La Bête...
J'ai peur des araignées. Pas à en demeurer paralysée si j'en voyais une, mais plutôt à hurler si par malheur la bestiole se ruait sur moi. Mon ex-coloc, elle, nourrissait une véritable phobie à leur endroit. C'est tout juste si elle n'est pas grimpée sur la table le jour où elle a découvert, à ses pieds, un gros spécimen plutôt amorphe que j'entrepris de reconduire dehors, sans lui faire de mal.
Il y a différentes méthodes pour se débarrasser des intruses (euh… des araignées, pas des colocs…). La première, drastique, est de les trucider d'un coup de talon ou de tapette à mouche. J'en suis incapable… La seconde, loin d'être cool, consiste à utiliser l'aspirateur, mais j'avoue que ça me donne mauvaise conscience (parfois). Par conséquent, j'ai décidé d'adopter une méthode dite douce pour les araignées qui se trouvent à ma portée et qui ne sont ni trop grosses, ni trop rapides: je saisis un contenant en plastique transparent et une feuille de papier. Je place rapidement le contenant par-dessus la bibitte et je glisse la feuille en dessous, de sorte à fermer l'ouverture. Il ne me reste plus qu'à relâcher la bestiole dehors et de vitement refermer la porte derrière moi. Mais cette méthode ne fonctionne pas pour les araignées que j'ai au plafond, enfin, façon de parler… Désolé, mais celles-là vivent l'expérience d'un long tunnel au bout duquel il n'y a pas de jolie lumière blanche…
Cependant, peut-être à cause de ma peur et de ma répulsion, les araignées me fascinent. Comme tous les insectes d'ailleurs. Une d'entre elles a choisi une fenêtre de mon atelier, à l'extérieur, pour y tisser sa toile.
Mercredi dernier j'avais du travail d'assemblage à faire avec ma surjeteuse qui est placée juste à côté de cette fenêtre. J'étais occupée à remplacer les bobines de fil ivoire par du noir lorsque j'ai vu du mouvement provenant de la toile. Une mouche venait de s'y prendre. L'araignée est descendue à une vitesse incroyable et quelques secondes plus tard, l'insecte, après avoir été enroulé habilement dans le fil, servait de petit déjeuner à son hôte. Brrrr…la scène ressemblait drôlement aux films d'horreur de ma jeunesse.
Je me remis au travail mais voilà que quelques minutes plus tard, le même manège se produisit à nouveau. Un autre insecte s'était imprudemment approché et lui aussi subissait le même sort. Une véritable ogresse cette araignée! C'est à ce moment que je vis une toute petite bestiole dans le bas de la toile, qui venait à son tour d'être prise au piège. Une de ses ailes était bien collée, l'autre en partie, comme ses pattes sauf une antérieure. Tout ce qu'elle arrivait à faire, c'était de lever sa patte libre. Jamais elle n'arriverait à se sortir de là. "–Hé! Ne bouge pas!" me suis-je dit. "Tu vas alerter l'araignée!" Mais le petit insecte, que je cru un instant être un maringouin, continuait à tendre sa petite patte… comme si elle implorait mon aide!
Je sais, c'est complètement dingue mais l'espace d'un moment, j'eus l'impression de capter les sensations de l'insecte pris au piège. Comme si la petite mouche savait que l'énorme araignée, qui devait bien faire dix fois son poids, viendrait bientôt la dévorer et qu'elle avait très peur.
Je chassai ces idées idiotes et je continuai à travailler. Je jetai un œil sur l'araignée qui n'avait pas encore fini de manger le deuxième insecte. Puis mes yeux redescendirent sur la petite mouche. Elle avait toujours sa patte dressée et la bougeait lentement, semblant me faire signe.
Ah et puis zut alors … j'ouvris la fenêtre tout doucement pour ne pas déranger la grosse araignée, saisis une règle de plastique et brisai une portion de la toile qui emprisonnait la petite mouche. Rapidement je refermai la fenêtre. Et là je me retrouvai avec la petite bestiole toute collée sur ma règle. "- Bon, j'en fais quoi maintenant?" me suis-je demandé.
Le mieux était de la déposer dehors dans un endroit sûr. Pourquoi pas dans un des pots de géraniums? J'essayai de déprendre la mouche du fil gluant. Ouf… c'est ce que ça colle ce truc! Je parvins à libérer l'aile prisonnière mais pour ses pattes minuscules, ce n'était pas une mince affaire. Pauvre petite chose, j'entendais le bourdonnement de ses ailes qu'elle battait furieusement afin de s'échapper. Alors que je me démenais avec le fil qui la retenait toujours à ma règle, horreur… je lui arrachai une patte. Malgré tout, je continuai tout doucement à la dégager et je réussis… enfin, presque. Un petit amas de fils était resté englué sur son abdomen. Du bout de l'ongle, je la poussai doucement sur le terreau du pot de géranium. Elle resta collée à mon doigt. Hé, misère!!! Finalement, à l'aide d'une aiguille de pin qui traînait par là, je pus déposer la petite mouche sur la terre légèrement humide, en espérant que ça empêche quoi que ce soit de lui coller après, le temps qu'elle se ressaisisse. Elle alla se cacher sous une feuille et je retournai à l'atelier.
Après avoir cousu 4-5 pochettes pour les baguettes magiques du Magicien, mon esprit n'arrivait pas à se détacher de ma protégée. Je retournai au pot de géraniums. Elle était toujours là; j'en profitai pour prendre quelques photos… ratées… Elle essaya de s'envoler mais des résidus de terre s'étaient collé sur son ventre. Re-zut… je saisis très, mais vraiment très doucement la petite mouche et lentement du bout des doigts, je réussis à sectionner le fil qui retenait les petits morceaux de terre à son corps. Immédiatement, elle s'envola, me percuta le front et disparu!
Je sais, c'est une histoire tout à fait ridicule! Alors, ça reste entre nous?
Il y a différentes méthodes pour se débarrasser des intruses (euh… des araignées, pas des colocs…). La première, drastique, est de les trucider d'un coup de talon ou de tapette à mouche. J'en suis incapable… La seconde, loin d'être cool, consiste à utiliser l'aspirateur, mais j'avoue que ça me donne mauvaise conscience (parfois). Par conséquent, j'ai décidé d'adopter une méthode dite douce pour les araignées qui se trouvent à ma portée et qui ne sont ni trop grosses, ni trop rapides: je saisis un contenant en plastique transparent et une feuille de papier. Je place rapidement le contenant par-dessus la bibitte et je glisse la feuille en dessous, de sorte à fermer l'ouverture. Il ne me reste plus qu'à relâcher la bestiole dehors et de vitement refermer la porte derrière moi. Mais cette méthode ne fonctionne pas pour les araignées que j'ai au plafond, enfin, façon de parler… Désolé, mais celles-là vivent l'expérience d'un long tunnel au bout duquel il n'y a pas de jolie lumière blanche…
Cependant, peut-être à cause de ma peur et de ma répulsion, les araignées me fascinent. Comme tous les insectes d'ailleurs. Une d'entre elles a choisi une fenêtre de mon atelier, à l'extérieur, pour y tisser sa toile.
Mercredi dernier j'avais du travail d'assemblage à faire avec ma surjeteuse qui est placée juste à côté de cette fenêtre. J'étais occupée à remplacer les bobines de fil ivoire par du noir lorsque j'ai vu du mouvement provenant de la toile. Une mouche venait de s'y prendre. L'araignée est descendue à une vitesse incroyable et quelques secondes plus tard, l'insecte, après avoir été enroulé habilement dans le fil, servait de petit déjeuner à son hôte. Brrrr…la scène ressemblait drôlement aux films d'horreur de ma jeunesse.
Je me remis au travail mais voilà que quelques minutes plus tard, le même manège se produisit à nouveau. Un autre insecte s'était imprudemment approché et lui aussi subissait le même sort. Une véritable ogresse cette araignée! C'est à ce moment que je vis une toute petite bestiole dans le bas de la toile, qui venait à son tour d'être prise au piège. Une de ses ailes était bien collée, l'autre en partie, comme ses pattes sauf une antérieure. Tout ce qu'elle arrivait à faire, c'était de lever sa patte libre. Jamais elle n'arriverait à se sortir de là. "–Hé! Ne bouge pas!" me suis-je dit. "Tu vas alerter l'araignée!" Mais le petit insecte, que je cru un instant être un maringouin, continuait à tendre sa petite patte… comme si elle implorait mon aide!
Je sais, c'est complètement dingue mais l'espace d'un moment, j'eus l'impression de capter les sensations de l'insecte pris au piège. Comme si la petite mouche savait que l'énorme araignée, qui devait bien faire dix fois son poids, viendrait bientôt la dévorer et qu'elle avait très peur.
Je chassai ces idées idiotes et je continuai à travailler. Je jetai un œil sur l'araignée qui n'avait pas encore fini de manger le deuxième insecte. Puis mes yeux redescendirent sur la petite mouche. Elle avait toujours sa patte dressée et la bougeait lentement, semblant me faire signe.
Ah et puis zut alors … j'ouvris la fenêtre tout doucement pour ne pas déranger la grosse araignée, saisis une règle de plastique et brisai une portion de la toile qui emprisonnait la petite mouche. Rapidement je refermai la fenêtre. Et là je me retrouvai avec la petite bestiole toute collée sur ma règle. "- Bon, j'en fais quoi maintenant?" me suis-je demandé.
Le mieux était de la déposer dehors dans un endroit sûr. Pourquoi pas dans un des pots de géraniums? J'essayai de déprendre la mouche du fil gluant. Ouf… c'est ce que ça colle ce truc! Je parvins à libérer l'aile prisonnière mais pour ses pattes minuscules, ce n'était pas une mince affaire. Pauvre petite chose, j'entendais le bourdonnement de ses ailes qu'elle battait furieusement afin de s'échapper. Alors que je me démenais avec le fil qui la retenait toujours à ma règle, horreur… je lui arrachai une patte. Malgré tout, je continuai tout doucement à la dégager et je réussis… enfin, presque. Un petit amas de fils était resté englué sur son abdomen. Du bout de l'ongle, je la poussai doucement sur le terreau du pot de géranium. Elle resta collée à mon doigt. Hé, misère!!! Finalement, à l'aide d'une aiguille de pin qui traînait par là, je pus déposer la petite mouche sur la terre légèrement humide, en espérant que ça empêche quoi que ce soit de lui coller après, le temps qu'elle se ressaisisse. Elle alla se cacher sous une feuille et je retournai à l'atelier.
Après avoir cousu 4-5 pochettes pour les baguettes magiques du Magicien, mon esprit n'arrivait pas à se détacher de ma protégée. Je retournai au pot de géraniums. Elle était toujours là; j'en profitai pour prendre quelques photos… ratées… Elle essaya de s'envoler mais des résidus de terre s'étaient collé sur son ventre. Re-zut… je saisis très, mais vraiment très doucement la petite mouche et lentement du bout des doigts, je réussis à sectionner le fil qui retenait les petits morceaux de terre à son corps. Immédiatement, elle s'envola, me percuta le front et disparu!
Je sais, c'est une histoire tout à fait ridicule! Alors, ça reste entre nous?
1 commentaire:
C'est tout un sauvetage... Bravo!
Si tu as ressenti la panique de l'araignée c'est bien, tu développes de plus en plus ta sensibilité de Fée... Si tu l'a entendu crier ''au secours'' ça c'est pas bien... Hi!Hi!
P.S. Qu'a tu fais de la patte?...
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