J’échangeais quelques mots au clavier avec mon ami Cœur de Lion lorsque le téléphone a sonné. C’était Ema.
Vivant en banlieue de la métropole, elle est originaire de la même région que moi, dans le nord du Québec. Nous avons fait connaissance il y a une trentaine d’années et avons toujours gardé contact même si nous sommes parfois plusieurs semaines sans nous donner des nouvelles. Elle est mon amie.
Ema a traversé une immense épreuve il y a plus de 4 ans. Une blessure profonde qui, même si elle est cicatrisée, lui fait encore mal. Surtout lorsqu’arrive le mois de septembre. Car c’est à la fin de ce mois là, il y a quelques années que son ami, son complice, le père de sa fille, décédait subitement. Lorsque Ema a été mise au courant et qu’elle a pu le rejoindre à l’hôpital, il ne subsistait qu’un peu de chaleur dans le corps de son bien-aimé. Elle s’est étendue à ses côtés, mais il était déjà parti. Elle n’a pu lui faire ses adieux.
J’étais surprise de recevoir un appel d’Ema en ce vendredi après-midi. Habituellement, nous nous téléphonons le soir ou la fin de semaine. Ce devait être important.
"Je viens d’enterrer mon petit papa…" furent ses premiers mots. Ema revenait tout juste de l’Abitibi où elle s’était rendue précipitamment. Son père, âgé quoiqu’en assez bonne santé, a attrapé un virus et son corps affaibli n’a pas réussi à combattre l’assaillant. Il a rendu les armes. Ç’aurait été son anniversaire le 15 décembre prochain et une grande fête était organisée. Il ne fêtera pas ses 80 ans.
Cette fois-ci mon amie Ema a pu accompagner cet être qu’elle aimait tant. Ce père, de qui elle était très proche. Elle lui a tenu la main. Elle était à ses côtés. Le temps d’une larme sur la joue d’un vieillard, qui regrette de ne plus avoir la force de continuer à lutter. Et il s’en est allé, tout doucement.
Et Ema revit la douleur du départ, de l’absence, du deuil. Ce grand chagrin se mêle à l’ancien, encore présent. Elle devra l’affronter, continuer à travailler, à faire les gestes quotidiens. L’apprivoiser aussi en espérant le dompter un peu, le faire taire parfois, le temps d’apprécier un rayon de soleil. De rire avec des amis. De profiter d’un petit bonheur fugace.
Cependant avec les festivités de Noël qui sont à nos portes, c’est la nostalgie qui sera au rendez-vous. Au fil des ans, les absents se font plus nombreux. Les souvenirs s’accumulent. Profitons de chaque moment passé avec ceux qui nous sont chers. Tenons leur la main, disons leur combien ils comptent pour nous. Prenons le temps de rire avec eux, de leur parler, de les écouter. Parce que ces instants précieux se transformeront en autant de doux souvenirs qui, un jour, mettront un baume sur note cœur meurtri.
Vivant en banlieue de la métropole, elle est originaire de la même région que moi, dans le nord du Québec. Nous avons fait connaissance il y a une trentaine d’années et avons toujours gardé contact même si nous sommes parfois plusieurs semaines sans nous donner des nouvelles. Elle est mon amie.
Ema a traversé une immense épreuve il y a plus de 4 ans. Une blessure profonde qui, même si elle est cicatrisée, lui fait encore mal. Surtout lorsqu’arrive le mois de septembre. Car c’est à la fin de ce mois là, il y a quelques années que son ami, son complice, le père de sa fille, décédait subitement. Lorsque Ema a été mise au courant et qu’elle a pu le rejoindre à l’hôpital, il ne subsistait qu’un peu de chaleur dans le corps de son bien-aimé. Elle s’est étendue à ses côtés, mais il était déjà parti. Elle n’a pu lui faire ses adieux.
J’étais surprise de recevoir un appel d’Ema en ce vendredi après-midi. Habituellement, nous nous téléphonons le soir ou la fin de semaine. Ce devait être important.
"Je viens d’enterrer mon petit papa…" furent ses premiers mots. Ema revenait tout juste de l’Abitibi où elle s’était rendue précipitamment. Son père, âgé quoiqu’en assez bonne santé, a attrapé un virus et son corps affaibli n’a pas réussi à combattre l’assaillant. Il a rendu les armes. Ç’aurait été son anniversaire le 15 décembre prochain et une grande fête était organisée. Il ne fêtera pas ses 80 ans.
Cette fois-ci mon amie Ema a pu accompagner cet être qu’elle aimait tant. Ce père, de qui elle était très proche. Elle lui a tenu la main. Elle était à ses côtés. Le temps d’une larme sur la joue d’un vieillard, qui regrette de ne plus avoir la force de continuer à lutter. Et il s’en est allé, tout doucement.
Et Ema revit la douleur du départ, de l’absence, du deuil. Ce grand chagrin se mêle à l’ancien, encore présent. Elle devra l’affronter, continuer à travailler, à faire les gestes quotidiens. L’apprivoiser aussi en espérant le dompter un peu, le faire taire parfois, le temps d’apprécier un rayon de soleil. De rire avec des amis. De profiter d’un petit bonheur fugace.
Cependant avec les festivités de Noël qui sont à nos portes, c’est la nostalgie qui sera au rendez-vous. Au fil des ans, les absents se font plus nombreux. Les souvenirs s’accumulent. Profitons de chaque moment passé avec ceux qui nous sont chers. Tenons leur la main, disons leur combien ils comptent pour nous. Prenons le temps de rire avec eux, de leur parler, de les écouter. Parce que ces instants précieux se transformeront en autant de doux souvenirs qui, un jour, mettront un baume sur note cœur meurtri.
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