vendredi 12 mai 2017

Paris, jour 6 ...


C’est mercredi le 10 mai que les Français commémoraient l’abolition de l’esclavage et une cérémonie avait lieu au Jardin du Luxembourg en présence de messieurs Hollande et Macron.  Par conséquent, je changeai une fois de plus mes plans, parce que les foules, ce n’est pas ma tasse de thé.

C’est donc sous un chaud soleil que je partis à la découverte du Parc des Buttes-Chaumont qui se trouve à 43 minutes de marche de l’appartement, dans le 19e arrondissement.

Bifurquant à gauche sur la rue Ordener, j’en découvris un tout autre visage.



La rue Philippe-de-Girard, une ancienne voie romaine, surplombe celles, ferrées, de la Gare de l’Est; le tout forme un étrange mais fascinant tableau que vient adoucir le vert d’un parc judicieusement aménagé à côté.




Chemin faisant, je fis un léger détour pour voir de plus près le plan d’eau qui miroitait à l’horizon à proximité de la Place de la bataille de Stalingrad et du boulevard de la Villette.






Les Buttes Chaumont se dressèrent non loin de là et j’accédai au parc par les avenues Secrétan et des Marnes.  Ce spectaculaire parc de 24,7 hectares, un des plus grands espaces verts de Paris, fut aménagé en 1867  sur un terrain non fertile qui fut auparavant une carrière de gypse.



Ce parc, avec son lac, ses structures, ponceaux et ponts suspendus est unique et pour le moins étonnant.  En ce milieu de semaine, il fut envahi de promeneurs, de petits enfants surexcités, de joggeurs consciencieux et d’une multitude de Parisiens venus offrir au soleil une parcelle de peau à dorer.


















Après avoir sillonné plusieurs sentiers bétonnés et fait le tour du lac par la promenade, je croisai un homme qui observait, complètement subjugué, un buisson somme toute anodin. Arrivée à sa hauteur, il me chuchota qu’il venait d’apercevoir… des écureuils.  Une maman et deux petits, ajouta-t-il.  S’ensuivit un banal échange sur les écureuils qui sont légion au Québec et sur un de ses amis qui avait tenté sa chance au Canada avant de revenir au pays.  Puis la conversation se transforma en un monologue ponctué de mes « ah oui? », « ah bon? » et de moult « bravos » à l’intention de ce poète qui, me raconta-t-il, rencontra plusieurs grands chanteurs auxquels il offrit des textes en arabe, en français et en anglais.  Au bout d’un moment, mon esprit commença à vagabonder et, je profitai qu’il reprenait son souffle pour lui tendre la main, lui assurer que j’avais eu grand plaisir à le rencontrer et … prendre la poudre d’escampette!

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