mercredi 28 avril 2010

Party pris ...


Ce n’est pas le gosier sec que nous avons passé la soirée de samedi dernier à North Hatley. Autour d’une table qui en avait vu d’autres, mes amis Baladine, Carmen, Céline et Rich ont ri, bu, un peu trop mangé, raconté des sornettes et badiné avec Fred, le serveur sympa du Pilsen.

Rich, visiblement heureux de se retrouver en si bonne compagnie, essaya vainement de placer un mot et de faire le drôle, ce qui lui valut quelques coups de pieds sous la table, particulièrement lorsqu’il tenta de révéler à notre serveur que nous le trouvions assez mignon.

C’était un plaisir d’observer la naissance d’une complicité entre mes copines Carmen et Baladine qui se connaissaient à peine. La seconde écoutait religieusement la première raconter comment et pourquoi elle s’était laissée conquérir par son dernier amoureux en lice. Il s’en fallut de peu que l’une prenne des notes pendant que l’autre dévoilait sans rougir qu’elle avait jadis exposé, sans détour, son désir d’un rapprochement épidermique à un homme qui lui plaisait particulièrement. Lorsque les murmures d’approbation et d’envie se calmèrent, Céline y alla de son anecdote que je connaissais déjà et que mes amis trouvèrent savoureuse: elle relata qu'un jour, elle alla solliciter auprès d’une épouse la permission d’emprunter son mari, visiblement bon danseur, et le plaisir qu’elle eut à virevolter sur la piste toute la soirée dans les bras d’un homme qui n’était pas le sien.

Quant à Rich, il profita d’un très bref silence pour clamer qu’il considérait que le client qui avait osé poser ses lèvres sur celles de Carmen, alors que toute jeune mariée elle travaillait comme vendeuse dans un magasin, prétextant qu’il voulait goûter à son rouge à lèvres, était «pas correct». Personnellement j’aurais employé le mot gougeât, mais bon, Rich était à son 3e verre de vin, alors…

«Comment ça, pas correct?», objectèrent mes copines. «Audacieux, impertinent et peut-être un brin téméraire, nous voulons bien, mais «pas correct», t’exagères! Tu ne serais pas un peu jaloux, par hasard?» lui demanda-t-on en l’accusant de manquer de romantisme. Le pauvre homme allait répondre quand Fred arriva, tenant à bout de bras une assiette contenant une tranche de gâteau qu’il déposa devant moi. Ce fut lorsqu’il entonna le «Chère amie, c’est à ton tour de te …» que le feu de Bengale piqué dans la pâte glacée s'essouffla, m’évitant d’avoir à trouver, in extremis, un souhait fantaisiste. La chanson sitôt terminée, mes émoustillés compagnons ne se laissèrent pas émouvoir ni prier d'ailleurs, pour brandir cuillères et fourchettes et ainsi faire honneur à mon gâteau d’anniversaire qui ne fit pas long feu.

Ce fut une soirée délicieuse où la joie, les rires et l’amitié nous firent l’honneur de leur présence. Mon vœu, sans être le plus original, fut néanmoins exaucé: revoir des amis sincères, les redécouvrir et partager avec eux des moments de bonheur tout simples.



Merci à chacune et chacun de vous pour vos souhaits, vos mots gentils et votre présence, qu’elle soit réelle ou virtuelle. Vous nourrissez mon âme, vous égayez mon cœur et êtes la flamme qui éclaire mon clavier.
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2 commentaires:

Fitzsou, l'ange-aérien a dit…

... si nous en sommes la flamme, peut-être est-ce alors parce que tu en es "l'essence"...

Sally Fée a dit…

... et que je m'allume au moindre regard brûlant?

;O)