« Ah ! Que l'amour est volatile. » Écrivait ma Belle Amie après m’avoir annoncé qu’elle venait de quitter son conjoint dont elle partageait l’existence depuis plus d’un an. Presque au même instant, plus au nord, une autre amie me confiait que le hasard l’avait conduite à son bistrot préféré au moment où se trouvait l’homme charmant qu’elle avait remarqué il y a plusieurs mois et, qu'enfin, ils avaient échangé quelques mots.
Autour de moi, les amours se font et se défont au rythme des rencontres, des désenchantements, des affinités ou des incompatibilités. On dit que les couples ne durent pas et qu'ils se séparent au moindre orage. Je crois plutôt qu’on a tendance, bien souvent, à se lancer tête première dans une relation.
Tous connaissent le scénario pour en avoir été le spectateur ou, pire, le comédien : Un gars rencontre une fille, ils passent la nuit ensemble et, avant que la semaine ne soit terminée, soit ils ont emménagé l’un chez l’autre, soit ils se sont juré un amour éternel ou, pire, ont arrêté une date pour leur mariage ou choisi le nom de l’enfant qu’ils s’empresseront de concevoir. Bon, j’exagère, mais à peine…
Misère ! Apprendrons-nous un jour que même le plus foudroyant des coups de foudre risque de n’être qu’un pétard mouillé ? Bien sûr, on peut ressentir instantanément pour l’autre quelque chose de spécial, on peut avoir l’impression qu’il est différent de tous ceux qu’on a rencontrés auparavant, qu’il est unique et tout et tout. N’empêche, est-ce une raison pour brûler les étapes ?
Peut-on connaître vraiment quelqu’un en quelques semaines ? Savoir si, après l’onde de choc qui fait gonfler le cœur et rétrécir le cerveau, il ou elle partage avec nous autre chose qu’une préférence pour le jazz, un penchant pour le Gin et une passion pour la chasse à la perdrix ?
Ne conjuguons-nous pas trop facilement le verbe aimer? Ne confondons-nous pas désir et besoin, attirance et amour ? Est-elle révolue l’époque où hommes et femmes prenaient le temps de se connaître et de se courtiser ? Celui du premier baiser au troisième rendez-vous ? Celui où on avait le temps de découvrir le cœur de l’autre avant de lui offrir son corps?
Non, ma Belle Amie, je ne crois pas que l’amour soit éphémère. Je crois plutôt qu’il est rare. Pour le trouver, il faut de la patience et, pour le reconnaître, de la clairvoyance. Un mirage est si vite arrivé…
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4 commentaires:
Belle et indubitable réflexion ma Bonne Fée... Parfois l'attente me paraît longue, mais je me dis qu'elle y est pour quelque chose... ne serait-ce que pour prendre le "temps"...xoxo
...et pourquoi "pire" ?
A la limite je préfèrerais ton "passitenpire" :p
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@ Mon Ange:
C'est peut-être long d'attendre l'amour mais ça peut être encore plus long de vivre une relation où il est absent.
@ Anonyme:
"Pire" parce que dans de tels scénarios, il arrive trop souvent qu'on se rende compte rapidement que le rôle ne nous convenait pas. Et que, ma foi, je préfère que ça arrive aux autres plutôt qu'à moi!
Bien sûr, l'histoire peut aussi ne pas avoir de fin ou, sinon, une jolie. Ce qui serait "passitenpire"...
;O)
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