Mon travail à l’atelier m’a tenue passablement occupée ces derniers jours. Hier, la fameuse robe Morgane a bien failli avoir raison de ma patience, mais j’ai finalement eu le dernier mot. Ma couturière se moquerait de moi si je lui dévoilais le temps qu’il me fallut pour en faire la confection. Il faut dire que j’ai dû découdre plusieurs fois, faute d’avoir mal interprété les étapes de montage de l’échantillon que j’avais pourtant devant les yeux. Mais bon, lorsque j’aurai à coudre ce modèle à l’avenir, je saurai comment m’y prendre.
Ce matin, fière du boulot accompli, pour ne pas dire «débarrassée de la corvée Morgane», je pus me consacrer aux contrats de deux autres clientes. Pour la première, il s’agissait de compléter l’ajustement de vêtements qu’elle était venue essayer la veille. Quant à la seconde, ce fut du travail d’aiguille : j’eus à repriser deux mitaines, un gant, un t-shirt, un collant pour enfant, une écharpe de laine, à remplacer des boutons sur un cardigan et … à recoudre la queue d’un tout petit cochon rose.
En après-midi, comme je n’avais eu ni le temps, ni l’occasion de mettre le nez dehors depuis lundi, je prétextai la livraison d’un des contrats pour aller prendre l’air. Je ne savais pas qu’un cadeau m’attendait.
La fin de semaine dernière, j’avais eu le grand plaisir d’accueillir une amie qui vit et travaille à Amos. Il y avait bien un an qu’elle songeait à me rendre visite, mais ses congés ne coïncidaient pas avec les miens ou encore il survenait des contretemps qui l’obligeaient à reporter son voyage. C’est donc avec beaucoup de joie que nous nous étions retrouvées vendredi dernier.
Samedi, j’avais proposé à mon amie une balade qui lui ferait découvrir le cœur du village de North Hatley. Après avoir visité la bibliothèque et fait une halte à l’Emporium, chez De Mère en Filles ainsi qu’à la Galerie d’Art Naïf Jeannine Blais, nous avions longuement fureté à la charmante boutique Passerose. Mon amie y avait déniché des cadeaux pour ses enfants et nous nous étions extasiées sur quelques beaux vêtements, dont une magnifique jupe longue réversible et … en solde. Nous avions terminé notre excursion au Café North Hatley.
Cet après-midi, lorsque j’arrêtai à la boutique Passerose, la propriétaire m’informa qu’elle avait un présent à me remettre de la part de mon amie amossoise. De retour chez moi, je découvris une enveloppe sur laquelle il avait été écrit : «Bonne Fête!»; elle avait été déposée bien en évidence sur le dessus d’un sac-cadeau que garnissaient des feuilles de papier de soie vert forêt.
-Sapristi! Me suis-je dit. Mon anniversaire n’était que dans une quinzaine de jours. D’un autre côté, ce n’était pas spécifié de quelle fête il s’agissait! Celle de l’an passé? De cette année? Pas la fête des mères, évidemment. Puis je ne crois pas qu’il existe une fête des Fées. Ah! Ça manquait fichtrement de précision tout ça! Alors, en catimini, je jetai un petit coup d’œil de rien du tout sous le papier de soie…
Ce qu’il y avait dans le sac? Tssss, la curiosité est un vilain défaut, très très vilain même… Moi, à votre place, j’aurais un peu honte!
3 commentaires:
Évidemment cela visait ton anniversaire 2009, sachant qu'il me serait impossible d'aller te livrer quelque chose en personne... cependant,j'avais espéré que tu retarderais quelque peu le moment d'aller quérir ta "surprise"...
Et nous, on ne le saura pas?
@ Mon Ange:
Bien sûr, j'ai gardé l'oeil fermé, juste au cas où ce serait pour mon anniversaire.
@ Zoreilles:
Tsss... pas avant mon anniversaire, sinon ce ne sera plus une surprise!
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