose. De calculer différemment surtout. Dans le monde impitoyable de la mode, où il faut se battre pour garder la tête hors de l’eau, rien n’est jamais acquis. On a beau vouloir planifier, budgéter… on est à la merci de mille et uns événements, petits ou grands qui tantôt nous amèneront à travailler d’arrache-pied pour arriver à livrer des commandes trop importantes pour un délai trop court, et d’autres fois, nous feront faire du sang d’encre parce qu’aucune commande ne se pointe.

L’été qui arrivera me transportera donc dans un nouveau nid. Il sera certes différent. Moins gourmand surtout. Mais je l’imagine déjà. Chaleureux, apaisant, accueillant. D’autres histoires s’y dérouleront, s’y écriront. Le bonheur m’y attend déjà. J’en ai le feeling.

Mais lorsque pour la dernière fois je refermerai la porte de ma petite maison rouge, c’est un beau grand chapitre qui se terminera.

dimanche 27 janvier 2008

Les rencontres

Au cours d’une vie, nous ferons d’innombrables rencontres. Plusieurs banales, d’autres inoubliables et certaines, déterminantes.

Ces rencontres laisseront des traces ; toutes petites pour la plupart, ou au contraire, indélébiles mais parfois aussi, douloureuses.

Il y a celles qu’on espère mais aussi celles qu’on appréhende.

Certaines dont on se serait bien passé. D’autres qu’on a failli faire, sans le savoir. Ou encore, qu’on regrette qu’elles n’aient pas eu lieu.

Quelques unes d’entre elles nous feront battre le cœur à moins qu’elles ne nous le déchirent.

Il arrivera que des rencontres nous feront rêver, tandis que d’autres nous donneront envie de nous réveiller.

Certaines évolueront alors que d’autres s’évaporeront.

Néanmoins elles nous feront avancer. Peut-être même, nous améliorer. Elles nous amèneront à réfléchir, à nous arrêter, à nous questionner aussi sur ce que nous serions devenus sans elles, ces rencontres.

vendredi 25 janvier 2008

Liberté...


"L'homme qui est libre doit revenir à la seule nature qui nous commande un plein épanouissement du corps et de l'esprit, sans peur des limites, des bornes et de ce qu'à tort, on appelle excès."
Rabelais

Adam et Eve...

mercredi 23 janvier 2008

mardi 22 janvier 2008

Fée-néante...

Procrastination: 1
Fée: 0

lundi 21 janvier 2008

Isa

J’ai fait sa connaissance au début des années 1990, alors que nous venions de mettre sur pied notre entreprise. Isa, mère au foyer de 3 enfants, avait fait un retour aux études en mode. Elle avait manifesté son désir de faire son stage de fin d’année à notre atelier. Stage qui dura quatre semaines.

Ce qui m’avait frappé chez Isa, c’était son attitude positive. C’est pendant cette période qu’elle connu une épreuve difficile: une séparation douloureuse et imprévisible. Au début de la quarantaine, après avoir passé de longues années à prendre soin de sa petite famille, elle se retrouva seule avec ses 3 enfants. Son cours terminé, elle prit des petits contrats de réparation et de confection sur mesure. Elle se retroussa les manches et choisit d’offrir à ses enfants l’image d’une femme forte, alors qu’intérieurement elle était dévastée et se sentait abandonnée, trahie.

Puis, en 1998, la vie nous réunit de nouveau. Ex et moi avions élaboré un projet de boutique coopérative et avions songé immédiatement à Isa. Elle fut une des 6 designers qui exposa ses créations dans notre boutique « Premier Acte ». L’aventure coopérative dura 2 ans à peine et chacun poursuivit sa route.

Au fil des ans, j’ai gardé contact avec Isa. Ses créations ont toujours eu une place dans notre boutique. C’est à elle que je redirigeais les clients désireux de se faire confectionner des vêtements sur mesure. Elle fut constamment pour moi une source d’inspiration. Elle est la douceur incarnée et jamais elle ne porte de jugement. Elle a toujours su, malgré les temps difficiles, conserver son optimisme et la tête haute.

Isa m’a téléphoné aujourd’hui. Elle était à la recherche de « guipure » pour une robe de mariée qu’elle confectionne pour une cliente. Comme à chaque fois, nous avons parlé du travail, de nos clients. Des aléas du métier. Lorsque je lui ai confié mon manque d’enthousiasme, mon absence de motivation et que j’ai évoqué ma flamme qui vacillait, elle a encore su trouver les mots justes. Elle est même allée jusqu’à douter de mon manque de discipline. Elle m’a assuré que c’était « normal » de connaître une période sombre où le boulot nous semble d’avantage une corvée qu’un privilège. Elle m’a rappelé que l’année qui venait de se terminer en fut une de grands bouleversements pour moi. De quoi éteindre n’importe quel flambeau.

Et en cette journée la plus froide du mois de janvier, c’est Isa, travailleur autonome qui trime dur pour tirer son épingle du jeu, qui m’a insufflé l’espoir qu’un bon matin ma flamme brûlerait à nouveau bien haut, bien droite.

Merci Isa.

dimanche 20 janvier 2008

Dessein...

Créer, c'est donner une forme à son destin.

Albert Camus

mercredi 16 janvier 2008

mardi 15 janvier 2008

lundi 14 janvier 2008

Combat Fée-roce...

Designer: 2
Procrastination: 0


dimanche 13 janvier 2008

Le Carnaval

Lorsqu'elle débuta ses études secondaires, les écoles n'étaient pas encore mixtes. Les filles fréquentaient l'école Assomption et les gars, quelques rues plus loin, celle de St-Viateur.

Comme à chaque année, un carnaval était organisé et des aspirantes au très convoité duché étaient recrutées par un conseil siégeant dans chaque école. Les établissements choisissaient une duchesse parmi des dizaines de postulantes qui rêvaient de sentir le poids de la couronne royale sur leur frêle tête.

Elle ne se souviens plus quelles ont pu être ses motivations à se présenter comme candidate. Mais, elle revoit la longue table installée dans la grande salle du 1er étage. Tout autour, une demi-douzaine de professeurs s'étaient regroupés pour rencontrer les jeunes filles et leur poser des questions, histoire d'éliminer celles qui risquaient de ne pas représenter dignement leur école. Quoiqu'il en soit, quelques heures plus tard et contre toute attente, c'est elle qui fut choisie pour représenter une des écoles. Celle des gars.

Ils devaient être entre 200 et 300 dans leur gymnase ce jour là. Une petite foule compacte et curieuse s'entassait à ses pieds en bas de l'estrade. Des centaines d'yeux rivés sur elle, avaient l'air de se demander ce qu'une fille venait faire à l'intérieur de leurs murs. Aux premiers rangs, certains ricanaient bêtement et semblaient intimidés par cette présence féminine. D'autres se donnaient des coups de coude dans les côtes et se poussaient comme les gamins qu'ils étaient encore. Mais, en majorité, les garçons semblaient juste curieux et attendaient patiemment, trop heureux de ne pas être en classe. Après un petit discours enthousiaste, le directeur de St-Viateur présenta au public masculin celle qui porterait le flambeau de leur école. Leur duchesse.

C'est à une fée, Madame Bibeau, qu'elle confia la tâche de réaliser sa robe en vue du grand bal. Après quelques hésitations, elle avait jeté son dévolu sur une nouvelle étoffe qui était très à la mode. Un tissu résistant, infroissable et en polyester. Du Fortrel... Elle opta pour une jolie teinte de bleu. Sa robe serait cintrée jusqu'à la taille avec une jupe ample qui balayerait le sol. Taillée dans le même tissu, une longue traîne serait fixée aux épaules du corsage et un large ruban de velours bleu nuit en garnirait le contour. Sa robe fut magnifique. Quant à sa coiffure...

A cet âge, elle était timide et elle n'avait pas osé émettre de commentaire lorsque la coiffeuse avait remonté ses cheveux en un chignon très serré et tiré vers l'arrière tout ce qu'elle avait de frange sur le front. Ses boucles avaient été longuement étirées, surchauffées, puis lissées sur son crâne. De grandes quantités de pinces à cheveux et de fixatif plus tard, la coiffeuse s'était frotté les mains, lui avait à peine souri et avait lancé d'une voix forte: "Suivante"... La duchesse de St-Viateur était donc repartie avec son petit chignon léché pour se rendre chez la maquilleuse qui, avec quelques coups de pinceaux magiques, avaient réussi à lui faire oublier qu'elle n'aimait pas sa tête.

Comment se sont déroulés le bal et le couronnement? Elle n'en a gardé aucun souvenir. Cependant c'est en souriant qu'elle s'est remémoré ce qui s'était passé quelques semaines plus tard...

Le hasard, ou le destin, voulu qu'en ouvrant un casier inoccupé pour en faire le ménage, le neveu du concierge d'une école trouve une grande enveloppe de papier Kraft sur la tablette du haut. Elle n'était pas scellée; aucune inscription n'y apparaissait. Curieux, il l'ouvrit et en retira le contenu. C'était la photo d'une toute jeune fille. Il lui donna entre 14 et 16 ans. Son petit visage mince était surmonté de cheveux bruns, lesquels avaient été coiffés en un chignon strict, dégageant son haut front. Deux fossettes creusaient ses joues de part et d'autre d'un sourire un peu timide. Il la trouva jolie... Et il arriva ce qui arrive parfois: Cupidon, alerté, et peut-être un peu prompt sur la gâchette, visa et lui tira en plein coeur. Le résultat fut foudroyant.

C'est ainsi que dans le couloir silencieux d'une école désertée, un garçon aux cheveux roux tomba éperdument amoureux d'une duchesse de carnaval. Ils n'eurent aucun enfant mais furent très heureux... jusqu'à la fin du secondaire. La suite? Ça, c'est une autre histoire...

Ah oui, j'oubliais... la duchesse de St-Viateur ne fut pas élue reine du Carnaval cette année-là...

vendredi 11 janvier 2008

jeudi 10 janvier 2008

mardi 8 janvier 2008

Journée Fée-conde

Designer: 1
Procrastination: 0



lundi 7 janvier 2008

Vol de lit...


Ma mère avait ralenti en arrivant près de la maison qui avait brûlé la semaine précédente. Du bâtiment, il ne restait qu’une carcasse noircie dont le toit s’était effondré. Les ruines défiguraient le paysage qui, quelques jours auparavant était d’une douce tranquillité. Rien n’avait résisté au brasier. Sauf le petit hangar, un peu en retrait. Et un vieux lit de fer qui trônait dans la cour.

Nous nous étions arrêtées quelques instants pour observer ce triste spectacle, avant de poursuivre notre route.

Un peu plus tard, lorsque la nuit fut tombée, ma mère me prit à part.

Maman Fée : - Tu sais, le lit…
Fée ado : - Le lit?
Maman Fée : - Celui derrière la maison qui a brûlé…
Fée ado : -Ah, celui-là… Il était vraiment super hein?
Maman Fée : - T’aimerais l’avoir?
Fée ado : - ??
Maman Fée : - Tu le veux?
Fée ado éberluée : - Comment ça?
Maman Fée en levant les yeux au ciel : - …
Fée ado horrifiée : -Tu veux qu’on le prenne???
Maman Fée déterminée : - Allez, monte dans la voiture. On va aller voir s’il est encore là! Faudrait pas qu’il se fasse voler…

Et c’est ainsi que l’été de mes 15 ans, par une nuit sans lune, un vieux lit de fer est entré dans ma vie et dans ma chambre.

Il m’a suivi d’escale en escale. De l’Abitibi jusqu'en Estrie. En passant par Montréal et les Laurentides. Il a vu naître des amours. S’éteindre des passions. Puis un jour, il fut relégué au grenier. Il n’était plus de taille. Il y passa de longues années.

C’est hier que pris fin son exil. Et dans quelques jours, celui qui m’a bercée tant de nuits, reprendra sa place. Il m’accueillera à nouveau, soir après soir. Et au petit matin, il fera tout pour me garder dans ses beaux draps. Il me reverra soupirer, rêver et m’endormir. Et avec lui, je ferai les plus beaux vols de nuit.






samedi 5 janvier 2008

Desiderata

Une autre année vient de disparaître; avec son lot de déceptions, de bouleversements et d’incertitudes. Mais aussi de recommencement, de découvertes, de nouvelles amitiés, de petits et grands bonheurs. Une année fertile en émotions. Une histoire qui finit bien.

Un dernier regard dans le rétroviseur pour admirer la route parcourue et me voilà prête à bifurquer vers 2008.

Si j’en crois quelques amis, il semble que la prochaine année devrait être exceptionnelle pour les natifs du Taureau. On m’a assurée que je n’aurais qu’à demander pour recevoir. Cool!

Alors pour 2008, je veux :

-Que soient terminées (enfin…) les rénovations de ma maison;
-Qu’un prince (charmant…) m’enlève et m’amène dans son château (je me contenterais d’un manoir, à la limite, d’un 5 1/2…);
-Que le succès me soit fidèle;
-Que mes rêves les plus fous se réalisent.

Je ne m’attends à rien de moins. Je veux le meilleur de la vie. Un travail qui me passionne. Des projets exaltants. Des rêves qui deviennent réalité.

Mais y a un principe qui veut que pour recevoir, il faut aussi donner. OK, je n’ai pas le choix, alors voici mes résolutions pour 2008 :

-Être plus disciplinée (ouch…);
-Laver la vaisselle chaque jour (c’est vraiment nécessaire?);
-Consacrer plus de temps à l’écriture et moins à Internet;
-Réintégrer le mot « époussetage » à mon vocabulaire.

Me voici donc prête pour cette année qui s’annonce formidable, exceptionnelle, mémorable.

Bon, c’est pas tout ça… j’ai de la vaisselle à faire, moi. Misère...

vendredi 4 janvier 2008

mercredi 2 janvier 2008

Bonne année 2008!


Bon retour à la maison!