mercredi 31 octobre 2007

Jolie Blanche-Neige


Les mots me manquent pour décrire
tant de grâce, tant de féminité
Bon Halloween...

Synchronisme Nord/Est


Le terme « nul » parfois utilisé pour le titre des manuels d’apprentissage de base, me va particulièrement bien lorsqu’il s’agit d’informatique.

Récemment, ayant reçu un petit message me disant que quelqu’un sur ma liste de contacts venait de se connecter (quoi? comment?), j’avais réussi en cliquant ici et là, à faire en sorte que je puisse clavarder avec des amis si je le désirais.

C’est pas que j’aime clavarder. Ça t’oblige à rester devant l’écran à des moments qui ne te conviennent pas toujours. Tes questions croisent les réponses de ton correspondant. Tu réponds alors qu’il est passé à un autre sujet. Tu peux difficilement rattraper tes fautes de frappe. Je préfère de loin les courriels. Tu peux les écrire d’un jet, les relire, les corriger, effacer des bouts inutiles, en ajouter d’autres. Enjoliver une phrase. Bref, le clavardage … des fois, mais pas trop souvent.

Néanmoins, hier soir en passant pas loin de l’ordi qui est au rez-de-chaussée alors que je m’apprêtais à retourner à l’étage pour une soirée de farniente à me moucher, boire beaucoup d’eau et à jeter un œil fiévreux sur la télé, avant que Cogeco ne se rende compte que le câble doit être débranché depuis juin, voilà ti pas que j’entends un drôle de « bloupm » . Intriguée, je vois dans le coin droit de l’écran une petite fenêtre qui indique « Sylvie vient de se connecter ». Tiens tiens … ma couturière, me suis-je dit. Alors avant de retourner faire pitié toute seule en haut, je me suis dit que je pourrais la saluer.

Surprise … c’était pas cette Sylvie, mais une autre. De très loin, du Nord, de ma région natale. Une ancienne collègue de travail que j’ai connue à l’école secondaire. Dernièrement, nous avions échangé quelques courriels pour prendre des nouvelles l’une de l’autre. Faut dire qu’elle était aussi surprise que moi de s’apercevoir que je savais qu’elle venait de se connecter …(on partage cette « nullité informatique »).

Sylvie et moi n’avons jamais été de grandes amies mais avons toujours eu beaucoup d’estime l’une pour l’autre. Et une certaine connivence. A la naissance de son premier enfant, j’avais fait un rêve : Dans ce rêve, l’infirmière annonçait à Sylvie : « Vous avez une belle petite fille. » Puis une seconde après , elle ajoutait : « Mais non, il a un pénis! » Lorsque j’avais raconté ce rêve à Sylvie, elle avait été très surprise puisque c’est exactement ce qui s’était passé!

Bref, hier soir nous n’avons clavardé que quelques instants mais, curieusement, le sujet est vite passé à une passion qui nous habite toutes les deux : la création littéraire. Sylvie me confiait qu’elle rêve d’écrire un roman mais… C’est souvent comme ça. Nous avons des rêves, des passions que nous gardons pour nous. Nous nous disons qu’il est probablement trop tard pour les réaliser. Que nous n’avons pas le talent nécessaire. Que nous ne réussirons pas… Et malheureusement la plupart du temps, nous arrivons à nous convaincre et nos rêves se transforment en regrets.

Pourtant, cette fois-ci, j’ai le sentiment que cet instant de synchronisme fera la différence. La vie est comme ça. Elle nous envoie des petits signes. Et il arrive que nous les captions.

lundi 29 octobre 2007

A mes souhaits

J’ai un système immunitaire blindé. Enfin, c’est ce que je croyais jusqu’à jeudi dernier. D’avoir été en contact avec le monde extérieur, ne serait-ce que quelques heures, a suffi à ce qu’un vilain rhume se jette sur moi comme une puce affamée sur un chat. Une heure tout au plus dans un magasin de tissu et disons deux heures dans un pub (la bière, ça immunise pas?). A moins que ce soit mon ami Blanche-Neige qui m’aurait refilé ça en douce?

Un rhume, c’est pas la fin du monde, me direz-vous. Non, ce qui est moche c’est qu’il m’est tombé dessus la veille d’un petit séjour à Québec. En effet, la semaine dernière j’ai reçu une invitation pour assister au spectacle intitulé Glace Humaine de l’École de danse Christiane Bélanger (
http://www.christianebelanger-danse.com/fr/nouvelles.html) Je me confesse … je n’y connais rien en danse et encore moins en ballet (sauf une courte période où j’ai suivi un cours de ballet-jazz mais ça, c’est une autre histoire …). De nature curieuse, j’étais emballée d’avoir cette opportunité d’en apprendre d’avantage tant sur la technique (pointe) que sur la chorégraphe.

J’ai été complètement séduite. Vraiment. Les danseurs nous en ont mis plein la vue et plein le cœur. Parce que ces jeunes artistes ne font pas que danser. Même déjà là, c’était impressionnant : cinquante minutes d’un rythme soutenu, d’enchaînements. Mais ce qui m’a le plus touchée, c’est leur jeu. Il était question de chaos, de rejet, de solitude, de glace. La gravité dans leurs mouvements, dans leurs regards. On la sentait, on la vivait avec eux. Puis lorsque l’amour et la compassion ont triomphé, ils se sont métamorphosés. La joie illuminait les visages, les corps nous semblaient plus souples, les gestes plus doux. C’était magnifique. Particulièrement le jeu de la plus jeune des danseuses, qui n’a que 14 ans. Elle était époustouflante. Après la prestation, nous avons eu la joie et le privilège d’échanger avec les danseurs et danseuses ainsi qu’avec la chorégraphe, Madame Christiane qui, par sa générosité, nous a fait partager sa passion, ses rêves et aussi ses espoirs.

Nous voilà lundi et mon rhume tient bon. Il se rit des aspirines aux 4 heures et des 3 litres d’eau qui m’irriguent. Il me cause de très désagréables pressions sous le crane, du côté gauche. Du genre signe précurseur d’une méchante migraine. Ajoutez à cela tensions dans le cou, brume cérébrale généralisée, petits frissons, gorge sèche… A tchou…

Néanmoins l’Halloween c’est mercredi. Après-demain. Puis y a Blanche-Neige qui compte sur moi pour que sa jolie robe soit prête à temps. White Snow must go on… Donc, hier soir, à mon retour de Québec, j’ai pris mon courage par la peau du cou et l’ai poussé dans l’atelier. Décousage, correction, taillage, ajustement, montage, re-décousage (grrrrrr) pour finalement, à minuit, refermer la porte, satisfaite et complètement à plat.

C’est ce midi que Mario, sous mes yeux ébahis, rouges et larmoyants, se transformera en Blanche-Neige. Et je me souhaite dont qu’il n’y ait que de toutes petites retouches de rien du tout. Parce que mon plan du jour est : lecture, sieste, bain chaud, sieste, lecture, sieste, manger, sieste et si j’ai le temps : une autre petite sieste.

A mes souhaits …

mercredi 24 octobre 2007

Blanche-Neige

Je me suis liée d’amitié avec ML il y a 3 ans environ. L’entreprise occupait alors un immense local dans lequel avait été aménagée une section de liquidation : fin de ligne, vêtements imparfaits, prototypes.

Ayant appris que nous faisions une vente de liquidation et voulant faire une surprise à ses 3 adolescentes qui avaient demandé au « Père Noël » des robes longues en cadeau, ML avait frappé tôt à notre porte un matin d’hiver, un peu avant l’ouverture.

C’est ainsi qu’au fil des ans, ML fut fidèle. Apporta son aide lors du « grand déménagement » qui eu lieu au début de la présente année. Témoigna de son amitié, de son support.

Alors ce fut avec un sincère plaisir que je lui proposai, à mon tour, de l’aide pour confectionner son costume d’Halloween. Cette année, ses 3 filles et 4 de leurs amies, ont décidé de personnifier les 7 nains. Une autre amie se déguisera en une méchante sorcière. Restait le rôle de Blanche-Neige. Unanimement, les 7 nains ont désigné ML qui, après un moment d’hésitation, a accepté.

C’est ainsi que cet après-midi ML et moi avons parcouru les allées d’un magasin de tissu, fouillé, vérifié les couleurs, le prix et avons jeté notre dévolu sur quelques mètres de tulle, de tissu texturé et de satin. J’avais déjà en inventaire un tricot qui compléterait le costume.

En rigolant un peu, je l’avoue, j’ai pris les mesures de ML. Dès demain je me mettrai à la tâche et, si tout va bien, le costume pourra être essayé en fin d’après-midi.

Il s’agira d’une jolie robe au corsage cintré, bleu royal . La manche ballon sera longue avec une découpe dans le haut en tissu blanc. La jupe sera jaune et froncée à la taille. Du tulle sera cousu à la jupe pour lui donner du volume. Une longue cape rouge en satin sera fixée aux épaules du corsage. Et petite touche de féminité, un ruban de satin rouge avec une jolie boucle à porter dans les cheveux.

Rien pour rigoler me direz-vous … non, si ce n’est que Blanche-Neige est un gentil garçon … tout ce qu’il y a de viril et de poilu. Ouais… j’ai bien hâte à demain!

La première fois

On n’oublie jamais la première fois. Le cœur nous bat un peu plus fort. On se sent maladroit. On se demande si on va y arriver. La peur de faire des erreurs nous donne des sueurs froides.

C’était un mardi, si je me souviens bien. Vers 8h00 le matin. Je poussai la porte d’un local au 5e étage d’un édifice un peu délabré de la rue Clark à Montréal. Je fus assaillie par un mélange d’odeurs de cuir et de colle.

Je m’avançai dans cet espace où se côtoyaient machines à coudre, tables, bureau, patères, boites, étagères et une multitude de plantes poussiéreuses mais bien vivantes.

Je fus aussitôt dirigée vers mon aire de travail : une machine à coudre industrielle de type « walking foot » et une pile impressionnante de vêtements en cours de production. Mon nouveau patron, JMC, me dit : -« Voilà. Tu n’as qu’à fixer les pièces de cuir qui sont déjà collées en place sur le tissu. » Puis il tourna les talons et me laissa là.

Walking Foot? Je n’avais même jamais entendu ce terme ni vu ce type de machine. Cuir? Il avait bien dit « cuir » … Quiconque a un minimum de connaissances en couture sait pertinemment qu’avec le cuir on ne peut se permettre aucune erreur. A-u-c-u-n-e … Le trou laissé par l’aiguille est permanent et apparent. Et mon travail consistait à faire les surpiqûres sur une multitude de petites pièces de cuir qui composaient un motif au dos des chandails. Certains des morceaux étaient si petits qu’ils faisaient à peine 3 cm de haut et autant de large. Et ils étaient de toutes les couleurs…

C’est mon amie Sara qui, sachant que je désirais compléter ma 2e année en dessin de mode à Montréal plutôt qu’à Québec, m’avais mise en contact avec JMC. Elle travaillait avec ce couturier montréalais depuis plusieurs années. Toutefois, suite à la naissance de son premier enfant, elle avait décidé de prendre un congé de maternité prolongé. Sachant que JMC avait besoin de personnel, elle avait pensé à moi.

J’aurais pu dire à JMC que je n’avais jamais travaillé sur une machine semblable, que j’avais une peur bleue d’abîmer le cuir, de ne pas être à la hauteur. Mais, j’ai gardé mes appréhensions pour moi et me suis mise à la tâche. Finalement, ce fut moins pire que je ne l’avais cru. Rapidement je trouvai la position exacte du pédalier qui me permettait de faire avancer la machine lentement pour les courtes surpiqûres. Mon œil s’ajusta de sorte à faire des coutures bien droites et très près du bord. J’appris rapidement à remplacer les canettes de fil du boîtier, à chaque changement de couleur de cuir.

Bref, ce fut une journée où en plus d’apprendre de nouvelles techniques, j’appris à maîtriser ma peur de l’inconnu et à me faire d’avantage confiance. Cette première fois fut suivie de bien d'autres, mais ça, c'est une autre histoire ...

lundi 22 octobre 2007

Croisée de chemins

Tout ce qui doit arriver arrivera, quels que soient vos efforts pour l’éviter.
Tout ce qui ne doit pas arriver n’arrivera pas,
quels que soient vos efforts pour l’obtenir.
Râmana Mahârshi





La mode m’intéresse depuis fort longtemps. Pas tant les tendances que l’habit comme tel. Ses agencements, sa personnalisation. Adolescente, je ne suivais pas la mode; je l’adaptais à mes goûts. Toutes les filles de mon école portaient la mini-jupe? J’en portais des longues. Lorsque la maxi fit fureur, j’ai coupé les miennes. Pas par esprit de contradiction mais parce que je voulais être différente.

A 10 ans, j’apprivoisais la vieille machine à coudre à pédale qui avait appartenue à mon grand-père maternel. J’ai commencé par modifier ou ajuster des vêtements que me donnaient ma sœur et mes cousines. Par la suite, j’ai voulu aller plus loin et j’ai commencé à confectionner des modèles simples. Devenue adulte, je cousais pour mon plaisir et parfois pour celui de mes copines. Mais à cette époque, je ne songeais pas à faire de la mode une carrière.

C’est Sara qui me donna la piqûre. C’est à l’adolescence que j’ai fait sa connaissance. Elle était nouvelle à mon école et nous avons été amies durant une certaine période. C’était une fille originale qui se démarquait par ses tenues vestimentaires. Quelques années plus tard, sa famille quitta la ville et ce fut douze ans plus tard que j’allais avoir de ses nouvelles. Sara avait fréquenté pendant une certaine période mon ami d’enfance Ubald. Et c’est par lui que j’avais des nouvelles de notre amie.

Sachant que Sara avait étudié en mode et que ce domaine m’intéressait, Ubald nous remit en contact. Un jour donc, je reçu une lettre de mon ancienne copine. Elle m’apprit qu’elle avait étudié au Collège Marie-Victorin en dessin de mode et que c’était un domaine passionnant. J’ai oublié les détails de cette lettre sauf une petite phrase qui allait germer dans mon esprit : « Les gens auront toujours besoin de se vêtir…».

Je rêvais maintenant de faire le saut. Mais… Je venais d’emménager avec S. et j’en étais très amoureuse. J’avais un bon emploi; je travaillais avec une équipe formidable. J’occupais ce poste depuis 3 ans seulement et il me restait une foule de choses à réaliser, des défis à relever. J’ai mis ce rêve aux oubliettes en me disant qu’il était trop tard pour un retour aux études. J’avais 26 ans.

Quatre ans se sont passées; je détenais toujours le même poste et côtoyais pratiquement la même équipe. Mon travail ne comportais plus de réels défis; le département était bien structuré, mon poste de responsable des ressources humaines et secrétaire du DG ne me laissait espérer aucune possibilité d’avancement.

J’avais de plus en plus l’impression de faire du sur place mais j’aimais encore mon travail, surtout grâce à l’équipe. A vrai dire, je ne me posais pas trop de questions. J’avais rompu avec S. après 3 ans de vie commune. Quelques mois après notre rupture, j’avais réalisé un de mes rêves : avoir ma maison en campagne avec ses 100 acres de terre, une grange. Ma vie aurait pu se poursuivre ainsi, jusqu’à ma retraite. Mais …

C’était à la fin de l’été 1987. Grippée, le nez bouché, j’étais néanmoins résolue à assister au spectacle d’une rockeuse blonde que j’aimais beaucoup. Elle faisait une tournée au Québec et arrêtait un soir dans ma ville. Après le show, je décidai de faire un arrêt dans un bar avant de retourner chez-moi. Ce soir là, contre toute attente, je fis la connaissance du claviériste de la rockeuse, P.

Il ne sut jamais qu’une phrase somme toute anodine, allait être l’amorce d’un grand changement dans ma vie. Dans les vapeurs du « crème-de-menthe-eau-chaude » que j’ingurgitais en guise de décongestionnant, voici à peu près cette phrase : « J’imagine que si tu es comptable dans ce petit patelin, tu peux sans doute te contenter de cette vie, mais moi j’en serais incapable. »

C’est fou comme certaines phrases peuvent avoir un impact sur une vie. Ces mots n’ont cessé de virevolter dans mon esprit. Puis se sont posés et ont fait leur nid. Il devenait inconcevable que je continue ma petite vie tranquille qui semblait tracée jusqu’à mes 65 ans. Venait de naître l’irrépressible envie d’aller voir ailleurs ce qui s’y passait.

Un mois plus tard, j’avais dressé un plan que j’avais tenu secret parce que c’était une pure folie. Je n’avais osé en parler à mes amis(es). Pas encore. Pourtant je savais déjà que rien ne me ferait reculer.

Tout s’est découlé exactement selon mes plans. J’ai obtenu un congé sans solde d’un an, avec la bénédiction de mon patron qui m’a avoué m’envier un peu. Trouvé et formé une remplaçante. Ma copine de Québec, Jo, était emballée de m’avoir comme coloc pour l’année. Et j’ai rencontré mes futurs locataires en allant afficher l’offre de location de ma maison : 2 jeunes policiers fraîchement sortis de Nicolet qui feuilletaient les offres de maison à louer, qu’ils désiraient meublée et en campagne …Ils étaient ravis et moi, soulagée …

C’est néanmoins le cœur gros que j’ai fait mes au revoirs à ma famille, à mes amis(es) et à l’équipe du bureau. Mais c’est le cœur battant et avec des ailes toutes neuves que je débarquai de l’autobus au Terminus de Québec. C’était en décembre 1987. J’avais 30 ans.

Toutefois, après 2 mois de « congé », à vivre dans un 3 ½ avec ma copine Jo et son fils de 10 ans, je commençais à trouver le temps un peu long et à me sentir à l’étroit. Je me suis mise à la recherche d’un petit logement et me suis inscrite dans une agence de placement. Ce ne fut pas très long que j’obtins un petit contrat à l’Université Laval. Dès le premier jour de travail, après quelques semaines de recul, j’eu une révélation : je n’avais plus aucun intérêt pour le secrétariat. Ce constat m’a ébranlée, je l’avoue.

J’ai réussi à dénicher un petit logement dans lequel j’emménageai en mars. En avril, parmi le courrier, je découvris un dépliant dans ma boite aux lettres. Une petite école de Ste-Foy offrait une formation en dessin de mode. Le cours de 2 ans débuterait dans 3 mois. Mon congé lui, prenait fin dans 6 mois. J’ai à peine hésité. Je me suis inscrite à ce cours et j’ai démissionné du poste que je détenais depuis plus de 7 ans.

C’était il y a 20 ans. Je n’ai jamais regretté ma décision. Je remercie Sara et P. qui, sans le savoir, m’ont amenée à prendre un chemin différent. Un sentier parsemé d’embûches certes mais où la passion m’a permis de vivre mon conte de fée à moi..

Et au moment où j’écris ces dernières lignes, la radio joue un vieux succès de ma rockeuse préférée…

vendredi 19 octobre 2007

Malgré tout

Y a des jours où je trouve que je fais un métier difficile, que je ne reçois pas assez de commandes, que le marché est impitoyable, que la compétition est féroce.

Mais la majorité du temps, je trouve que je mène une existence fantastique. Je gagne ma vie en créant. J’habite un magnifique village qui est un des joyaux de l’Estrie. J’ai une jolie petite maison, enfin « la banque et moi » serait plus exact. J’ai une entreprise que je dirige à ma façon, à mon rythme. J’ai un horaire très flexible. Si un quelconque matin j’ai pas le goût de travailler, je prends congé. Puis si un certain dimanche je brûle d’abattre du travail en retard… je me ressaisie et ça passe! Sérieusement, j’ai la qualité de vie à laquelle je rêvais depuis plusieurs années… mais pas tout à fait les revenus et des fois, j’avoue, ça me stresse un peu.

Habituellement mon angoisse grimpe au même rythme que ma marge de crédit augmente. Puis, hop … une commande arrive. Parfois des petites, d’autres fois des plus importantes. Y a des périodes où je dois mettre les bouchées doubles, voire triples. Et il y en a d’autres où il ne se passe rien. Le calme plat. Je suis dans l’attente. Que les chèques de mes clients arrivent, que d’autres commandes me parviennent. Je me fais du sang d’encre quelques jours puis je me souviens que ça ne sert à rien. Que j’en ai vu d’autres. Que j’ai vécu bien pire y a pas si longtemps.

Alors je profite de cette accalmie pour voir aux travaux de la maison, pour lire, pour écrire, pour contempler les beautés qui m’entourent. Et des fois, pour pas faire grand chose.

Plusieurs me disent qu’ils n’aimeraient pas travailler chez-eux. Qu’ils n’auraient pas la discipline. Qu’ils ont besoin de sortir de leurs quatre murs et de voir du monde. Pas moi. J’adore travailler chez-moi. Réellement. Les nombreuses fenêtres qui donnent sur les arbres, le lac, le ciel, la rue, me permettent de suivre les saisons, de voir le temps qu’il fait. Je peux, entre deux séances de développement de patron ou de paiements de factures, aller prendre l’air, faire une brassée de lavage, téléphoner à ma mère. Je peux prendre une pause prolongée, accompagnée d’un bon bouquin. Aller au parc avec Pixel, mon chihuahua. Il est minuit et j’ai une envie irrésistible de coudre ce premier échantillon d’un nouveau modèle ? Qu’à cela ne tienne. Le bruit des machines à coudre ne dérangera personne. Et le lendemain matin, je me lève … à 7h30 quand même. Because le chihuahua. Soupirs…

Bref, à part quelques jours où je broie du gris, je me considère privilégiée. Et je me dis que malgré tout elle est fabuleuse. Cette vie je l’ai choisie…

jeudi 18 octobre 2007

Coud dont ...

Coud dont …

Il y a des moments on dirait que des forces mystérieuses se liguent pour me ralentir. Et ma foi, ce n’est pas nécessaire. Pas du tout. Car je déteste courir, me dépêcher. C’est contre nature. Bref, cette semaine j’étais armée de bonnes intentions (je le jure …). J’allais tailler la commande de la dizaine de robes de mariée afin de les envoyer à ma couturière pour qu’elles les aient pour le week-end. Ce qui signifiait une livraison probable d’ici 2 semaines. Yessss… C’est ma cliente du Saguenay qui allait être contente!

Sauf que … le tissu dans lequel devaient être taillées la jupe de la robe ainsi que les longues manches amovibles, bien … il en manque. J’en ai à peine pour 3 robes. Zut …Puis là, je me suis souvenue (après avoir déroulé, mesuré et ré enroulé sur un tube tout le tissu) que l’an passé, alors que nous cherchions désespérément le tissu pour le corsage de ladite robe, j’avais commandé chez un fournisseur, un tissu blanc uni pour faire les jupes et manches. Car celui que ma cliente « a-d-o-r-a-i-t », n’était plus disponible et que la quantité en stock était nettement insuffisante pour répondre à sa commande. J’avoue qu’en faisant mon inventaire de fin d’exercice, ce printemps, je m’étais demandée pourquoi j’avais cette centaine de mètres de tissu qui dormait sous la table de coupe… C’était pour la commande de cette jolie robe qui porte le nom de Morgane!!! Bon, je recommence à prendre mes capsules de Ginkgo Biloba dès aujourd’hui…

Bref, mes bonnes intentions sont tombées à l’eau. Enfin temporairement je l’espère. Je posterai à ma cliente un petit carré du fameux tissu blanc que je suggère pour la jupe et les manches, et adresserai quelques prières pour qu’elle accepte la substitution. Quant même, 10 robes de mariée …

Donc, à part quelques changements faits dans l’atelier pour y accueillir la nouvelle machine pneumatique qui sert à poser des œillets, je n’ai guère bossé. Ce qui ne veut pas dire que j’ai flâné, loin de là. Ma jolie, mais vieille, maisonnette a besoin d’être hivernisée : calfeutrages, mousse isolante, pellicules de plastique aux fenêtres du sous-sol … Ce fut donc un début de semaine plutôt occupé mais pas il aurait fallu. Coud dont …

lundi 15 octobre 2007

A l'étroit

J’aime l’ordre, que tout soit propre et bien rangé. J’ai toujours prôné : « Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place. ». Le hic c’est qu’actuellement il y a 10-12 choses pour chaque place. Comme un déséquilibre entre l’offre et la demande. Pas drôle.

Depuis 1999, l’entreprise a eu besoin de vastes espaces, son expansion l’exigeait. Avec une quinzaine d’employés(es) en 2000-2001, notre atelier occupait 6000 pieds carrés. Au printemps 2005, notre nouvel atelier-boutique était de 5000 pieds carrés.

Lorsqu’à la fin de 2006 nous avons pris la décision de cesser définitivement la vente de détail pour nous consacrer à celle de gros, nous nous sommes retrouvés avec un casse-tête de taille. Comment et où caser tout ça? Réponse : dans un espace d’environ 600 pi.ca. à même la maison. Tout un défi.

Après 9 mois, il reste encore trop de choses à ranger dans trop peu d’espace. Alors régulièrement, j’essaie un nouvel aménagement qui finalement, ne s’avère guère mieux que les 2-3 autres précédents. A chaque fois, je me questionne sur la pertinence de conserver tel outil, tissu ou truc-machin, que la fois précédente je jugeais indispensable. J’arrive à en jeter-donner-vendre un peu à chacun des « méga-ménages » comme je les appelle. Mais quand même.

L’entreprise me colle aux basquets de la cave au grenier. Lorsque je cuisine, j’ai une vue imprenable sur le département de recherche et développement. Il occupe le 2/3 de ma salle à dîner. L’entrée arrière, elle, accueille la demi-douzaine de caisses de fil à coudre, les cordes, rubans ainsi que le dérouloir-mesureur pour ladite corde qui nécessitait un minimum de 6 pieds de mur dégagé pour être utilisable. Le seul disponible au rez-de-chaussée.

Chaque matin, lorsque je descends faire le thé, je dois contourner les classeurs qui n’ont trouvé d’autre place que l’espace au bas de l’escalier qui relie le rez-de-chaussée au 1er étage. Au grenier, boites de décorations de Noël, antique lit de bébé et vielles chaises à réparer côtoient les caisses d’archives de l’entreprise, lesquelles doivent être conservées durant 7 ans.

Quant à la cave, où je croyais naïvement pouvoir installer mon petit atelier de menuiserie, celui dont je rêve depuis des années, elle s’est transformée en rangement obligé pour ce dont je n’arrive pas à me départir (enfin pour le moment). Entre autres les 2 très jolies pancartes de notre ancienne boutique, dont 1 faite par un ami artisan. Trois grandes pôles à rideau en demi-lune aussi fabriquées par notre ami et qui étaient jadis fixées au-dessus de nos grandes vitrines à la boutique. Puis des chaises pliantes de notre ancienne cafétéria, une section de la table de coupe qui était de trop et qui à dû être installée pour y ranger des tas de sacs de retailles et de coupons de tissu (on sait jamais …). Sans parler des quatre portes françaises récupérées d’un ancien local, que mon petit frère viendra chercher (un jour …).

Bon, à quand le prochain « méga-ménage »? Décidément, c’est pas drôle d’être à l’étroit…

jeudi 11 octobre 2007

Une commande, une

J’ai reçu une commande. Pas LA commande, mais une autre qui était sur la glace depuis plusieurs mois faute d’avoir trouvé le tissu adéquat.

C’est que depuis quelques années, il devient de plus en plus difficile d’avoir accès à des tissus intéressants. Je me souviens, vers la fin des années 1990, des 4-5 énormes valises avec lesquelles les représentants se succédaient à l’atelier. Du choix, il y en avait. De toutes les textures, teintes, motifs et prix. Mais cette époque est révolue.

Depuis 2001, des entreprises ont fermé, que ce soit des contracteurs, des tailleurs, des designers ou encore des fournisseurs de tissu et de garnitures. Et ça se poursuit encore, inexorablement. Ça s’explique en partie par l’exode de la production qui se fait en Asie. Beaucoup de manufacturiers achètent leurs produits en Chine, font tailler et coudre les vêtements là-bas. Donc, moins d’usines de fabrication de textiles ici (il n’en reste qu’une poignée), moins de choix car moins de commandes. Pas facile.

Ainsi, pour en revenir à la commande reçue aujourd’hui, depuis plusieurs mois je cherchais un tissu spécifique à la demande de ma cliente qui a une boutique dans la région du Saguenay. Comme il s’agit d’un modèle de robe de mariée, le tissu devait être blanc, être riche (mais pas cher!!!), se coordonner à un autre tissu (que j’ai en inventaire celui-là) que j’utiliserais pour la jupe et les longues manches en pointes qui sont lacées au biceps. Et le plus important : qu’il y ait une portion de lycra dans le tissu pour qu’il soit extensible, donc plus confortable. Très très important, ma cliente n’en démord pas. Mes recherches s’étaient avérées infructueuses.

Donc, cette semaine en me rendant au bureau de poste, je trouve une grosse enveloppe brune avec du tissu à l’intérieur. Ma cliente avait finalement trouvé LE tissu idéal pour la production de la dizaine de robes de mariée. Wow… vraiment beau, blanc, riche et … PAS extensible. Pas du tout. Soupir …

Néanmoins, je suis bien contente de cette jolie petite commande. Et je me dis qu’après tout, le client a toujours raison.

mercredi 10 octobre 2007

J'attends encore

Pas de nouvelle… bonne nouvelle? Je déteste attendre. Après une commande, un chèque, un appel, un courriel. J’haïs vraiment ça. Moi, quand je veux quelque chose c’est tout de suite. Là … maintenant … right now. Sapristi.

Mais je crois aussi à « Tout arrive à point à qui sait attendre ». Savoir attendre. Ça s’apprend? Vite un cours pour que j’apprenne à ne pas stresser, à imaginer des scénarios pires les uns que les autres. Qu'on me donne des trucs pour que j’arrête de vérifier si j’ai des nouveaux courriels à toutes les 5 minutes (minimum). Mais pour l’instant, j’attends quand même.

C’est sûr que je pourrais téléphoner et innocemment demander : "-Dis-donc, t’as bien reçu mes échantillons (des fois qu’ils se seraient perdus en route)?" Mais ça aussi j’haïs ça. Donc j’attends.

Entre temps je vaque à d’autres occupations qui n’arrivent pas à me faire oublier que j’attends. J’ai réalisé un petit contrat de développement de patron pour Ex qui, je vous l’ai peut-être dit, est mon nouveau sous-traitant depuis quelques mois. Je me suis aussi décidée à travailler sur les modifications d’un patron de robe de mariée pour une cliente qui convolera l’été prochain. Elle voulait une robe de ma collection… elle a réservé 2 ans d’avance. Et ça doit faire au moins 6 mois que Outlook me rappelle quotidiennement : « Corriger le patron de Sonia T. » et 6 mois que je clique sur « Répéter ».

Une autre chose que j’aime pas … des dossiers qui traînent, qui sont pas réglés, qui me turlupinent. Donc, comme j’attendais de toute façon, je me suis décidée à « Corriger le patron de Sonia T. ». J’ai pas choisi le bon moment. Mon atelier n'est pas fonctionnel depuis dimanche. Pour permettre aux ouvriers d’avoir accès au plafond qui nous laisse croire qu’il est mal isolé, j’ai dû déplacer plein de racks, mannequins et des sacs de retailles de tissu que je conserve en cas (mffffff…), des rouleaux de carton, papier à patron, sacs de contracteur et j’en oublie. Où j’ai mis tout ça? Sur la table de coupe. Les 16 pieds sont occupés, d’un bout à l’autre. Je dois me rabattre sur ma petite table de cuisine en attendant que les travaux soient terminés. Vraiment pas pratique. Non, vraiment pas. Décidément, je déteste attendre.

lundi 8 octobre 2007

Il était une fois ...

Lorsque je suis apparue sur cette terre, ma sœur et mes frères avaient respectivement 8, 9 et 10 ans. J’ai peu de souvenirs de ma vie d’enfants avec eux. Mes parents vivaient en campagne, dans un rang qui comptait 4 maisons. Le village auquel nous appartenions était à une dizaine de kilomètres de chez-moi et la ville la plus près se trouvait, elle à 15-20 kilomètres.

J’habitais la maison du milieu, car la 4e, dans laquelle vivaient les deux « vieux garçons » était bâtie de l’autre côté du chemin, face à la dernière maison du rang. Dans notre coin, on disait « un rang qui ne débouche pas » au lieu de « cul-de-sac », expression qui n’était pas encore arrivée dans mon coin de pays. Les fins de semaine, je jouais soit avec les voisins du fond du rang, soit avec ma cousine et mes cousins qui habitaient la première maison. Jamais avec tout le monde en même temps. Ma tante ne voulait pas que mes cousins fréquentent la famille du fond du rang, et cette famille méprisait ma tante et mon oncle à cause de cette interdiction. Moi j’aimais bien tout le monde et personne ne me tenait rigueur de partager mon amitié.

A cette époque, mon père avait un garage « en ville ». Il vendait et réparait des tracteurs. Ma mère y travaillait et y passait ses semaines à vendre des pièces de toutes sortes. Ainsi, j’ai grandi dans ce garage ou je passais mes journées. Les mécaniciens qui travaillaient pour mon père me donnaient de temps à autre des pièces de rechange usagées et … graisseuses avec lesquelles je jouais. J’arrive encore à me souvenir de l’odeur du garage : un mélange d’huile à moteur, de graisse, d’humidité et de bran de scie qu’on saupoudrait sur le ciment pour recueillir l’huile. J’ai en mémoire également la fois ou une de mes tantes, pensant que je m’ennuyais (elle avait tort), était venue me chercher pour que j’aille passer l'après-midi chez-elle. Elle avait regardé avec horreur mes mains pleines de cambouis et mes petits ongles noircis par la graisse de mes « jouets ».

Parfois ma mère me donnait la permission d’aller, toute seule, chez ma grand-mère maternelle qui habitait à 4 ou 5 coins de rue. Je savais que je devais regarder avant de traverser les rues. Je me sentais alors libre, du haut de mes 4 ou 5 ans. C’était pour moi une aventure. Je me souviens des trottoirs ou je prenais garde de ne pas marcher sur les « craques » au risque qu’il ne m’arrive un malheur. D’un certain endroit ou j’accélérais le pas car il y avait un garçon un peu plus vieux que moi qui m’intimidait. Je revois aussi le dépanneur le « Petit Lutin » qui était sur ma route et que tenait la cousine de ma mère.

J’ai donc vécu en toute liberté mes 5 premières années, la semaine en m’inventant des histoires, à examiner des pièces de tracteur, de faucheuse, de « balleuse ». Et les fins de semaine, ainsi que la plupart des soirées j’imagine, je jouais avec mes cousins ou mes autres amis. Nous nous sommes bâtis de multitudes de cabanes sur la petite montagne, avons pêché dans le « p’tit crick », sommes allés en excursion à la rivière qui était à 2 ou 3 kilomètres du rang. Avons grimpé aux arbres, joué « aux noms », dormi dans le foin, cueilli des fraises des champs, des bleuets, des framboises l’été. L’hiver nous allions glisser en « soucoupe volante » ou dans des boites de carton. Creusé les « bink » de neige pour se faire des tunnels. Nous sommes raconté des histoires « épeurantes » aussi. Inventé des citées perdues qui, nous en étions convaincus, devaient se trouver en qq part dans un recoin de notre petite montagne.

J’ai adoré mon enfance. Nous n’étions pas à l’aise financièrement et je me souviens que nous avons traversé des périodes de grande pauvreté, lorsque les affaires de mon père ont périclité. Mais cette liberté, cette nature à notre portée, ces heures passées à nous inventer des jeux, des mondes. Je n’aurais pu rêver mieux.

Maintenant que je suis « grande », je suis encore avide de liberté, de grands espaces, de nature. Et mon imagination est encore celle de la petite fille j’étais.

dimanche 7 octobre 2007

L'attente

Je suis fébrile. Jeudi dernier j’ai mis à la poste une petite collection de 4 nouveaux modèles. Quelque chose pour faire patienter les clients jusqu’à la sortie de celle du printemps. Et qui, par la bande, permettrait une entrée d’argent avant la fonte des neiges et de mes finances …

La personne à qui je présente mes collections est en charge des achats chez mon distributeur. Elle aime bien ce que je fais, mais à chaque fois, j’angoisse. J’espère. Je passe de l’euphorie à l’abattement.

Oui, c’est sûr qu’elle aimera… c’est original! Et si c’était trop simple, que ça ne se démarquait pas? Et les couleurs? J’ai fait un bon choix? Mais oui, du noir comme base, c’est comment dire? Basic? Ok, mais si les clients en avaient ras-le-bol du noir et auraient préféré du bleu ? Et c’est comme ça quelques jours. Heureusement, d’habitude j’ai des nouvelles assez rapidement… et une commande.

Mais je ne peux m’empêcher de douter. Le domaine dans lequel j’œuvre n’est pas le plus facile et le moins stressant. Pas du tout … La compétition est féroce et vient de loin. Il faut que nos créations soient les plus originales, sexy, confortables, faciles à porter, à laver, que ça ne soit pas froissant, pas grossissant, pas trop chaud, et … pas cher, bien sûr. Misère … ça fait maintenant 14 ans que je vis de mon art et à chaque collection, mon stress augmente, mes doutes resurgissent.

Puis, arrive un courriel (ou un fax) m’annonçant une belle commande et au bas, un beau commentaire du genre : « Magnifique, comme toujours ». Ou encore : « Bravo, L… est inimitable ».

Wow … ça vaut bien quelques jours à se faire du sang d’encre.

samedi 6 octobre 2007

Je me lance

Après moult réflexions, hésitations surtout, questionnements aussi, je me lance. Pourquoi un blog me demandera-t-on? Euh, oui, pourquoi en fait? Surtout pour écrire, en espérant que j'aurai la discipline (et le temps) de le faire régulièrement. Pour vous faire partager mes aventures (ah oui?), mon quotidien (surtout), mes rêves, mes constats et parfois mes états d'âme. Aussi parce que j'aime communiquer, raconter ...

Voilà donc un tout petit bout de moi ...