lundi 8 mai 2017

Paris, jour 3


Les Puces de Saint-Ouen

Malgré la grisaille qui sévissait, j’étais bien décidée à poursuivre l’exploration du quartier Montmartre et Pigalle.

Je commençai par les célèbres Puces de Saint-Ouen que je découvris après une petite douzaine de minutes de marche via le boulevard Ornano.
 


En ce dimanche, les trottoirs étaient envahis par les étals des marchands de fruits, de légumes, de poisson et de fruits de mer.  Sous la pluie, les pavés étaient brunâtres et poisseux et il valait mieux regarder où on mettait les pieds.  À proximité du métro Porte de Clignancourt, de nombreux vendeurs de camelote interpelaient les passants pour leur offrir montres,  cellulaires ou verres fumés qu’ils leur brandissaient sous le nez.


Au détour de la rue des Rosiers, j’aperçu l’emplacement des fameuses Puces.  Des dizaines de kiosques offrant des t-shirts, casquettes, valises, cellulaires, bijoux, souvenirs et vêtements faussement griffés étaient agglutinés de part et d’autre d’étroites allées bordées de marronniers à fleurs rouges, où déambulaient des badauds de tous âges et couleurs.  En retrait, le long d’un bâtiment, des hommes avaient étendu des bâches sur le sol et hélaient les passants, tentant de leur vendre des chaussures et des vêtements disposés en tas.






Malgré l’étendue des Puces et à cause de la pluie qui s’était remise à tomber, j’écourtai ma visite sans remords et décidai de retourner à l’appartement.  Après un arrêt chez un pâtissier où je m’offris mon premier croissant et un délicieux pain aux raisins, je suivis mon instinct et …  pris la mauvaise direction.  À mon deuxième passage devant le même café, je jugeai qu’il valait mieux demander mon chemin!


C’est donc soulagée et transie que je revins rue Baudelique. Confiante, je tapai le code,   judicieusement mémorisé, pour ouvrir la porte qui donne sur la rue.  Arrivée au 2e étage, j’introduisis la clé dans la serrure capricieuse, poussai d’un coup et tournai d’un côté, puis de l’autre, en vain.  Je réessayai maintes et maintes fois et la clé resta coincée dans la serrure.   Après quelques zigonnages supplémentaires, la clé se décoinça, mais la porte resta bel et bien close.  Pour la deuxième fois de la journée, je demandai de l’aide et c’est un jeune homme de l’immeuble qui réussit, après 2 ou 3 essais, à déverrouiller la porte.

Basilique du Sacré-Coeur

Après avoir décompressé et englouti le pain au raisin arrosé d’un thé bien chaud, je décidai de repartir à la découverte des attraits du quartier.  Ma destination fut la Basilique du Sacré-Cœur, à une quinzaine de minutes de marche.

Cette fois-ci, mon itinéraire m’indiquait de me diriger vers la rue Ordener que je n’avais pas encore foulée et qui se trouve à gauche au bout de la rue Baudelique.  Dès l’intersection, je découvris un tout autre quartier :  les trottoirs étaient propres, les bâtiments moins négligés et la pauvreté moins flagrante.  Après avoir tourné ici et là sur les rues Ferdinand Flocon, Ramey, Lecuyer et Becquerel, j’arrivai tout en bas de l’impressionnant escalier d’environ 126 marches.







Arrivée rue de la Bonne, un autre escalier, plus modeste,  m’attendait.  Soudain, une joyeuse cacophonie se fit entendre et je vis une multitude de petits oiseaux sautillant dans l’exubérante verdure qui croît au pied de la Basilique.  Un ami pigeon prit même la pose pour ajouter à mon plaisir.





C’est en haut du dernier escalier que je les aperçu.  D’abord quelques-uns, puis d’autres de plus en plus nombreux avançaient vers moi telle une marée humaine…  Des centaines de touristes défilaient en grappes et se dirigeaient vers la rue du Chevalier de la Barre, prenant des photos en s’interpelant dans toutes les langues. 







Faisant fi de mon aversion des endroits bondés, je me dirigeai vers la Basilique pour profiter de la magnifique perspective sur Paris.


Toutefois, c’est la vue de deux personnages tout de vert vêtus et déambulant lourdement armés qui me décida à quitter les lieux; à quelques heures seulement du dévoilement des résultats des élections présidentielles, le petit 2 pièces de la rue Baudelique me sembla plus approprié que les lieux bondés de touristes.



Mon itinéraire en main, je repris les rues à rebours et … me perdis pour une 2e fois dans la même journée. 



Deux gentils gendarmes m’indiquèrent la direction à prendre, puis, un peu plus loin, un groupe d’amis me donnèrent des indications visuelles pour retrouver la rue Ornano qui m’est devenue familière.  Heureusement, cette fois-ci la serrure ne fit pas de chichi et s’ouvrit tel un Sésame bien huilé…


4 commentaires:

Le factotum a dit…

Wow! magnifique.
C'est vrai que le romantisme est une affaire de gars.

Sally Fée a dit…

Merci Monsieur le factotum!

Ah, ces mecs! (prononcé avec un accent français...)

Fitzsou, l'ange-aérien a dit…

Merci tellement de cette façon que tu as de nous amener avec toi dans tes déambulations parisiennes... mais tu veux que je te dise un secret? Dans le fin fond de moi,ça me donne des frissons, ton audace.
Je me dis que ce sera difficile de trouver en moi, la même pour un jour, faire un voyage similaire au tien.
Et ça, juste pour pouvoir dire et photographier la Tour Eiffel...
Je t'envie...
Bonne continuité d'explorations!!! xoxoxo

Sally Fée a dit…

@ Fitzsou:

Heureuse que ça te plaise, ces visites virtuelles!

Tu sais, déambuler dans les rues ne demande pas tellement d'audace, beaucoup moins que de rouler d'un océan à l'autre (ou presque) dans un Ford!!! ;O) (joke de gars).

Quant à la Tour Eiffel, je m'en tiendrai loin; trop touristique et sans doute beaucoup beaucoup trop populaire à mon goût, mais ... si tu agrandis la 7e photo de mon "Paris, jour 4", tu en verras un p'tit bout (enfin, j'ai cru la reconnaître de loin)! Pour une photo de plus près, il te faudra la faire toi-même un de ces jours!

xxx