Hier, sur le coup de midi, je pris l’autoroute, direction Nord. Le soleil tout chaud narguait les enfants dans les cours d’école tandis que moi, vitre ouverte et climatisation à pleine puissance, je remerciais le ciel d’être si bleu et l’été de prendre son temps si gentiment.
En fait, outre l’irrépressible envie de sortir du demi-sous-sol de la rue des Rouges-Gorges, je n’avais qu’une seule véritable idée en tête; celle de faire rafraîchir la coupe sur la mienne. Évidemment, j’aurais pu choisir un salon de coiffure dans le coin, comme celui aperçu dans le centre commercial à quelques rues d’ici où, en inscrivant son nom sur une liste placée sur le comptoir, on peut se faire couper les cheveux par la première coiffeuse pressée et à l’air revêche qui se libère. Gulp…
À la place, j’ai préféré tenter ma chance et c’est sans avoir pris rendez-vous que je poussai la porte de chez Brillantine, sympathique salon situé tout près de la rue Principale de la ville qui deviendra bientôt la mienne. Malgré un horaire bien rempli, Estelle et Jocelyne acceptèrent de me recevoir. La première, virtuose du ciseau, équilibra les longueurs de mon dégradé avant que Jocelyne, coloriste expérimentée, ne cache d’un rapide coup de pinceau, ce qui se devait de l’être. Un peu de gel pour cheveux fins et un quart d’heure passé sous un étrange séchoir rotatif à me triturer les boucles pour qu’elles prennent forment, tout en les soulevant à la racine pour un effet décoiffé-gonflé et voilà, j’étais prête à
Bah! Il m’en aurait fallu davantage pour m’empêcher d’aller casser la croute à la brûlerie du coin. Sur la terrasse, je m’installai à ma table préférée qui, par bonheur, était libre. Un muffin aux carottes et un café «jour blanc» plus tard, j’eus envie de me dégourdir les jambes. Il me tardait aussi de vérifier le temps qu’il me faudrait, à pied, pour me rendre du centre-ville jusqu’à ma nouvelle demeure. Cellulaire en main, faute de montre, je remontai la rue près de l’imposante église et pris à gauche. Beaucoup plus rapidement que je ne m’y attendais, j’arrivai à destination. Top chrono: 9 minutes. Pas mal!
Alors que je passais discrètement devant la maison de madame Lafleur, admirant les arbres imposants qui l’entouraient, un tout petit ajout sur la pancarte de l’agence immobilière me fit réaliser que cette aventure était bien réelle et qu’elle ne faisait que commencer. Après quelques minutes, ne voulant pas attirer l’attention, je fis demi-tour. Cette fois-ci, je pris un nouvel itinéraire; je descendis la rue qui m’amena à la Principale, tout près des galeries d’art que Grande Sœur, Bôf Adoré et moi avions visitées à la mi-août. Un coup d’œil sur mon cellulaire m’apprit qu’il ne m’avait fallu que 3 minutes pour m’y rendre. Wow…
Pendant que les étudiants reprenaient le chemin des classes sous un soleil éclatant, je déambulais dans cette jolie ville du Nord, découvrant ici la bibliothèque municipale, là un commerce d’infographie et d’impression pour mes cartes professionnelles et, juste à côté du salon Brillantine, une boutique bio où je pourrai me procurer des produits ménagers en vrac.
Ça augure drôlement bien, non?
3 commentaires:
Je me demande bien à qui elle a pu être vendu cette demeure... Le sais-tu toi??? xoxo
Neuf minutes du centre-ville, trois minutes d'une galerie d'art... Mais t'es au paradis, toi!
Ce petit mot de 5 lettres ajouté sur l'affiche de l'agent d'immeubles, ça donne des frissons, hein?
;o)
Et près d'une bibliothèque en plus! Avec connexion internet gratuite illimitée en guise de bonus...
Jalouse moi? Qui a dit ça?
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