Une fois mon secondaire V terminé, je fis une brève incursion dans un programme d'éducation spécialisée, au Cegep de Rouyn-Noranda. Après 2-3 mois, je réalisai que j'y étais autant à ma place qu'un ermite dans un party rave. Le reste de cette année scolaire, je le passai à m'occuper de deux fillettes, à préparer leurs repas, entretenir l'appartement de leur maman et … à leur lire des histoires. Lorsqu'enfin arriva le mois d'août, je m'inscrivis à un cours intensif qui, un an plus tard, allait me permettre d'être embauchée comme secrétaire pour le directeur général de mon patelin. Je venais d'avoir 18 ans.
Quelques mois après avoir encaissé mon premier chèque de paie, je dénichai un petit studio de 2 pièces, entièrement meublé. L'appartement avait été aménagé dans un sous-sol et n'était éclairé que par une petite fenêtre si haute, qu'il me fallait monter sur le lit pour l'ouvrir. C'était minuscule, brun et ma foi, assez laid. Mais propre, à deux rues de mon travail et c'était chez-moi.
Mon installation se fit en peu de temps. Mes biens tenaient dans trois petits cartons. Outre mes vêtements, j'avais une batterie de cuisine achetée deux ans auparavant via le catalogue Sears. Un service de vaisselle brun que Maman avait amassé pour moi dans des boites de savon à lessive. Deux draps de "flanellette", mon vieil oreiller de plumes, une couverture tissée, une poêle à frire en métal cabossé et des ustensiles surnuméraires. Comme l'appartement était meublé, mon lit de fer allait devoir attendre près de deux avant de me rejoindre.
Trois décennies et près de neuf cents kilomètres plus tard, ce sont deux étages en plus de la cave et d'un espace-grenier qui sont remplis de quelques meubles, des reliques de mon entreprise et de ses archives qu'il me faudra conserver 7 ans durant. Puis d'outils, de souvenirs dont certains sont encore dans des caisses, de livres, de trucs, de machins et d'un tas de choses qui ont un peu, pas mal ou beaucoup de valeur sentimentale.
Depuis qu'une pancarte A VENDRE racole les passants qui défilent sur ma rue, je ne cesse de penser au tri qu'il me faudra faire. Aux choses auxquelles je tiens vraiment, et aux autres dont il me fait peur de regretter si je m'en départis.
Chose sûre, dans le camion qui emmènera mes possessions, il y aura mon vieux lit de fer, les ustensiles et la poêle cabossée que Maman m'avait donnés ainsi que ma batterie de cuisine Sears qui tient encore la route. Ces reliques, parmi d'autres, me suivront sans doute encore des années, jusqu'à ce que je découvre l'endroit qui me donnera envie de poser mes malles une fois pour toutes.
Quelques mois après avoir encaissé mon premier chèque de paie, je dénichai un petit studio de 2 pièces, entièrement meublé. L'appartement avait été aménagé dans un sous-sol et n'était éclairé que par une petite fenêtre si haute, qu'il me fallait monter sur le lit pour l'ouvrir. C'était minuscule, brun et ma foi, assez laid. Mais propre, à deux rues de mon travail et c'était chez-moi.
Mon installation se fit en peu de temps. Mes biens tenaient dans trois petits cartons. Outre mes vêtements, j'avais une batterie de cuisine achetée deux ans auparavant via le catalogue Sears. Un service de vaisselle brun que Maman avait amassé pour moi dans des boites de savon à lessive. Deux draps de "flanellette", mon vieil oreiller de plumes, une couverture tissée, une poêle à frire en métal cabossé et des ustensiles surnuméraires. Comme l'appartement était meublé, mon lit de fer allait devoir attendre près de deux avant de me rejoindre.
Trois décennies et près de neuf cents kilomètres plus tard, ce sont deux étages en plus de la cave et d'un espace-grenier qui sont remplis de quelques meubles, des reliques de mon entreprise et de ses archives qu'il me faudra conserver 7 ans durant. Puis d'outils, de souvenirs dont certains sont encore dans des caisses, de livres, de trucs, de machins et d'un tas de choses qui ont un peu, pas mal ou beaucoup de valeur sentimentale.
Depuis qu'une pancarte A VENDRE racole les passants qui défilent sur ma rue, je ne cesse de penser au tri qu'il me faudra faire. Aux choses auxquelles je tiens vraiment, et aux autres dont il me fait peur de regretter si je m'en départis.
Chose sûre, dans le camion qui emmènera mes possessions, il y aura mon vieux lit de fer, les ustensiles et la poêle cabossée que Maman m'avait donnés ainsi que ma batterie de cuisine Sears qui tient encore la route. Ces reliques, parmi d'autres, me suivront sans doute encore des années, jusqu'à ce que je découvre l'endroit qui me donnera envie de poser mes malles une fois pour toutes.
2 commentaires:
Mon avant-dernier déménagement m'avait permis de laisser beaucoup de chose derrière moi, ...mais qui ont trop vite été remplacées !
Garde le maximum pour ne pas regretter, et faire des économies !
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Je vais suivre ton sage conseil, promis :O)
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