jeudi 11 mai 2017

Paris, jour 5 ...

Pour la première fois depuis mon arrivée à Paris, le soleil fit son apparition et le vent se montra discret.  C’est un beau 16C qui m’accompagna dans mes pérégrinations parisiennes et je tombai le pashmina devenu superflu.

Ayant d’abord songé à un trajet en métro qui m’aurait menée au Jardin du Luxembourg dans le 6e arrondissement (quartier Saint-Germain-des-prés), je choisis une balade en direction d’un parc qui s’avéra magnifique, situé à 3.6 km de l’appartement, soit une quarantaine de minutes de marche.

Le trajet me fit emprunter encore une fois les rues Ordener et Caulaincourt où je commence à avoir mes repères.  Arrivée Place de Clichy, je devais repérer le boulevard du même nom, puis tourner à droite sur des Batignolles.  J’eus beau écarquiller les yeux, tenter de lire le nom des rues sur les façades de bâtiments, je ne vis pas celui du boulevard Clichy. Résignée, me m’apprêtai à demander mon chemin lorsque je me rendis compte que j’étais parvenue sur le boulevard des Batignolles, comme par magie!





Ce qui est un peu complexe à Paris, c’est que les rues changent fréquemment de nom et qu’elles bifurquent sans cesse, rappelant une gigantesque toile d’araignée.  Pour un trajet de 43 minutes, je dus prendre 10 rues différentes alors que la carte semblait dessiner une ligne presque droite.

J’empruntai ensuite la belle et longue Promenade Jacques-Hébertot, aménagée sur un terre-plein central du boulevard des Batignolles (8e et 17e arrondissements) lequel est bordé d’arbres.  De part et d’autre, de majestueux édifices se dressaient et il faisait bon déambuler dans un Paris ensoleillé.



Peu après avoir tourné Place de la République Dominicaine, j’arrivai à l’imposante grille qui ceinture le Parc Monceau.


C’est avec beaucoup de plaisir que je pénétrai dans ce magnifique parc à l’anglaise de 8,25 hectares qu’avait envahi une horde de Parisiens, se prélassant sur l’herbe, joggant, selfiant ou poussant qui des poussettes, qui des chaises roulantes.



Pour refaire le plein d’énergie, je m’assis sur un banc et croquai dans une pomme juteuse en observant la faune du parc; à plume, tenue en laisse, tournant joyeusement en rond ou scotchée à son « smartphone ».






Au détour des sentiers, je découvris de fabuleux trésors; des arbres plus majestueux les uns que les autres, dont mon préféré, un féérique platane d’Orient (Platanus orientalis) qui fut planté en 1814 et dont le tronc fait 7 mètres de circonférence.












Ici et là, des étangs, des ponceaux, des statues en marbre représentant d’illustres artistes et plusieurs répliques de colonnes et de monuments rappelant les différentes civilisations qui se sont succédées dans le temps à travers le monde.

 







Il semble que les peintres Gustave Caillebotte (1877) et Claude Monet (1876) furent, eux aussi, inspirés par le Parc Monceau qu’ils immortalisèrent dans de superbes œuvres.

Malgré le chant des oiseaux, la splendeur du parc, les cris de joie d’enfants survoltés de voir enfin le soleil, il était néanmoins difficile d’oublier qu’on était en plein cœur de Paris, tant le bruit de la circulation automobile était omniprésent.

Le retour se fit sans heurt ni perdition et le boulevard des Batignolles s’offrit à moi sans que je n’aie à le chercher.  Rue Caulaincourt, j’arrêtai dans une petite échoppe où je fis provision de fruits et légumes frais qui me firent oublier l’horrible mélange de «poêlée de légumes grillés assaisonnée»  trouvé dans le rayon des surgelés la semaine dernière.  Celui qui a dit « À Rome, fais comme les Romains » n’était sans doute pas un végétarien aux papilles gustatives sélectives!





2 commentaires:

Fitzsou, l'ange-aérien a dit…

Je constate que ton sens de l'orientation s'aiguise ma Bonne Fée!
Continue à faire des découvertes et à nous les partager!
Je commence à me faire une bonne idée de ce qu'est Paris et peut-être que finalement...
Bonne fin de jeudi! xoxoxo

Sally Fée a dit…

Je dirais plutôt que je tente de trouver des repères visuels (et de ne pas les oublier...).

Quant aux lieux de mes visites, comme tu le constates, ils sont hors des sentiers battus. Même en vacances, je n'aime pas fréquenter les endroits où il y a foule. Donc, pas de Tour Eiffel, de Jardin des Tuileries, ni de Musée du Louvres.

Je songe à un billet sur "l'autre Paris" qui ne sera sans doute pas flatteur, mais qui reflète la réalité des moins beaux quartiers. Alors oui, "peut-être que finalement" ...

xxx