lundi 31 mars 2008

Rêveries...


Aller simple...


Aujourd’hui je réserverai un billet d’avion pour de petites vacances improvisées. J’ai accepté l’invitation d’un ami et j’irai souligner mon anniversaire dans son pays, un petit archipel qu’il me tarde de découvrir.

Depuis mon enfance, je rêve de vivre sur une île perdue dans l’immensité de l’océan. Bon, ok, celle qui m’a fait tant rêver était parsemée de palmiers, bordée de plages de sable chaud et habitée par deux personnages dont un portait le prénom de Vendredi. Mais celle qui m’attend alimente mon imaginaire tout autant…

Après tous ces mois d’hibernation et de pelletage, j’ai envie de vacances, de dépaysement, d’ailleurs. Mon billet sera un « aller simple », j’ai un désir fou d’improviser, de ne pas planifier, ni de penser à une date de retour. Pour mon anniversaire, je m’offre la liberté …

Ainsi le 25 avril prochain, c’est aux îles St-Pierre et Miquelon que je soufflerai une bougie supplémentaire sur mon gâteau et que j’aurai une pensée pour la femme qui, il y a longtemps (enfin, pas tant que ça…) m’a donné la vie.

Le bonheur peut être si simple…

vendredi 28 mars 2008

lundi 24 mars 2008

En découdre...


Découseur: Petit instrument plus ou moins sympathique mais très utile à une designer qui, en ce magnifique lundi de Pâques, alors qu'elle assemblait le prototype d'une robe de bal promise à la gentille ado de sa couturière préférée (et unique...), avait la tête ailleurs que sur ses deux épaules.

Il aura servi une première fois pour découdre le voile froncé qui fut posé à l'envers du corsage au lieu d'être cousu sur l'endroit.

Puis une deuxième fois pour séparer les pièces du corsage dos, de celles du devant, qui auraient dû attendre que la pièce de voile ait été fixée, avant d'être assemblées.

Et une troisième fois lorsque ladite designer s'est aperçue, évidemment à la toute fin, que seulement 2 des 4 panneaux de la jupe du dos avaient été assemblés. Ce qui, par le fait même, expliquait pourquoi le corsage s'était avéré curieusement trop grand et que, la même designer pour le moins distraite, avait dû recouper les extrémités du corsage pour qu'il soit de la même largeur que le haut de la jupe. Heureusement les deux petits bouts précédemment amputés furent retrouvés et ont pu être recousus pour donner au corsage sa bonne dimension.

La morale de cette histoire: toujours avoir un découseur à portée de main lorsqu'on oublie, trois jours de suite, de prendre ses capsules de Ginkgo Biloba dont une des propriétés est de favoriser la concentration d'une designer qui a la tête ailleurs.

dimanche 23 mars 2008

jeudi 20 mars 2008

Bonne Fête Lise!


Merci à Lise qui a passé plus de quatre heures, hier soir, à coudre des boutons afin que je puisse expédier ma commande aujourd'hui comme promis.
Joyeux anniversaire!

Miracle accompli...


Heureux de printemps...


lundi 17 mars 2008

Et un miracle, un…

Y a de ces lundis matin où tout semble vouloir aller lentement. On se lève quinze minutes plus tard parce que c’est si bon de rêvasser un peu au lit. On prend le temps de répondre à un ou deux courriels en attendant que l’eau bouille pour le thé. On s’étire longuement en pratiquant notre « salutation au soleil »… rien ne presse, donc on fait la série de 22 mouvements. Puis on se prépare sans se bousculer, pourquoi d’ailleurs le ferait-on ?

Soudain… « Driiiiiiiiiiing » !!! Le téléphone sonne et il est à peine 9h30 (ne pas oublier qu’on vient à peine d’avancer l’heure…). C’est ma cliente de Chicoutimi qui me dit candidement que sa boutique participera à un défilé de mode samedi prochain (oui, le prochain samedi…) et qu’elle aimerait beaucoup recevoir une partie de sa commande jeudi. Euh... jeudi, ce sera dans trois tout petits jours. Et le tissu n’a été livré chez mon sous-traitant que vendredi dernier. Donc rien n’est encore fait. Mais c’est qu’elle est douée cette cliente pour m’avoir par les sentiments… Et moi qui aime faire plaisir… Alors je lui dis que je vais tenter de réaliser un miracle. Après tout Pâques sera dans quelques jours…

Alors j’embraye en vitesse supérieure, prépare mon p’tit dèj en deux temps trois mouvements, donne un coup de fil à l’usine pour savoir si le tailleur est là ce matin, à ma couturière pour vérifier sa disponibilité, réfléchi à la meilleure méthode de transport compte tenu du congé de vendredi. Puis je file chez mon sous-traitant afin de préparer le traceur pour le taillage. Heureusement il m’est facile de soudoyer la responsable de la coupe qui fut, par le passé, ma patroniste et qui est devenue une amie. C’est que mon sous-traitant est littéralement débordé et que techniquement il n’a pas le temps de faire ma coupe avant la semaine prochaine. Pour mettre toutes les chances de mon côté, je fais un brin de charme (à peine…) à Léo le tailleur qui m’aime bien. Je lui dis combien il rendrait ma cliente heureuse et quel plaisir il aurait à tailler mes magnifiques tricots au lieu de ses banals tissus habituels.

Bref, ma coupe a été faite vers la fin de cet après-midi. Ma couturière, Sylvie, ira chercher les lots demain matin à l’usine. Mercredi je me rendrai chez elle afin de commencer à poser les œillets sur les robes pendant qu’elle en terminera la confection. A la fin de la journée je pourrai rapporter chez-moi les vêtements pour les repasser, en faire le laçage et la mise en boite. Puis jeudi au début de l’après-midi j’irai porter le colis au terminus d’autobus afin que ma cliente la reçoive tôt vendredi. Elle aura des nouveautés à présenter à son défilé et elle en sera heureuse. Je le serai aussi en pensant que lundi prochain, je pourrai prendre mon temps, paresser un peu au lit et commencer ma journée lentement, comme j’aime le faire.

samedi 15 mars 2008

Télépathie…

Après avoir remis de semaine en semaine le déneigement de la toiture de ma galerie, je me suis enfin décidée aujourd’hui à abattre cette besogne qui s’annonçait plutôt ardue.

La pluie intense du week-end dernier avait formé une couche de glace épaisse, elle-même recouverte d’une neige fondante et lourde. Un travail titanesque en perspective. A certains endroits c’étaient 2 pieds de neige bien tassée qui s’était accumulée et j’avoue que je craignais que le poids n’endommage la structure de cette partie de la maison qui repose sur des équerres et pilotis.

C’est donc armée d’une pelle et d’une hache que je suis grimpée dans l’escabeau. Afin de me permettre de me hisser sur le toit de la galerie, je dû creuser, à la hache, des appuis pour les pieds. Ainsi stabilisée, je réussi à enlever la première couche du tapis granuleux avant d’être confrontée à une épaisseur impressionnante de glace.

C’est alors que j’eus une pensée pour mon bon samaritain, Steve, celui qui m’avait si gentiment aidée à pelleter mon stationnement il y a deux semaines. Il m’avait alors proposé qu’on s’attaque à la toiture mais j’avais refusé car je craignais d’abuser de sa gentillesse.

Cela faisait un peu plus d’une heure que je m’acharnais et j’en étais à peine au ¼ du déneigement, lorsque je vis quelqu’un s’avancer dans mon stationnement, un bouquin à la main. C’était Steve. Il revenait du café où nous avions fait connaissance, et constatant que je n’y étais pas, il avait décidé de venir me rapporter le livre que je lui avais prêté lors de notre première rencontre.

Comme s’il était venu pour ça, il est monté me rejoindre sur le toit et durant près de 2 heures, sans relâche, nous avons manié à tour de rôle la hache et la pelle jusqu’à ce qu’il ne reste, sur le bardeau d’asphalte, qu’une petite couche de glace qui ne résistera pas au doux temps.

J’ai invité Steve à entrer, histoire de prendre un thé et une pâtisserie. C’est ainsi que nous avons passé un agréable moment à parler d’immobilier, de boulot, de nos vies et de nos amours respectifs. De son rêve de partager sa vie avec cette amie de toujours, de mes projets, de ses craintes, de mon bonheur …comme deux vieux chums.

Nous nous sommes promis que notre prochaine rencontre se ferait autour d’une bonne bouffe, confiants qu’il n’y aurait plus de neige à pelleter. Et cette fois-ci, c’est avec les bouquins « Le Zèbre » d’Alexandre Jardin et « Pour de vrai » de François Avard que mon nouvel ami est reparti.

Hasard ? Télépathie ? Dans un cas comme dans l’autre, la vie m’a fait un gentil clin d’oeil …












vendredi 14 mars 2008

Toute bonne chose …

… a une fin. Encore quelques jours de congé, histoire de revenir sur terre, et je me remettrai au travail.

La dernière semaine fut féerique. Je suis allée de découverte en découverte; roulé sur des routes que je ne connaissais pas. Joué le rôle de copilote pour mieux nous faire rater des sorties, tourner à droite alors qu’il fallait le faire à gauche, sans pour autant arriver à ternir le sourire du conducteur désigné (et résigné !). J’ai foulé pour la première fois le sol de lieux voisins mais inconnus. Humé le parfum d’endroits connus mais ignorés depuis plus de vingt ans. Senti le temps s’arrêter et mon cœur s’enivrer de liberté et de douceur. Mes jambes se sont déliées d’avantage en une semaine que durant les deux dernières années. J’ai respiré le bon air de nos hivers québécois comme au temps de mon Abitibi natale; eu le bout du nez gelé, les joues rougies par le froid mais les yeux brillants de tant de bonheur.

Ces courtes vacances m’ont transportée sur les routes comme à l’intérieur de moi. Elles sont bel et bien terminées mais leur souvenir survit. Il me revient des images magnifiques, des sensations délicieuses qui ne s’effaceront jamais et que j’aimerais vivre à nouveau. Et comme un ami me le rappelait: «L’avenir n’est pas encore écrit…».

mercredi 5 mars 2008

Re-lâche...

J’ai décidé de prendre quelques jours de congé. En pleine période de relâche, j’ai pensé que ça allait de soi. Non pas que je me suis tuée au travail. Ces vacances ne serviront pas à me refaire un teint dans le sud. Ni à passer du temps avec les enfants… pour ce faire il m’aurait fallu en emprunter et ma foi, ça ne m’est pas venu à l’esprit (j’espère que mes nièces ne liront pas ça… ça pourrait leur donner l’idée pour l’an prochain !). Pas non plus pour faire un voyage de ski avec les amis... je n’en ai pas (des ski, pas des amis).

Non, en fait, je serai touriste dans mon propre coin de pays. Je ferai découvrir à un ami de St-Pierre et Miquelon
de passage au Québec, la beauté de l’Estrie. Nos charmants villages, nos campagnes, nos lacs et nos montagnes. Des galeries d’art et des petits cafés. Les étonnantes murales qu’on peut admirer à Sherbrooke. La promenade du parc Jacques-Cartier et le marché de la Vieille gare que je ne connais pas encore. La chapelle du sanctuaire de Beauvoir et la Basilique-Cathédrale Saint-Michel. Tant d’endroits que j’oublie de visiter mais que je n’ai cesse d’admirer, au passage. Pour une fois, je prendrai le temps de m’attarder, de regarder, de contempler.

Et cette visite ne pourrait être complète sans un arrêt au Pilsen Pub. Car c’est là, sans contredit, qu’on fait les meilleures frites en Estrie.

Bonne relâche !

lundi 3 mars 2008

Pré-destination...

Samedi dernier malgré le pelletage que je ne pouvais plus remettre à plus tard, je choisis d’aller rejoindre l’amie Céline à mon café préféré. J’aime cette pause que nous nous accordons devant une tisane ou un thé, le temps de discuter de tout et de rien ; du dernier bouquin lu, d’un spectacle à voir, de nos amis, de la vie.

Vers 15h00, Céline qui est plus disciplinée que moi, m’abandonna devant ma tasse presque vide, alléguant qu’elle devait retourner travailler. A une table voisine, un client qui découvrait ce charmant petit café, m’entendit dire que le soir même j’allais assister au spectacle Hommage à Genesis «Turn it on again»; c’était cocasse puisqu’il tentait justement de rejoindre la billetterie pour savoir s’il restait des places. Nous échangeâmes quelques mots ; j’appris qu’il habitait dans une ville pas très loin, qu’il songeait à acheter une maison dans le coin. La conversation glissa ensuite sur le livre «L’île des Gauchers» de Alexandre Jardin, que j’avais terminé le matin même.

Peu à peu, il commença à se livrer d’avantage. Je sentais chez-lui un besoin de s’épancher. Il se raconta, me parla de cette femme qu’il aimait depuis toujours. De la vie qui semblait ne pas vouloir les réunir. De leur rencontre de la veille. Du timing incertain. D’une sorte de tristesse qui ne le quittait plus depuis le matin.

Aussi, lorsque je lui annonçai que je devais partir pour aller déneiger mon stationnement, il m'offrit spontanément de m’aider. Je croyais qu’il blaguait mais il me dit que son offre était des plus sérieuses car rien ne lui tentait moins que de retourner dans son petit logement vide.

C’est ainsi qu’au milieu de l’après-midi, je me retrouvai à pelleter toute cette neige qui encombrait mon stationnement et ma galerie, en duo avec un bon samaritain prénommé Steve qui, peu de temps avant, était un parfait inconnu. Il nous fallu à peine une heure pour venir à bout des dizaines de centimètres tombés depuis le début de la semaine.

Steve repartit les joues rougies par l’effort et le grand air. Le coeur plus léger aussi. Je lui prêtai le bouquin L’île des Gauchers. Une fois la lecture terminée, il ira le reporter au café où nous nous sommes rencontrés. Je me suis mise à souhaiter qu’il y retourne, mais cette fois, accompagné de cette amie qui occupe une telle place dans son cœur. Qui sait, après tant d’années, peut-être que la vie aura décidé de les réunir enfin ?