samedi 12 avril 2008

La nuit, tous les chats…

… n’en sont pas nécessairement.

Un soir, en jetant un œil par la fenêtre après avoir entendu des miaulements annonciateurs d'une bagarre ou d'une rencontre amoureuse, j’aperçu un chat qui déguerpissait. Le pauvre, il avait une mine affreuse. D’angora, il n’en restait qu’un vague souvenir, la plupart de son pelage formant des touffes emmêlées, lui donnant piètre allure.

Depuis cette rencontre, je déposais de la nourriture pour chats dans un bol sur ma galerie. Au début je ne mettais qu’une portion puis, constatant que le plat était vide le lendemain matin, je décidai d’augmenter la ration. Ainsi, c’est 2 tasses pleines que je servais à ce chat itinérant à l’appétit d’ogre.

Il y a quelques jours, Pixel, avec son flair digne des plus fins limiers, m’avertie qu’il devait y avoir « quelque chose » de l’autre côté de la porte (de SA porte, devrais-je écrire…). Pour ne pas effrayer le chat méfiant et affamé, discrètement je coulai un oeil par la fenêtre et mon regard rencontra deux beaux noirs qui me fixaient, plus curieux qu’effrayés. Nul doute que mes doubles portions avaient contribué aux jolies rondeurs qu’il affichait sans vergogne. Puis, élégamment, avec un dernier regard cerclé de noir, il fit demi-tour et je vis disparaître sa belle queue rayée de raton laveur.

Mais un visiteur en annonce un autre et, quelques minutes plus tard, vérifiant si mon raton était de retour, je vis plutôt un chat, que je ne connaissais pas, s’empiffrer allègrement du repas que n’avait pas eu le temps de goûter l’invité précédent. J’ai bien l’impression que je devrai tripler les portions…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'aime beaucoup cette histoire-là. Il faudrait aussi tripler la portion... Zed :)