Le terme « nul » parfois utilisé pour le titre des manuels d’apprentissage de base, me va particulièrement bien lorsqu’il s’agit d’informatique.
Récemment, ayant reçu un petit message me disant que quelqu’un sur ma liste de contacts venait de se connecter (quoi? comment?), j’avais réussi en cliquant ici et là, à faire en sorte que je puisse clavarder avec des amis si je le désirais.
C’est pas que j’aime clavarder. Ça t’oblige à rester devant l’écran à des moments qui ne te conviennent pas toujours. Tes questions croisent les réponses de ton correspondant. Tu réponds alors qu’il est passé à un autre sujet. Tu peux difficilement rattraper tes fautes de frappe. Je préfère de loin les courriels. Tu peux les écrire d’un jet, les relire, les corriger, effacer des bouts inutiles, en ajouter d’autres. Enjoliver une phrase. Bref, le clavardage … des fois, mais pas trop souvent.
Néanmoins, hier soir en passant pas loin de l’ordi qui est au rez-de-chaussée alors que je m’apprêtais à retourner à l’étage pour une soirée de farniente à me moucher, boire beaucoup d’eau et à jeter un œil fiévreux sur la télé, avant que Cogeco ne se rende compte que le câble doit être débranché depuis juin, voilà ti pas que j’entends un drôle de « bloupm » . Intriguée, je vois dans le coin droit de l’écran une petite fenêtre qui indique « Sylvie vient de se connecter ». Tiens tiens … ma couturière, me suis-je dit. Alors avant de retourner faire pitié toute seule en haut, je me suis dit que je pourrais la saluer.
Surprise … c’était pas cette Sylvie, mais une autre. De très loin, du Nord, de ma région natale. Une ancienne collègue de travail que j’ai connue à l’école secondaire. Dernièrement, nous avions échangé quelques courriels pour prendre des nouvelles l’une de l’autre. Faut dire qu’elle était aussi surprise que moi de s’apercevoir que je savais qu’elle venait de se connecter …(on partage cette « nullité informatique »).
Sylvie et moi n’avons jamais été de grandes amies mais avons toujours eu beaucoup d’estime l’une pour l’autre. Et une certaine connivence. A la naissance de son premier enfant, j’avais fait un rêve : Dans ce rêve, l’infirmière annonçait à Sylvie : « Vous avez une belle petite fille. » Puis une seconde après , elle ajoutait : « Mais non, il a un pénis! » Lorsque j’avais raconté ce rêve à Sylvie, elle avait été très surprise puisque c’est exactement ce qui s’était passé!
Bref, hier soir nous n’avons clavardé que quelques instants mais, curieusement, le sujet est vite passé à une passion qui nous habite toutes les deux : la création littéraire. Sylvie me confiait qu’elle rêve d’écrire un roman mais… C’est souvent comme ça. Nous avons des rêves, des passions que nous gardons pour nous. Nous nous disons qu’il est probablement trop tard pour les réaliser. Que nous n’avons pas le talent nécessaire. Que nous ne réussirons pas… Et malheureusement la plupart du temps, nous arrivons à nous convaincre et nos rêves se transforment en regrets.
Pourtant, cette fois-ci, j’ai le sentiment que cet instant de synchronisme fera la différence. La vie est comme ça. Elle nous envoie des petits signes. Et il arrive que nous les captions.
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