vendredi 5 septembre 2008

Les éveilleurs…



J'aime les discussions avec mes amis. Lorsqu'on parle de nos vies, de nos amours, du travail, du quotidien. On évoque des rêves, des buts et on se remémore des expériences moins heureuses, des gaffes, parfois des regrets.

Ça me fait un bien fou à moi ces bavardages et ça me change de mes soliloques et de mes causeries avec Pixel et Jules. J'ai remarqué que souvent ça réveillait des idées et des vieilles envies enfouies dans mon petit cerveau surchargé.

Lorsqu'on est en affaires, ça devient une seconde nature d'élaborer des projets et de résoudre les problèmes qui surviennent, quels qu'ils soient. Des plans s'échafaudent, des rêves se transforment et se concrétisent ou sont mis en veilleuse pour être ressortis à une période plus propice. Des solutions, des alternatives et des virages "sur un 10 cents" sont imaginés en moins de temps qu'il ne faut pour dire "restructuration d'entreprise".

De partager ces plans ou ces sorties de secours avec un associé, un partenaire ou un conjoint nous aide à éliminer les plus farfelus et à classer les autres dans leur compartiment respectif. Le jour où le besoin s'en fait sentir, nous sommes deux pour retrouver l'idée utile ou la porte de sortie adéquate.

Seule, je constate que toutes ces idées et ces portes de secours s'entassent pêle-mêle dans les compartiments de mon cerveau qui, à l'image des tiroirs de mes commodes, sont sans dessus-dessous. Les nouvelles masquent les anciennes. Les plus intéressantes se retrouvent parfois sous les autres, les abracadabrantes, les folles, les ennuyeuses ou les trop sages.

Puis, au gré d'échanges, de conversations et même de jacassages avec mes amies et mes chums, une phrase ou un mot réveille en moi une idée poussiéreuse ou un vieux plan B oublié. Il suffit parfois d'un simple petit ajout ou d'un léger ajustement pour remettre ce projet ou ce dessein au goût du jour et au mien.

C'est ce qui s'est passé récemment. Tour à tour, Emma, Blanche-Neige et mon vieux chum Dan ont prononcé des mots magiques. L'un de ces mots a fait réapparaître un désir profond que j'avais rangé tout au fond d'un compartiment, car irraisonnable. Un autre a fait ressortir un vieux projet pour lequel j'avais même élaboré un plan détaillé; en modifiant légèrement le contenu, il est devenu encore plus intéressant. Finalement, Dan a dit tout haut ce à quoi je réfléchissais tout bas.

Il faut tendre l'oreille et lever les barrières… Qui sait quand des mots magiques seront prononcés, ramenant à la vie ce que nous avions cru à jamais endormi…

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Cette image est superbe et l'objet (un Q pour Québec???) tout autant.

Tu sembles être aussi une designer de la pensée puisque d'un fouillis tu réussis à aménager des projets dans l'espace du possible, du réalisable, du rêve.

Tu as, je trouve aussi, une très belle écriture, toute fluide, comme d'autres te l'ont dit. Il s'en dégage quelque chose de serein et d'hamonieux, de (pas trop) sage et d'ensoleillé.

Zed ¦)

Sally Fée a dit…

Lorsque j'ai dû tailler la vigne vierge qu'avaient ravagée les méchants scarabées japonais, je n'ai pu me résoudre à jeter ses jolies tiges souples. J'en ai fait des boucles, des noeuds et ... un Q!

Ce n'est que des semaines plus tard que sur une d'entres elles apparurent ces pousses délicates. Mon coeur fut touché. La nature n'est elle pas un modèle de force, de persévérance et d'espoir?

Vos commentaires me font un grand plaisir, merci de votre générosité.


Une Fée (pas trop) sage...

Anonyme a dit…

Beaucoup de remue-ménage chez moi. L'un de mes arbres a dû être dérangé au moins trois fois. J'ai cru l'avoir perdu deux fois. Il m'a été impossible de trouver un autre arbre de cette espèce. Il semble rare ici. Il tente maintenant d'envahir toute la cour! J'ai maintenant hâte qu'il se décide à fleurir...

Et mon merveilleux magnolia, qui avait l'air si mort. J'en étais si triste, moi qui l'adore. Et comme ça, je crois bien que c'était en aout, quelques petites feuilles sont apparues, tout près de la terre, des racines. le voilà! Je jubilais, moi qui amoure la nature. Là pour rester et fleurir à nouveau, et grandir!

La nature est notre professeure. Avec tout en haut de la chaire, les chats. Hihihi! Et au coin, un tas d'humains, portant des bonnets d'humains.

C'est un plaisir, venir ici. Comme sous une pergola fleurie. Merci de m'accueillir aussi gentiment!

Je suis bien heureuse que ta vigne survive. Tu auras la possibilité d'écrire Québec au complet!!! Hihihi! Et peut-être même de dessiner la carte, sans oublier l'Abititi!

Zed ¦)