mercredi 22 avril 2009

Nature morte…


En ce Jour de la Terre, malgré ma bonne volonté, je n’eus d’autre choix que de prendre mon véhicule: j’avais trois rendez-vous à Sherbrooke. À mon retour vers 16h30, si j’avais très envie d’un thé, l’idée de commencer le repassage des capes ne m’effleura l’esprit qu’un tout petit instant avant que, d’une pichenette, je l’envoie valser.

Le soleil qui faisait des apparitions de plus en plus fréquentes à travers les nuages me convainquit de ne pas rester à l’intérieur. Mal m’en prit car, en sortant sur la terrasse avec ma tasse fumante, je fus obligée de reconnaître que mon jardin avait piètre allure. Seul un devin aurait pu imaginer que sous l’épaisse couche de feuilles mortes et de branches cassées, se cachait un sentier garni de pierres de rivières qui serpentait au milieu d’un doux tapis de mousse.

Comme je n’avais plus rien à lire, je réussis à me convaincre que le raclage du terrain serait la chose à faire. Résignée, je sortis le râteau de son hibernation et c’est gantée que je me mis au boulot, croyant naïvement qu’un petit coup ici et là aurait raison des débris végétaux éparpillés un peu partout.

Misère! C’est à se demander si mes voisins, voire tous mes concitoyens, ne sont pas venus déverser leurs feuilles mortes chez moi! Il me fallut près de deux heures pour faire le ménage d’un peu plus de la moitié du terrain arrière! Et là, je ne vous dis pas combien de fois je dus remplir la brouette pour aller en vider le contenu dans mon carré à compost!

Alors qu’une ampoule commençait à se former entre le pouce et l’index de ma main droite, je songeai que cette corvée ne me plaisait pas vraiment. «Vraiment pas» serait plus juste. Tout comme le jardinage, l’entretient de la pelouse et ce sapristi de ménage du printemps qui revient… à chaque printemps! Moi, d’avoir les mains dans la terre, ça ne me détend pas. Aménager des plates-bandes? De grâce! Préparer les boites à fleurs? Pitié!

Non, moi, je suis une contemplative. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est de m’asseoir sur ma terrasse ou dans le jardin et de m’émerveiller du vert intense de la mousse qui se mêle aux brins d’herbe. D’admirer les asperges joliment montées en graine et l’exubérance de la mente qui entoure le plant de rhubarbe qui, lui, refuse obstinément de fleurir. Puis d’applaudir l’acharnement des fraisiers qui étendent leurs stolons hors de la bande de terre qui, il y a bien longtemps, portait le nom de potager.

Je préfère la nature sauvage, avec ses aménagements incomparables et changeants. Avec ses hautes herbes qui dansent sous le vent ou se couchent sous la pluie. Mais, j’habite la ville et je dois accepter ses contraintes… Alors, s’il vous plait les voisins!!! Gardez vos feuilles mortes chez vous!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ici, il a neigé cette nuit.... Il y a donc pire que des feuilles mortes... Il y a l'Abitibi, parfois...

Le Scarabée enneigé!!! lol!!

Sally Fée a dit…

Hé! Hé! le Scarabée! Pourquoi crois-tu que je me suis poussée plus au sud? Ben non, c'était pas pour m'éloigner des maringouins, c'étions pour me sauver de l'hiver qui n'en finit plus de finir et du printemps qui commence en juillet!

Bon, je dois te laisser, faut que j'aille repasser mon maillot de bain pour aller à la plage demain...

:O)