Ça y est. Nous avons réussi à relever le défi. Ce sont 16 boites qui ont été ramassées hier : 8 à mon atelier et autant chez Sylvie. 331 vêtements. Le tout sera livré cet après-midi chez mon client dans la métropole. Les boites seront ouvertes, tous les vêtements seront étiquetés, repliés et remis dans les boites pour être distribués dans chacune des 8 boutiques. A leur tour de "rusher"...
Nous n’avons pas compté les heures pour arriver à livrer le tout à temps. De mon côté, pas trop de pépins, enfin rien de grave.
C’est Sylvie qui a écopé. Et pas à peu près. Le dernier lot qu’elle avait à finir (poser les œillets, repasser et lacer) était composé de jupes. Un modèle très simple, pas compliqué à coudre. Qui se fait presque les doigts dans le nez (au sens figuré, bien entendu). Mais, malheureusement, il y a une couturière qui a réussi à saboter le lot au complet …71 jupes. Toutes les jupes (oui, toutes …) ont dû être décousues en partie et corrigées. Car même avec beaucoup de vapeur (qui fait souvent des miracles) il était impossible de livrer ces jupes sans au préalable réparer ce gâchis.
Pourtant, quiconque doté d’une intelligence moyenne, un juste milieu entre Einstein et Frankenstein… aurait dû voir que quelque chose ne fonctionnait pas, que ça clochait, que c’était pas normal. Ou encore, cette personne aurait dû dire à mon sous-traitant qu’elle ne se sentait pas capable de faire la production ou que sa machine à coudre fonctionnait mal. Il est "i-m-p-o-s-s-i-b-l-e" qu’elle se soit dit que le résultat était satisfaisant. Je dis pas, 1 jupe sur le lot, mais 71!!! Toutes les coutures étaient froncées (plissaient) comme si elle avait utilisé le pied fait exprès pour faire des fronces. Presque tous les ourlets au bas des jupes ont dû être coupés et recommencés pour la même raison.
Ainsi, Sylvie, aidée de Belle-maman (la sienne), à passé 3 jours à découdre, couper, corriger, recoudre. Elle a fait preuve d’une patience d’ange. Bon, elle a dit quelques gros mots de circonstance, mais pas tant que ça (et je le dirai pas au Père Noël). Elle a tout réparé, parce que pour elle, il était primordial que les vêtements qui allaient être livrés dans les boutiques soient à la hauteur de la griffe qui leur est apposée. Elle a sacrifié toute sa fin de semaine, ses soirées, son dos. C’est une professionnelle, dans tous les sens du terme.
Ici, l’atelier a repris ses airs d’avant le « rush ». On dirait même qu’il est plus grand. Tout est dégagé, rangé. Il me reste quelques trucs à terminer avant la période des Fêtes. Entre autres, je veux poursuivre le développement de modèles pour le printemps, même si mes clients attendront jusqu’en février avant de passer leurs commandes. Je veux aussi travailler sur un patron dont ma coiffeuse m’a fait un croquis lors de ma dernière visite. Mais rien d’urgent.
Quant à Sylvie, il lui reste une petite commande à produire qu’une cliente de Chicoutimi veut avoir à la fin de cette semaine (évidemment). Une trentaine de chandails d’un modèle que nous produisons très souvent et qui fait partie des « classiques ». Une vingtaine d’heures en tout, de la confection, en passant par la finition, jusqu’à la livraison. Ce sera la dernière production de 2007.
Ce sera à moi maintenant de jouer, d’avoir l’inspiration pour dessiner quelques nouveaux modèles qui idéalement deviendront à leur tour des classiques. De trouver les bons tissus, dans les bonnes couleurs et espérer qu’ils soient disponibles au moment où j’en aurai besoin pour une production. Dans mon métier, c’est ce que je préfère, la création et le développement. C’est un mélange de planification et d’improvisation. D’abstrait et de concret.
Dans un monde idéal, je ne ferais rien d’autre, que ce soit en mode, en littérature, en décoration. Le processus de création est le plus beau, le plus intense. On oublie tout autour de nous, le temps s’arrête, on puise dans les trésors que sont nos souvenirs, nos expériences, nos rêves, notre folie, les barrières tombent, tout est possible. En attendant cet idéal, je poursuis ma route et nul doute que j'aurai d'autres missions, à première vue impossibles, à accomplir.
Nous n’avons pas compté les heures pour arriver à livrer le tout à temps. De mon côté, pas trop de pépins, enfin rien de grave.
C’est Sylvie qui a écopé. Et pas à peu près. Le dernier lot qu’elle avait à finir (poser les œillets, repasser et lacer) était composé de jupes. Un modèle très simple, pas compliqué à coudre. Qui se fait presque les doigts dans le nez (au sens figuré, bien entendu). Mais, malheureusement, il y a une couturière qui a réussi à saboter le lot au complet …71 jupes. Toutes les jupes (oui, toutes …) ont dû être décousues en partie et corrigées. Car même avec beaucoup de vapeur (qui fait souvent des miracles) il était impossible de livrer ces jupes sans au préalable réparer ce gâchis.
Pourtant, quiconque doté d’une intelligence moyenne, un juste milieu entre Einstein et Frankenstein… aurait dû voir que quelque chose ne fonctionnait pas, que ça clochait, que c’était pas normal. Ou encore, cette personne aurait dû dire à mon sous-traitant qu’elle ne se sentait pas capable de faire la production ou que sa machine à coudre fonctionnait mal. Il est "i-m-p-o-s-s-i-b-l-e" qu’elle se soit dit que le résultat était satisfaisant. Je dis pas, 1 jupe sur le lot, mais 71!!! Toutes les coutures étaient froncées (plissaient) comme si elle avait utilisé le pied fait exprès pour faire des fronces. Presque tous les ourlets au bas des jupes ont dû être coupés et recommencés pour la même raison.
Ainsi, Sylvie, aidée de Belle-maman (la sienne), à passé 3 jours à découdre, couper, corriger, recoudre. Elle a fait preuve d’une patience d’ange. Bon, elle a dit quelques gros mots de circonstance, mais pas tant que ça (et je le dirai pas au Père Noël). Elle a tout réparé, parce que pour elle, il était primordial que les vêtements qui allaient être livrés dans les boutiques soient à la hauteur de la griffe qui leur est apposée. Elle a sacrifié toute sa fin de semaine, ses soirées, son dos. C’est une professionnelle, dans tous les sens du terme.
Ici, l’atelier a repris ses airs d’avant le « rush ». On dirait même qu’il est plus grand. Tout est dégagé, rangé. Il me reste quelques trucs à terminer avant la période des Fêtes. Entre autres, je veux poursuivre le développement de modèles pour le printemps, même si mes clients attendront jusqu’en février avant de passer leurs commandes. Je veux aussi travailler sur un patron dont ma coiffeuse m’a fait un croquis lors de ma dernière visite. Mais rien d’urgent.
Quant à Sylvie, il lui reste une petite commande à produire qu’une cliente de Chicoutimi veut avoir à la fin de cette semaine (évidemment). Une trentaine de chandails d’un modèle que nous produisons très souvent et qui fait partie des « classiques ». Une vingtaine d’heures en tout, de la confection, en passant par la finition, jusqu’à la livraison. Ce sera la dernière production de 2007.
Ce sera à moi maintenant de jouer, d’avoir l’inspiration pour dessiner quelques nouveaux modèles qui idéalement deviendront à leur tour des classiques. De trouver les bons tissus, dans les bonnes couleurs et espérer qu’ils soient disponibles au moment où j’en aurai besoin pour une production. Dans mon métier, c’est ce que je préfère, la création et le développement. C’est un mélange de planification et d’improvisation. D’abstrait et de concret.
Dans un monde idéal, je ne ferais rien d’autre, que ce soit en mode, en littérature, en décoration. Le processus de création est le plus beau, le plus intense. On oublie tout autour de nous, le temps s’arrête, on puise dans les trésors que sont nos souvenirs, nos expériences, nos rêves, notre folie, les barrières tombent, tout est possible. En attendant cet idéal, je poursuis ma route et nul doute que j'aurai d'autres missions, à première vue impossibles, à accomplir.
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