mardi 15 avril 2008

La passion ...

« -Ça fait des lustres qu'on n'a pas eu de nouvelles l'un de l'autre »!

C’est ainsi que débutait mon courriel. Je ne sais trop comment ni pourquoi son souvenir m’était revenu soudainement, mais j’ai eu envie de lui faire signe, de savoir comment il allait. Je ne me souviens plus à quand remontait notre dernière correspondance. Trois-quatre ans ?

J’avoue que je ne garde pas de souvenir précis de l’époque où nous nous sommes rencontrés. Peut-être en 1993 ? en 1995 ? C’était probablement l’ami d’un ami. Mais ce que je n’ai pas oublié c’est son talent immense et la passion qui l’animait. Sa douceur aussi, sa gentillesse.

De loin, malgré que nous habitions des villages voisins, nous avons suivi nos carrières respectives tout ce temps. La sienne, après quelques années de vache maigre, a enfin connu un succès digne de son talent. Bien sûr, pour reprendre son expression, il doit « s'expatrier et travailler aux USA » pour bien vivre. Mais là-bas, à New-York, il expose à côté des plus grands, entre autre Salvator Dali… et, j’en suis fière. Ses œuvres sont admirées également à Istanbul.

Cet ami, c’est Daniel Victor. Un artiste-peintre au talent immense, plus grand que nature... Sa passion, on la ressent lorsqu’on admire ses œuvres, elle nous touche, nous secoue aussi.


En relisant mon message et le sien, j’ai constaté que nos propos revenaient sans cesse à la passion. A cette folie qui nous alimente, qui nous pousse à persévérer, à se battre même pour en vivre. Et de son déclin aussi, parfois. Pour toutes sortes de raisons : l’usure ou l’impression d’en avoir fait le tour, de faire du surplace, de s’enliser. Ou parce qu’une nouvelle flamme dévorante alimente notre cœur et nous donne envie de batailler ferme et d’aller jusqu’au bout, même si c’est de la folie.

Il y a de ces gens qui traversent notre vie et qui, sans le savoir, y laissent une empreinte indélébile. Par un geste, une phrase, ils nous amènent à une réflexion ou à un constat. Comme une lumière sur la pénombre de nos insatisfactions, de nos hésitations.

Avant de conclure son message, Daniel a écrit : «Le seul échec est de poursuivre quand la passion n’est plus… »

Cette phrase, je l’ai reçue en plein cœur. Comme un rayon de soleil qui perce la grisaille d’une journée nuageuse, juste le temps de venir nous éclabousser et de nous rappeler qu’il y aura plein de lendemains plus chauds, plus lumineux où les rêves deviendront réalité.

Aucun commentaire: