mercredi 16 septembre 2009

L'heure des choix...


On a beau s’enfouir la tête dans le sable ou regarder ailleurs, il arrive un temps où il faut se décider à choisir, à trancher, bref, à arrêter de branler dans le manche.

Facile à dire, mais parfois difficile à faire. Qu’est-ce qui est le mieux? Un statu quo monotone ou un chamboulement audacieux? Embrasser l’inconnu à pleine bouche ou au contraire persister dans un connu rassurant, quoique soporifique?

Pour ma part, pas d’ambiguïté, aucune tergiversation, enfin, presque… Au diable mes choix précédents, pour la plupart… Un grand vent de changement soufflera chez moi, à une ou deux exceptions près…

Elmut n’avait pas encore donné le premier coup de marteau dans mon ancienne demeure qui est devenue celle de sa mère, que je savais déjà de quelle couleur serait mon nouveau salon, la salle à manger adjacente et la cuisine. Si j’hésitais pour la teinte qui serait appliquée sur les murs du solarium, l’une s’est rapidement imposée. Pour la salle d’eau, de bain, le bureau et le corridor, facile… Mais là où je n’arrive pas à me décider, c’est pour les deux chambres.

Ne reculant devant rien, je pris d’assaut le nuancier du magasin Bétonel de St-Antoine. Trois visites plus tard, j’avais fait main basse sur divers cartons de couleurs aux noms aussi improbables que «baie immature», «ananas sec», «innocence» ou «vert lilliputien». C’était un début.

Enivrée par cette opulence chromatique, je déliai les cordons de ma bourse et achetai des tas de revues de décoration. Devant mes yeux s’étalèrent alors d’innombrables suggestions d’agencement de couleurs qui, ma foi, me laissèrent parfois perplexe. N’empêche, j’eus l’impression que la lumière commençait à éclairer le sombre tunnel de mes incertitudes. D’emblée, je rejetai tout ce qui était «tendance». Par conséquent, exit les bruns chocolat et tous les gris, quels qu’ils soient. Depuis toujours, je fuis ce qui est «à la mode». Oui, je sais, c’est assez étrange pour une designer, mais bon…

Si mon coeur balançait entre deux coloris bien précis, mes recherches ne firent qu’ajouter de l’embarras à mon choix… Je n’étais pas sortie du bois de mon fameux tunnel! Néanmoins, je finis par me décider: ma chambre serait peinte de la teinte «entracte» et celle d’amis, de «kermesse». À moins que ce soit le «éthéré» chez-moi et le «rouge auguste» pour la chambre d’invité? Quoi que j’aime beaucoup le «crocus printanier» et le «sésame cru »...

Emma? Euh… au secours!


vendredi 11 septembre 2009

Fée-minin pluriel...

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Mais non, je ne vous ai pas oubliés! C'est plutôt qu'on m'a détournée, de charmante façon d'ailleurs, du chemin qui me menait à la bibliothèque de St-Antoine.
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Ceci commença vendredi dernier, par un souper chez ma Jéromienne. La dernière fois que nous nous étions vues, son fils avait 2 ans; il en a maintenant 18. Seize ans à rattraper, ce n'est pas rien! La soirée a défilé au fil des souvenirs ressassés, des nouvelles à raconter et des amours à évoquer. De magnifiques moments que nous avons pu partager, en partie, avec son Honneur qui arriva juste au bon moment pour ouvrir une deuxième bouteille.
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Puis samedi, qui se pointa sur la rue des Rouges-Gorges vers 14h00? Non, pas le Père Noël. Ni Dumbledore. Vous n'y êtes pas du tout! C'était la seule et l'unique Baladine! En deux jours à peine, nous avons exploré le Nord, arrêtant ici pour flâner et là pour nous empiffrer sustenter tout en inventant des histoires d'amour.
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Jamais deux sans trois... mercredi c'est avec un Ange Aérien que j'avais rendez-vous sur la terrasse de ma brûlerie préférée. Où ça? Dans mon futur prochain patelin! Ensemble, nous avons découvert le joli mais trop court sentier écologique; à peine 1,9 kilomètre. N'empêche, ce petit détour nous permis de parler de nous, de la vie et de nos amours (encore?)...
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La semaine prochaine, ce sera Emma qui fera une halte dans le Nord. Ses conseils me seront précieux: si j'ai choisi la teinte de mon salon et de mon atelier, je dois absolument me décider pour celle des chambres, de la salle d'eau et des plafonds. Je ne vais quand même pas me gêner pour profiter d'elle de ses services!
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Comment? Vous croyez qu'il se prépare quelque chose? Les mots "peinture", "absolument" et "semaine prochaine" vous mettent sur la piste? Bravo! Vous avez deviné juste!!! Ça y est... le compte à rebours est commencé! Oui, pour vrai! Le 21, je signerai l'acte d'achat et le 22, une équipe de peintres se mettra au travail; d'ailleurs on m'a (presque) promis que tout serait prêt pour le 28. Pourquoi le 28? Parce que l'autre équipe, celle des déménageurs, arrivera ce lundi-là avec mes meubles.
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Si j'ai hâte? Devinez...
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PS: Bon anniversaire à ma chère nièce Isabelle que Grand Frère appelle encore "son petit paquet de plumes"... xxx
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jeudi 3 septembre 2009

Brillantine et Cie...


Hier, sur le coup de midi, je pris l’autoroute, direction Nord. Le soleil tout chaud narguait les enfants dans les cours d’école tandis que moi, vitre ouverte et climatisation à pleine puissance, je remerciais le ciel d’être si bleu et l’été de prendre son temps si gentiment.

En fait, outre l’irrépressible envie de sortir du demi-sous-sol de la rue des Rouges-Gorges, je n’avais qu’une seule véritable idée en tête; celle de faire rafraîchir la coupe sur la mienne. Évidemment, j’aurais pu choisir un salon de coiffure dans le coin, comme celui aperçu dans le centre commercial à quelques rues d’ici où, en inscrivant son nom sur une liste placée sur le comptoir, on peut se faire couper les cheveux par la première coiffeuse pressée et à l’air revêche qui se libère. Gulp…

À la place, j’ai préféré tenter ma chance et c’est sans avoir pris rendez-vous que je poussai la porte de chez Brillantine, sympathique salon situé tout près de la rue Principale de la ville qui deviendra bientôt la mienne. Malgré un horaire bien rempli, Estelle et Jocelyne acceptèrent de me recevoir. La première, virtuose du ciseau, équilibra les longueurs de mon dégradé avant que Jocelyne, coloriste expérimentée, ne cache d’un rapide coup de pinceau, ce qui se devait de l’être. Un peu de gel pour cheveux fins et un quart d’heure passé sous un étrange séchoir rotatif à me triturer les boucles pour qu’elles prennent forment, tout en les soulevant à la racine pour un effet décoiffé-gonflé et voilà, j’étais prête à conquérir le monde continuer ma route. Pleine d’assurance, je sortis du salon d’un pas guilleret et … vvvououououhh!!! Le vent me bouscula et, au passage, ébouriffa mes cheveux encore humides, anéantissant d’un souffle ma jolie mise en plis. Zut…

Bah! Il m’en aurait fallu davantage pour m’empêcher d’aller casser la croute à la brûlerie du coin. Sur la terrasse, je m’installai à ma table préférée qui, par bonheur, était libre. Un muffin aux carottes et un café «jour blanc» plus tard, j’eus envie de me dégourdir les jambes. Il me tardait aussi de vérifier le temps qu’il me faudrait, à pied, pour me rendre du centre-ville jusqu’à ma nouvelle demeure. Cellulaire en main, faute de montre, je remontai la rue près de l’imposante église et pris à gauche. Beaucoup plus rapidement que je ne m’y attendais, j’arrivai à destination. Top chrono: 9 minutes. Pas mal!

Alors que je passais discrètement devant la maison de madame Lafleur, admirant les arbres imposants qui l’entouraient, un tout petit ajout sur la pancarte de l’agence immobilière me fit réaliser que cette aventure était bien réelle et qu’elle ne faisait que commencer. Après quelques minutes, ne voulant pas attirer l’attention, je fis demi-tour. Cette fois-ci, je pris un nouvel itinéraire; je descendis la rue qui m’amena à la Principale, tout près des galeries d’art que Grande Sœur, Bôf Adoré et moi avions visitées à la mi-août. Un coup d’œil sur mon cellulaire m’apprit qu’il ne m’avait fallu que 3 minutes pour m’y rendre. Wow…

Pendant que les étudiants reprenaient le chemin des classes sous un soleil éclatant, je déambulais dans cette jolie ville du Nord, découvrant ici la bibliothèque municipale, là un commerce d’infographie et d’impression pour mes cartes professionnelles et, juste à côté du salon Brillantine, une boutique bio où je pourrai me procurer des produits ménagers en vrac.

Ça augure drôlement bien, non?