Alors que nous commencions à dresser la table pour le souper et que les pommes de terre étaient presque cuites, ma mère sortait la farine, une livre de Tenderflake, son rouleau à pâte et confectionnait deux tartes en moins de temps qu’il ne le fallait pour le dire. Parfois aux pommes, d’autres fois aux raisins, mais plus souvent aux framboises, aux fraises ou aux bleuets dont le congélateur était toujours garni.
Moi, le seul dessert que je réussis, c’est la salade de fruits. J’ai pourtant tenté de cuisiner maintes fois des gâteaux, des muffins ou encore des biscuits, mais ils sont toujours soit trop cuits, soit pâteux de ne pas l’avoir été suffisamment.
Néanmoins, Noël arrive et, avec lui, Emma qui ne refuse jamais une bouchée sucrée et, un peu plus tard, Grande Sœur et Bôf-Adoré qui, à l’heure du thé, aiment bien avoir quelque chose pour l’accompagner.
J’avais donc deux excellentes raisons pour passer outre mes piètres talents de pâtissière et, cet après-midi, coûte que coûte, pour ne pas dire goûte que goûte, je me mis à la tâche… Méthodique, je commençai par déposer tous les ingrédients sur l’îlot de la cuisine, comme le font les pros dans les émissions culinaires. Ne manquaient que la caméra et … l’aptitude.
En suivant scrupuleusement les instructions, je décollai les rabats de la boite, en sortis un sachet dont je découpai l’extrémité supérieure avant de vider le contenu dans un bol à mélanger. Jusque-là, tout allait bien. Mais, comme je l’appris un peu plus tard, la suite n’allait pas être du gâteau.
Avec une certaine Fée-brilité et comme indiqué sur le carton, je versai, une à une, quelques cuillères à soupe d’eau sur la matière blanche et grumeleuse, en prenant soin de bien mélanger entre chacun des ajouts. Bien avant d’avoir épuisé les 90 à 105 ml prescrits, j’obtins une substance assez homogène et juste assez collante, qu’il me fallut ensuite tripoter jusqu’à l’obtention d’une boule élastique.
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L’étape suivante, qui consistait à séparer la boule en deux boulettes égales, n’était que de la poudre aux yeux visant à me faire croire que la suite se ferait les doigts dans le nez. Et croyez-moi, ce ne fut pas le cas. En effet, malgré toutes mes tentatives, la fameuse petite boulette rejeta l’idée de se faire aplatir par mon rouleau jusqu'à devenir une belle grande galette ronde et uniforme. Refusant de me laisser abattre par cette abaisse, je déposai dans des assiettes d’aluminium mes polygones de pâte et comblai les vides avec des retailles. Ici, mon expérience en rapiéçage me fut drôlement utile.
Ainsi passa mon après-midi, entre le fourneau et le rouleau à pâte, à cuisiner pour ceux qui partageront mes repas des Fêtes et à fredonner les chants de Noël que la radio diffusait. Comme j'ai, malgré tout, plutôt bien travaillé, j’imiterai Zoreilles en vous présentant mes réalisations :
Au fond : deux pâtés au saumon. Devant à gauche : une tarte aux bleuets et à droite, aux framboises. Dans le petit moule au centre, c’était une queue de cochon roulée faite avec les retailles des tartes. C’était …
Ainsi passa mon après-midi, entre le fourneau et le rouleau à pâte, à cuisiner pour ceux qui partageront mes repas des Fêtes et à fredonner les chants de Noël que la radio diffusait. Comme j'ai, malgré tout, plutôt bien travaillé, j’imiterai Zoreilles en vous présentant mes réalisations :
Au fond : deux pâtés au saumon. Devant à gauche : une tarte aux bleuets et à droite, aux framboises. Dans le petit moule au centre, c’était une queue de cochon roulée faite avec les retailles des tartes. C’était …
8 commentaires:
Fée,
tu n'as jamais essayé de faire des beignes?
En tout cas, tout ça semble délicieux!
:-)
@ Lise:
... des beignes! Ciel non!!!
Mais hier j'ai fait un vrai gâteau avec des carottes rapées, des dattes, des raisins, des canneberges et des noix. Et je l'ai réussi, aussi étrange que cela puisse paraître.
C'est vrai que sur la photo ça semble bon... histoire à suivre!
Joyeuses Fêtes Lise!
:O)
Via un commentaire laissé sur un autre blogue, je découvre vos mots et j'aime bien, alors reviendrai plus souvent.
C'est quoi IFP pour cours de création littéraire? L'avez-vous dir dans un de vos billets?
@ ClaudeL:
Bienvenue chez moi! Ce sera un plaisir de découvrir votre espace également.
IFP c'est l'Institut de formation professionnelle. Vous avez sûrement reçu par la Poste, un jour, un petit carton qui proposait toute une liste de choix de cours par correspondance.
Celui en création littéraire est... passionnant, réellement.
Je vous souhaite de très joyeuses Fêtes!
J'espère que tu m'a envoyé un petit morceau de tarte aux bleuets par Hibou chère Fée!!...
Quelle surprise! Ce billet-là aussi, je l'ai pris personnel et pour cause!
Ça a l'air délicieux, tout ce que tu as préparé. Ton ingrédient principal, c'est de l'amour en quantité industrielle. On est pareilles!
Je prendrais bien une pointe de ta tarte aux framboises... Avec un café?
Quelques années plus tard la question revient. Que pensez-vous de la formation de création littéraire de l'IFP. Je suis très tenté de le prendre. Le diplôme (pour ce qu'il peut valoir) ne m’intéresse pas en soi, je veux juste savoir si le cours m'aidera à m'épanouir en tant que auteur.
Guillermo,
J'ai ADORÉ la formation en Création littéraire (que je poursuivrai lorsque je serai moins occupée à procrastiner...). Les nombreux exercices ainsi que les commentaires de ma correctrice attitrée m'ont beaucoup appris. Bref, cette formation nous amène à découvrir différentes "façons d'écrire" et ainsi à trouver notre style (et, je crois, fait de nous de meilleurs lecteurs).
Compte tenu de la flexibilité de cette formation par correspondance et de son coût somme toute raisonnable, je crois que l'expérience en vaut la peine.
Si vous vous lancez, j'aimerais bien avoir vos impressions sur cette formation.
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