lundi 28 janvier 2008

Feeling...

Depuis un an, un feeling m’habitait. Le pressentiment que quelque chose se produirait bientôt. Qu’un changement important se tramait. Qu’un chapitre, un autre, s’achevait.

Il est vrai que la dernière année fut riche en rebondissements, en événements. Tant au niveau personnel que professionnel. Même après tous ces changements, le feeling persistait. Quelque chose d’intangible, de flou. Mais en même temps de solide et d’incontournable. Je sentais que ce serait une bonne chose ; difficile peut-être, mais positive. Là-dessus, je n’avais aucun doute.

J’avais beau chercher, épier autour de moi. De nature curieuse, j’aurais bien voulu deviner ce qui se préparait. Qu’est-ce qui pourrait bien arriver qui changerait ma vie, encore.

C’est ce matin, sans crier gare, que ça s’est produit. Ce changement en apportera d’autres, assurément. De ça aussi j’en ai le feeling. Pour être plus précise, c’est à 11h50 que ça s’est passé. Juste avant l’heure du lunch ; ça m’a coupé un peu l’appétit d’ailleurs.

Ainsi, ce matin, j’ai pris la décision de me départir de mon nid. Celui que j’occupe depuis 14 ans. Celui que j’ai tant désiré, que j’ai imaginé. Qui a vu défiler des amis d’ici et d’ailleurs. Qui fut un refuge, mon île déserte à moi. Que j’aime encore beaucoup.

Mais il est temps de passer à autre chose. De calculer différemment surtout. Dans le monde impitoyable de la mode, où il faut se battre pour garder la tête hors de l’eau, rien n’est jamais acquis. On a beau vouloir planifier, budgéter… on est à la merci de mille et uns événements, petits ou grands qui tantôt nous amèneront à travailler d’arrache-pied pour arriver à livrer des commandes trop importantes pour un délai trop court, et d’autres fois, nous feront faire du sang d’encre parce qu’aucune commande ne se pointe.

L’été qui arrivera me transportera donc dans un nouveau nid. Il sera certes différent. Moins gourmand surtout. Mais je l’imagine déjà. Chaleureux, apaisant, accueillant. D’autres histoires s’y dérouleront, s’y écriront. Le bonheur m’y attend déjà. J’en ai le feeling.

Mais lorsque pour la dernière fois je refermerai la porte de ma petite maison rouge, c’est un beau grand chapitre qui se terminera.

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