«Je me sens vide», murmura mon frigo ce matin lorsque j’en ouvris la porte.
«Hum, c’est vrai que t’es pas jojo depuis 3-4 jours», lui répondis-je.
Et c’est ainsi que, malgré la canicule et les 2000 degrés (j’exagère à peine) qu’il faisait à l’intérieur de ma voiture, j’y montai pour me rendre dans le secteur des Factoreries où se trouve le renommé et diablement économique, marché Bourassa.
J’étais en train de scruter les rayons à la recherche du thé lorsque je vis une silhouette gracile transportant une plante en pot, passer près de moi. Tout de blanc vêtu et la tignasse striée de rouge, je la reconnus au premier regard.
Soudain, elle fit demi-tour et, comme une groupie que je ne suis pas, je m’avançai vers elle.
«Bonjour… euh, il faut que je vous dise … euh… je vous aime beaucoup … voilà ...»
«Oui? Oh! c’est gentil… tu sais toi quels ingrédients il faut pour faire du pesto? Ça prend de l’huile d’olive, des pignons et quoi d’autre?»
«Euh… désolé, je n’en ai jamais fait…»
Misère! J’avais devant moi celle que j’admirais depuis des lustres, dont je connaissais la plupart des chansons et … je n’étais même pas capable de répondre à une question aussi bête! La recette du pesto!! Si au moins elle avait pu me demander comment faire la crème Budwig…
Néanmoins, elle me serra la main et, sur un pas de danse, s’éloigna après m’avoir souhaité un bon été.
Je n’avais pas terminé de m’autoflageller qu’elle repassa, radieuse, en chantonnant «Il me faut des citrons, des citrooons …» et là, là, je vous jure, je fus à la hauteur. D’un geste gracieux, je tendis le bras et, avec mon plus beau sourire, je lui dis :
«Les citrons, c’est juste là … Marjo».
Wow! C’est sûr qu’elle se souviendra de moi, sûr, sûr …
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6 commentaires:
Fée,
le (vrai, selon moi) pesto c'est des feuilles de basilic, de l'ail, de l'huile d'olive, des pignons, du fromage parmesan (fraichement rapé de préférence), avec un peu de sel et poivre au goût. Passer le tout au mélangeur.
La piètre cuisinière que je suis n'a aucun mal à faire cette petite merveille; avec des pâtes c'est délicieux, ou avec des légumes.
Et si ça ne te dis rien, Fontaine Santé vendu en épicerie est une belle alternative. Il y en a plusieurs variétés...
Marjo, j'aime infiniment sa chanson "Chat sauvage". Et ton humour subtil fait toujours sourire, si(tr)on est à l'écoute...
Fée,
s'il y avait un prix citron à décerner ce serait à blogger le capricieux qui refuse de publier les commentaires, ou les retient en otage. Le mien s'est perdu...
Bon matin Lise,
Blogger est parfois un p'tit cachotier. Si de l'extérieur rien n'y parait, en cliquant sur 0 commentaire(s), on peut heureusement y trouver les gentils messages que laissent les non moins gentils zinternautes!
Je connaissais déjà le pesto commercial mais, honnêtement, j'aurais bien aimé connaitre les ingrédients pour le concocter. Ç'aurait été un beau prétexte pour échanger...
Mais bon, ça m'arrive parfois de perdre mes moyens!
Personnellement, j'adore la reprise qu'elle a fait de "Je sais, je sais" en duo avec Daniel Lavoie... wow!
J'espère que tu ne souffres pas trop de la canicule? Ici, ça s'endure ... presque!
Bonne semaine!
Depuis mon récent séjour en Italie, je suis devenu champion de la préparation du pesto.
Il vous faut quelques belles feuilles de basilic, 2 ou 3 gousses d’ail, 2 cuillères à soupe de bon parmesan et 3 cuillères à soupe de pignons de pin (en évitant qu’il viennent de Chine, comme c’est souvent le cas dans les commerces ici…). Et vous écrabouillez tout ces ingrédients au mortier (d’où le nom de pesto, issu (comme le pistou provençal) du latin pestare signifiant "écraser". Et vous ajoutez de l’huile d’olive jusqu’à l’obtention d’une jolie pâte crémeuse.
C’est bien plus simple que la préparation de votre crème Budwig…
Ah! François! Vous êtes d'une telle générosité! En plus de la recette, vous me faites cadeau de l'origine du mot pesto!
Mais, alors, le citron... Qu'est-ce qu'il vient faire dans mon histoire?
;O)
Le citron? C'était pour te rafraîchir le gosier dans un bon verre d'eau fraîche...
Au moins, t'as pu rencontrer Marjo, lui dire que tu l'aimais. Moi, je suis une fan finie de... Bourassa à St-Sauveur! C'est vrai, quand je m'en reviens en Abitibi, j'arrête souvent chez Bourassa pour les choses fraîches, l'ambiance, le rayon des fromages, que dis-je, l'appartement complet rempli de fromages de partout dans le monde, ils ont même le Crû du Clocher, le fromage au lait cru fabriqué à Lorrainville, au Témis, tu connais?
Je n'ai pas le talent de Lise ou de Monsieur François, alors, mon pesto, je l'achète d'un producteur d'ici, le Pesto de la Turlutte, avec du basilic et de la fleur d'ail poussés à La Motte. Tu le gardes au congélo, t'en sors une cuillérée ou deux à la fois, à toutes les sauces. Hum...
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