dimanche 14 juin 2009

Bon débarras...


Soixante dollars; c’est tout ce que j’ai pu tirer de mes quelques vieilleries étalées sur le bord du trottoir de la rue Principale à St-Georges de Windsor, hier. Parce que je n’ai pas l’habitude des ventes-débarras et que le marchandage n’est pas dans ma nature, c’est au second client que j’ai décidé de réduire mes prix afin que plus personne n’ait envie de négocier. C’est pendant un creux, entre deux averses, que je me suis souvenue pourquoi, les années passées, je me contentais de déposer mon fourbi sur mon terrain, devant de la maison. Le lendemain, il ne restait plus rien.

Malgré ma fourgonnette qui était remplie à craquer, il me reste encore trop de choses dont il me faudra me débarrasser. Il y a quelques trucs que j’essaierai de vendre via les petites annonces, d’autres qui sont sans valeur et bons que pour la casse, d’autres encore trouveront preneur au bord de la rue, mais il y en a tout plein qui ont beaucoup de valeur… sentimentale. Comme cette couchette pour bébé dans laquelle Grand-Frère, Frère Disparu, Grande Sœur et moi avons dormi. L’ancienne chaise-haute en bois et cette très vieille lampe sur pied qui provient d’un salon funéraire d’Amos.

Comment me résigner à vendre pour leur valeur en métal, mes pancartes de boutique qui ont été fabriquées par Indra, un ami artisan? Puis les deux magnifiques pôles en demi-lune qu’il a fignolées et qui seraient géniales dans un loft. Quant à la grande enseigne asymétrique, elle ferait une si originale table de jardin! Me déciderai-je à vendre les trois élégants meubles qui étaient utilisés comme présentoirs, eux qui sont ultra solides et lourds et qui peuvent servir de bureau pour ordinateur ou de console pour la télé? Et ces splendides coupons de toile de Jouy : ne pas les conserver alors que je les imagine en ravissants coussins de lecture? Et que dire du vieux mannequin ajustable avec son pied en métal ouvragé qui serait si charmant une fois restauré?

D’un autre côté, j’aimerais bien oublier la dizaine de caisses d’archives qu’il faudra descendre du grenier; je pourrai sans doute en jeter une ou deux, mais les autres, je devrai les conserver. Les plus récents bilans, rapports, factures et autres paperasses me suivront jusqu’en 2016. Brrrr… juste à y penser, j’en ai froid dans le dos. Quant aux autres boites, trop nombreuses, il me faudra les ouvrir une à une pour vérifier ce qu’elles contiennent : certaines datent de 1995. J’y trouverai sans doute des babioles, des souvenirs, des photos et peut-être quelques mystères.

En pensant à ce déménagement qui semble vouloir se concrétiser, il me vient une grande envie de légèreté. J’aimerais me libérer de tout ce qui m’encombre, de tout ce qui est inutile et ne conserver que l’essentiel, que ce qui me touche. Parce qu’il arrive parfois que nos acquis deviennent fardeau, nous empêchant de nous envoler plus haut, de voyager plus loin.

Je crois que je suis prête pour un grand débarras!

1 commentaire:

Fitzsou, l'ange-aérien a dit…

... je sais ce que c'est que d'avoir les "ailes " engluées... Continue, ça semble drôlement aller de l'avant ce "remue-ménage"...