Ça y est... le déménagement est chose du passé. Mercredi le 29, les déménageurs sont arrivés pile à l'heure, ont chargé le camion de 27 pieds en 4 heures comme prévu. Le lendemain, ils se sont pointés au site d'entreposage avec un joli 5 minutes d'avance et ont tenté de tout faire rentrer dans l'espace de 10X20 pieds... en vain. J'ai dû louer un petit espace supplémentaire qui me permettra de vider ma fourgonnette des trucs qui n'entraient pas dans le camion et de libérer la chambre que Jules et moi occupons chez l'ami Benoit. Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, le déménagement m'a coûté quelques centaines de dollars de moins que ce que j'avais prévu. Cool hein?
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C'est à 21h00, toujours le 29, que j'ai refermé derrière moi la porte de la petite maison rouge qui n'est plus la mienne. J'avais prévu quelques larmes pour ce chapitre qui se terminait et, par précaution, je ne m'étais pas maquillée ;O) Mais étrangement, rien... même pas une toute petite. Je lui dis adieu et ... rien non plus. Alors je pris la route, sans regret et sans fébrilité non plus... trop crevée pour sentir quoique ce soit d'autre qu'un grand besoin de prendre une douche.
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Si le déménagement s'est bien passé, le trajet m'en fit voir de toutes les teintes, surtout du noir, du gris et du blanc éblouissant. Ce soir là, j'eus l'impression que quelque chose se liguait contre moi ou du moins, me faisait passer un test d'endurance J'avais à peine quitté North Hatley, que la pluie se mit à tomber. Il était 21h00. Habituellement, j'évite de conduire la nuit car je n'y vois rien, enfin, presque. Ajoutez une chaussée mouillée dans laquelle se reflète la lumière des phares des voitures qui arrivent à contresens et vous avez un aperçu de ce que je considère comme l'enfer. Malgré tout, je poursuivis ma route, essayant tant bien que mal de me guider sur la ligne médiane qui avait la manie de disparaître sous la lumière aveuglante des voitures que je croisais. Près de Magog, premier détour à cause de travaux et de routes barrées. Je suivis les panneaux qui indiquaient la route à prendre jusqu'à ce que mon GPS m'indique un autre itinéraire que je suivis aveuglément. Erreur... Après 15 minutes d'errements, j'aperçus une pancarte DÉTOUR et fis la sourde oreille aux instructions de mon navigateur.
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Lorsque Bromont fut en vue, je décidai de faire un arrêt au Van Houte. Mon dîner (merci Baladine d'avoir oublié ta pizza chez moi) était loin et j'avais un mal de chien à me concentrer sur la route. Un café corsé et une brioche à la cannelle firent l'affaire. La pluie était toujours là et, en voulant reprendre l'autoroute vers Montréal, je ne sortis pas au bon endroit au 2e et nouveau rond point. Je fis demi-tour, pris le 1er rond-point et m'engageai sur une route qui rapidement me fit comprendre qu'elle était fausse. C'est en revenant sur mes pas que je vis la petite pancarte qui indiquait la bonne voie pour reprendre la 10. Fiou...
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Durant plusieurs minutes, tout alla pour le mieux. J'avais un peu plus d'énergie, je m'étais presque habituée à ne rien y voir et les miaulements incessants de Jules me tenaient compagnie comme une musique lancinante. Dans la nuit noire, je vis à l'horizon des panneaux indiquant une nouvelle sortie. C'est après que je l'eus dépassée, que du coin de l'oeil j'aperçus un témoin lumineux dans mon tableau de bord. L'indicateur du niveau d'essence était couché à bâbord et le pictogramme montrant une pompe à essence était coloré en rouge. À ce moment, des larmes auraient été légitimes, mais c'est un éclat de rire qui fusa. C'était trop, comme une blague de série B. La pluie, la noirceur, les détours, les lamentations de Jules, l'épuisement... Valait mieux en rire!
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Que pouvais-je faire d'autre que poursuivre ma route? J'avais fait le plein la veille, il était impossible que mon réservoir soit vide à moins qu'il ne soit percé. Je n'avais décelé aucune odeur d'essence et je conclus que c'était ma jauge qui ne répondait plus. C'est alors que l'aiguille passa à tribord, ce qui confirma mes doutes.
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C'est finalement à 1h00 du matin que j'arrivai chez Benoit, crevée mais soulagée. Jules cessa de miauler dès qu'il fut libéré et partit se cacher derrière le divan qui allait être mon lit pour les prochaines semaines.
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Ce sera le 5 août prochain que débuteront les visites de propriétés en compagnie de Grande Soeur et de Bôf-Adoré. D'ici là, un peu de repos, des retrouvailles avec ma Jéromienne et des balades sur la 117, quidée par mon nouveau co-pilote que je ne promets pas de toujours écouter.
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PS 1: Je vous promets des photos dès que j'arriverai un endroit pour brancher mon portable sur internet.
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PS2: Vous devrez être indulgents... j'utilise l'ordinateur qui est au commerce de l'ami Benoit, mes billets risquent d'être moins peaufinés et il se peut même que Grand Frère y trouve quelques fautes.
5 commentaires:
Enfin terminé ce déménagement!!! La nouvelle Énergie s'installe...
À bientôt chère Fée...
Le Scarabée xxx
T'inquiète, comment ne pas être indulgent avec une fée aussi charmante ! :)
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... bravo pour cette première étape de ta nouvelle vie... Rebienvenue plus très loin de chez toi!... xoxo
Bienvenue chère fée dans la région qui fut celle de notre rencontre. Fée des dents à une époque avant d'être fée des contes. De retour en début de semaine , je suis à Québec et je saluerai de ta part un certain Sylvain . Bravo pour ton courage en déménagement , tu faisais partie du mien en 1991 , sous une température torride tu déployais ta force Herculienne pour venir en aide à mon prince , alors que mes seuls efforts se résumaient à vous indiquer où déposer telle chose, telle boîte. Tu es championne dans l'art du déménagement , je peux en témoigner. Et pour que tu n'ais jamais eu à regretter cette journée mémorable , nous ne sommes jamais déménagé de cet endroit, par la suite ! Bisous et bon repos , un café et un verre de vin t'attendent ma bonne fée .
Ah quelle histoire! Malgré ta fatigue et les obstacles tout au long du trajet, j'ai reconnu ta belle attitude, ton sens de l'humour qui dédramatise tout.
Ou la la, une bonne chose de faite!
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