samedi 28 juin 2008

4 kilogrammes de terreur…

Ce soir, comme tous les soirs, j'amenai Pixel et Taïka au parc. Il se trouve au bout du petit chemin qui jouxte ma propriété.

Nous avons un rituel bien établi. Je mets les colliers aux chiens puis nous descendons dans le jardin. Taïka reste immobile pendant que je fixe sa laisse tandis que Pixel, patiemment, attend que j'ouvre la barrière qui donne sur mon stationnement. Le chien de ma coloc me tire alors vers la ruelle qui, odorante et fleurie, mène à la piste cyclable qui longe le parc de la rivière. Pixel, toujours, ferme la marche en liberté. Arrivés à la piste, nous faisons un premier arrêt. Mon chien arrose le poteau qui est juste au coin et vient ensuite se placer à ma droite. D'une main je le soulève et nous traversons le stationnement municipal. Une fois de l'autre côté, je le dépose par terre sur le petit sentier qui fait le tour du parc et sa tournée des pipis territoriaux commence. Je libère Taïka qui s'empresse de faire son besoin le plus urgent pour ensuite courir retrouver Pixel qui a déjà une longueur d'avance. Une fois le besoin disparu dans un sac, je vais rejoindre les deux amis qui font une petite halte, toujours au même endroit, pour manger des brins d'herbe.

Ce soir tout se déroula comme d'habitude sauf que nous n'étions pas seuls. L'été, des travailleurs mexicains engagés sur des fermes avoisinantes, viennent s'y prélasser et pique-niquer. Ainsi, lorsque nous arrivâmes, des jeunes hommes y jouaient au soccer pendant que deux femmes préparaient le repas sur des hibachis.

Rendus au tiers seulement de notre promenade, je vis rouler un ballon blanc juste devant nous. Un adolescent arriva au pas de course pour le récupérer, mais c'était sans compter la présence de Pixel. Pour mon chihuahua, ce parc est le sien, exclusivement. Tous ceux qu'il y rencontre, à part les autres chiens et les chats, sont considérés comme des intrus. Et celui-là se dirigeait droit sur nous.

Avant que je ne réalise ce qui se passait, je vis le garçon faire demi-tour et prendre ses jambes à son cou, Pixel derrière lui! C'était d'un tel comique qu'on aurait dit des personnages de dessin animé! Tout le monde éclata de rire, y compris moi. J'avais beau rappeler mon chien, celui-ci poursuivait toujours l'adolescent qui détalait en se retournant de temps à autre pour juger la distance qui le séparait de la terreur miniature.

Une fois au milieu du terrain, Pixel abandonna sa proie et revint près de moi, la tête haute et fier de lui. Je le grondai, plein de rire dans la voix, et notre marche se termina en laisse. En repassant près des joueurs de soccer, je les entendis rigoler; je crois qu'un d'entre eux n'a pas fini de se faire taquiner!

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