Ça y est. Dans 2-3 jours j’embarquerai dans l’autobus qui me ramènera dans mon Abitibi natale. Un long périple de 11 heures, de nuit. A ce temps de l’année, c’est bondé. Pas la moindre petite chance d’espérer prendre 2 bancs pour s’étirer, pour se rouler en boule. Il arrive souvent qu’un second véhicule doive être ajouté pour répondre à cette ruée vers le Nord.
Depuis quelques années, c’est mon frérot qui vient me chercher au terminus lorsque j’arrive à destination, le lendemain matin vers 7h30. Nous avons pris l’habitude d’aller déjeuner ensemble à un casse-croute de la place; cette petite heure nous permet de nous retrouver seuls tous les deux. De nous mettre à jour. Il me raconte les bons et mauvais coups de ses filles, son dernier tournoi de quilles, sa future excursion de pêche avec sa douce. J’aime ces courts moments où malgré le «pain doré» des plus ordinaires et le thé étrangement insipide, je me retrouve face à cet homme qui, malgré ses 5 pieds et 11 pouces, restera toujours mon petit frère.
Cette année, exceptionnellement, je séjournerai chez ma mère. Son nouveau logement comporte une 2e chambre où je pourrai m’installer. Ceci multipliera les occasions de nous parler de tout et de rien. Pour qu’elle ait le temps de prendre son temps pour me raconter son quotidien. Les derniers visiteurs qui sont allés la voir. D’entendre ce qui s’est passé de nouveau depuis ma dernière visite. Constater la santé qu’elle recouvre, sa bonne forme revenue. Redevenir la fille de ma mère.
Pendant mon séjour, je pourrai aussi revoir mes amis(es). Il me tarde de retrouver ma belle Lina. A chaque fois, c’est comme si nous nous étions vues la veille. Sauf qu’elle a toujours plein de potins, parfois croustillants, à me raconter! Je passerai du temps avec mon vieux chum Dan, le solitaire, que je tenterai de convaincre de m’accompagner au dîner de Noël qui se donnera chez ma mère. J’essaierai de voir mon ami Marco, mon complice des années de discothèque. Et Gilles qui, nouveau grand-papa, devient gaga lorsqu’il me parle de ses jumeaux. Tout ce beau monde que je vois 1 à 2 fois par année, toujours avec autant de plaisir.
J’aurai aussi la chance de revoir plusieurs anciens collègues de travail du centre d’accueil où j’ai travaillé avant de quitter l’Abitibi. Un souper-retrouvailles a été organisé et c’est ainsi que nous nous retrouverons, plusieurs je l’espère, à l’incontournable restaurant-bar de la place, le 27 décembre prochain. Ce sera un plaisir de revoir ces hommes, ces femmes que j’ai côtoyés durant 7 ans. D’apprendre ce qu’ils sont devenus.
Mais il y a aussi les absents. Entre autres, mon ami d’enfance Ubald. Qui nous a quitté trop rapidement. Une sale maladie l’a emporté avant que je n’aie le temps de lui dire aurevoir. Celui chez qui j’aimais aller prendre un « p’tit caf » bien corsé. Il me racontait de sa voix rauque de grand fumeur, ses dernières excursions à son camp dans le bois. Il me montrait les derniers travaux qu’il avait faits à sa maison, construite de ses mains. Cet ami que j’ai connu au primaire. Complice de mes nombreuses absences non-motivées au milieu du secondaire. Avec qui, à 15 ans, j’ai fait du pouce jusqu’à Montréal. Celui qui m’a hébergée au début des années 1990 alors que je cherchais un logement. Celui qui était comme mon frère. Il aurait eu 50 ans le 20 décembre. Et il me manque.
En avançant dans la vie, on réalise la place qu’occupent les membres de notre famille, nos amis(es). On se dit, en voyant partir les uns, qu’on doit prendre du temps pour les autres. Leur faire savoir combien ils comptent pour nous. Qu’ils nous font du bien. Pour leur écoute, leur rire, leurs blagues, leur excellent café. Les remercier d’être là simplement. C’est pour toutes ces raisons que j’ai préféré revoir les miens à Noël au lieu d’aller marcher sur les plages brûlantes du Mexique, trop loin de ceux que j’aime. Merci quand même Michel…
Depuis quelques années, c’est mon frérot qui vient me chercher au terminus lorsque j’arrive à destination, le lendemain matin vers 7h30. Nous avons pris l’habitude d’aller déjeuner ensemble à un casse-croute de la place; cette petite heure nous permet de nous retrouver seuls tous les deux. De nous mettre à jour. Il me raconte les bons et mauvais coups de ses filles, son dernier tournoi de quilles, sa future excursion de pêche avec sa douce. J’aime ces courts moments où malgré le «pain doré» des plus ordinaires et le thé étrangement insipide, je me retrouve face à cet homme qui, malgré ses 5 pieds et 11 pouces, restera toujours mon petit frère.
Cette année, exceptionnellement, je séjournerai chez ma mère. Son nouveau logement comporte une 2e chambre où je pourrai m’installer. Ceci multipliera les occasions de nous parler de tout et de rien. Pour qu’elle ait le temps de prendre son temps pour me raconter son quotidien. Les derniers visiteurs qui sont allés la voir. D’entendre ce qui s’est passé de nouveau depuis ma dernière visite. Constater la santé qu’elle recouvre, sa bonne forme revenue. Redevenir la fille de ma mère.
Pendant mon séjour, je pourrai aussi revoir mes amis(es). Il me tarde de retrouver ma belle Lina. A chaque fois, c’est comme si nous nous étions vues la veille. Sauf qu’elle a toujours plein de potins, parfois croustillants, à me raconter! Je passerai du temps avec mon vieux chum Dan, le solitaire, que je tenterai de convaincre de m’accompagner au dîner de Noël qui se donnera chez ma mère. J’essaierai de voir mon ami Marco, mon complice des années de discothèque. Et Gilles qui, nouveau grand-papa, devient gaga lorsqu’il me parle de ses jumeaux. Tout ce beau monde que je vois 1 à 2 fois par année, toujours avec autant de plaisir.
J’aurai aussi la chance de revoir plusieurs anciens collègues de travail du centre d’accueil où j’ai travaillé avant de quitter l’Abitibi. Un souper-retrouvailles a été organisé et c’est ainsi que nous nous retrouverons, plusieurs je l’espère, à l’incontournable restaurant-bar de la place, le 27 décembre prochain. Ce sera un plaisir de revoir ces hommes, ces femmes que j’ai côtoyés durant 7 ans. D’apprendre ce qu’ils sont devenus.
Mais il y a aussi les absents. Entre autres, mon ami d’enfance Ubald. Qui nous a quitté trop rapidement. Une sale maladie l’a emporté avant que je n’aie le temps de lui dire aurevoir. Celui chez qui j’aimais aller prendre un « p’tit caf » bien corsé. Il me racontait de sa voix rauque de grand fumeur, ses dernières excursions à son camp dans le bois. Il me montrait les derniers travaux qu’il avait faits à sa maison, construite de ses mains. Cet ami que j’ai connu au primaire. Complice de mes nombreuses absences non-motivées au milieu du secondaire. Avec qui, à 15 ans, j’ai fait du pouce jusqu’à Montréal. Celui qui m’a hébergée au début des années 1990 alors que je cherchais un logement. Celui qui était comme mon frère. Il aurait eu 50 ans le 20 décembre. Et il me manque.
En avançant dans la vie, on réalise la place qu’occupent les membres de notre famille, nos amis(es). On se dit, en voyant partir les uns, qu’on doit prendre du temps pour les autres. Leur faire savoir combien ils comptent pour nous. Qu’ils nous font du bien. Pour leur écoute, leur rire, leurs blagues, leur excellent café. Les remercier d’être là simplement. C’est pour toutes ces raisons que j’ai préféré revoir les miens à Noël au lieu d’aller marcher sur les plages brûlantes du Mexique, trop loin de ceux que j’aime. Merci quand même Michel…
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