samedi 15 mars 2008

Télépathie…

Après avoir remis de semaine en semaine le déneigement de la toiture de ma galerie, je me suis enfin décidée aujourd’hui à abattre cette besogne qui s’annonçait plutôt ardue.

La pluie intense du week-end dernier avait formé une couche de glace épaisse, elle-même recouverte d’une neige fondante et lourde. Un travail titanesque en perspective. A certains endroits c’étaient 2 pieds de neige bien tassée qui s’était accumulée et j’avoue que je craignais que le poids n’endommage la structure de cette partie de la maison qui repose sur des équerres et pilotis.

C’est donc armée d’une pelle et d’une hache que je suis grimpée dans l’escabeau. Afin de me permettre de me hisser sur le toit de la galerie, je dû creuser, à la hache, des appuis pour les pieds. Ainsi stabilisée, je réussi à enlever la première couche du tapis granuleux avant d’être confrontée à une épaisseur impressionnante de glace.

C’est alors que j’eus une pensée pour mon bon samaritain, Steve, celui qui m’avait si gentiment aidée à pelleter mon stationnement il y a deux semaines. Il m’avait alors proposé qu’on s’attaque à la toiture mais j’avais refusé car je craignais d’abuser de sa gentillesse.

Cela faisait un peu plus d’une heure que je m’acharnais et j’en étais à peine au ¼ du déneigement, lorsque je vis quelqu’un s’avancer dans mon stationnement, un bouquin à la main. C’était Steve. Il revenait du café où nous avions fait connaissance, et constatant que je n’y étais pas, il avait décidé de venir me rapporter le livre que je lui avais prêté lors de notre première rencontre.

Comme s’il était venu pour ça, il est monté me rejoindre sur le toit et durant près de 2 heures, sans relâche, nous avons manié à tour de rôle la hache et la pelle jusqu’à ce qu’il ne reste, sur le bardeau d’asphalte, qu’une petite couche de glace qui ne résistera pas au doux temps.

J’ai invité Steve à entrer, histoire de prendre un thé et une pâtisserie. C’est ainsi que nous avons passé un agréable moment à parler d’immobilier, de boulot, de nos vies et de nos amours respectifs. De son rêve de partager sa vie avec cette amie de toujours, de mes projets, de ses craintes, de mon bonheur …comme deux vieux chums.

Nous nous sommes promis que notre prochaine rencontre se ferait autour d’une bonne bouffe, confiants qu’il n’y aurait plus de neige à pelleter. Et cette fois-ci, c’est avec les bouquins « Le Zèbre » d’Alexandre Jardin et « Pour de vrai » de François Avard que mon nouvel ami est reparti.

Hasard ? Télépathie ? Dans un cas comme dans l’autre, la vie m’a fait un gentil clin d’oeil …












1 commentaire:

Anonyme a dit…

Jardin a su mettre du piment dans sa vie, parfois un peu de trop pour sa famille qui a sa mort fut complètement déstabilisée.
c'est qqu'un qui savait aimer et se faire aimer avec un naturel jamais inégalé. On n'en ressort pas indifférents de ses lectures.
Les vacances ont toujours goût de trop peu.
une gauchère