lundi 15 octobre 2007

A l'étroit

J’aime l’ordre, que tout soit propre et bien rangé. J’ai toujours prôné : « Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place. ». Le hic c’est qu’actuellement il y a 10-12 choses pour chaque place. Comme un déséquilibre entre l’offre et la demande. Pas drôle.

Depuis 1999, l’entreprise a eu besoin de vastes espaces, son expansion l’exigeait. Avec une quinzaine d’employés(es) en 2000-2001, notre atelier occupait 6000 pieds carrés. Au printemps 2005, notre nouvel atelier-boutique était de 5000 pieds carrés.

Lorsqu’à la fin de 2006 nous avons pris la décision de cesser définitivement la vente de détail pour nous consacrer à celle de gros, nous nous sommes retrouvés avec un casse-tête de taille. Comment et où caser tout ça? Réponse : dans un espace d’environ 600 pi.ca. à même la maison. Tout un défi.

Après 9 mois, il reste encore trop de choses à ranger dans trop peu d’espace. Alors régulièrement, j’essaie un nouvel aménagement qui finalement, ne s’avère guère mieux que les 2-3 autres précédents. A chaque fois, je me questionne sur la pertinence de conserver tel outil, tissu ou truc-machin, que la fois précédente je jugeais indispensable. J’arrive à en jeter-donner-vendre un peu à chacun des « méga-ménages » comme je les appelle. Mais quand même.

L’entreprise me colle aux basquets de la cave au grenier. Lorsque je cuisine, j’ai une vue imprenable sur le département de recherche et développement. Il occupe le 2/3 de ma salle à dîner. L’entrée arrière, elle, accueille la demi-douzaine de caisses de fil à coudre, les cordes, rubans ainsi que le dérouloir-mesureur pour ladite corde qui nécessitait un minimum de 6 pieds de mur dégagé pour être utilisable. Le seul disponible au rez-de-chaussée.

Chaque matin, lorsque je descends faire le thé, je dois contourner les classeurs qui n’ont trouvé d’autre place que l’espace au bas de l’escalier qui relie le rez-de-chaussée au 1er étage. Au grenier, boites de décorations de Noël, antique lit de bébé et vielles chaises à réparer côtoient les caisses d’archives de l’entreprise, lesquelles doivent être conservées durant 7 ans.

Quant à la cave, où je croyais naïvement pouvoir installer mon petit atelier de menuiserie, celui dont je rêve depuis des années, elle s’est transformée en rangement obligé pour ce dont je n’arrive pas à me départir (enfin pour le moment). Entre autres les 2 très jolies pancartes de notre ancienne boutique, dont 1 faite par un ami artisan. Trois grandes pôles à rideau en demi-lune aussi fabriquées par notre ami et qui étaient jadis fixées au-dessus de nos grandes vitrines à la boutique. Puis des chaises pliantes de notre ancienne cafétéria, une section de la table de coupe qui était de trop et qui à dû être installée pour y ranger des tas de sacs de retailles et de coupons de tissu (on sait jamais …). Sans parler des quatre portes françaises récupérées d’un ancien local, que mon petit frère viendra chercher (un jour …).

Bon, à quand le prochain « méga-ménage »? Décidément, c’est pas drôle d’être à l’étroit…

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