Y a des jours où je trouve que je fais un métier difficile, que je ne reçois pas assez de commandes, que le marché est impitoyable, que la compétition est féroce.
Mais la majorité du temps, je trouve que je mène une existence fantastique. Je gagne ma vie en créant. J’habite un magnifique village qui est un des joyaux de l’Estrie. J’ai une jolie petite maison, enfin « la banque et moi » serait plus exact. J’ai une entreprise que je dirige à ma façon, à mon rythme. J’ai un horaire très flexible. Si un quelconque matin j’ai pas le goût de travailler, je prends congé. Puis si un certain dimanche je brûle d’abattre du travail en retard… je me ressaisie et ça passe! Sérieusement, j’ai la qualité de vie à laquelle je rêvais depuis plusieurs années… mais pas tout à fait les revenus et des fois, j’avoue, ça me stresse un peu.
Habituellement mon angoisse grimpe au même rythme que ma marge de crédit augmente. Puis, hop … une commande arrive. Parfois des petites, d’autres fois des plus importantes. Y a des périodes où je dois mettre les bouchées doubles, voire triples. Et il y en a d’autres où il ne se passe rien. Le calme plat. Je suis dans l’attente. Que les chèques de mes clients arrivent, que d’autres commandes me parviennent. Je me fais du sang d’encre quelques jours puis je me souviens que ça ne sert à rien. Que j’en ai vu d’autres. Que j’ai vécu bien pire y a pas si longtemps.
Alors je profite de cette accalmie pour voir aux travaux de la maison, pour lire, pour écrire, pour contempler les beautés qui m’entourent. Et des fois, pour pas faire grand chose.
Plusieurs me disent qu’ils n’aimeraient pas travailler chez-eux. Qu’ils n’auraient pas la discipline. Qu’ils ont besoin de sortir de leurs quatre murs et de voir du monde. Pas moi. J’adore travailler chez-moi. Réellement. Les nombreuses fenêtres qui donnent sur les arbres, le lac, le ciel, la rue, me permettent de suivre les saisons, de voir le temps qu’il fait. Je peux, entre deux séances de développement de patron ou de paiements de factures, aller prendre l’air, faire une brassée de lavage, téléphoner à ma mère. Je peux prendre une pause prolongée, accompagnée d’un bon bouquin. Aller au parc avec Pixel, mon chihuahua. Il est minuit et j’ai une envie irrésistible de coudre ce premier échantillon d’un nouveau modèle ? Qu’à cela ne tienne. Le bruit des machines à coudre ne dérangera personne. Et le lendemain matin, je me lève … à 7h30 quand même. Because le chihuahua. Soupirs…
Bref, à part quelques jours où je broie du gris, je me considère privilégiée. Et je me dis que malgré tout elle est fabuleuse. Cette vie je l’ai choisie…
Mais la majorité du temps, je trouve que je mène une existence fantastique. Je gagne ma vie en créant. J’habite un magnifique village qui est un des joyaux de l’Estrie. J’ai une jolie petite maison, enfin « la banque et moi » serait plus exact. J’ai une entreprise que je dirige à ma façon, à mon rythme. J’ai un horaire très flexible. Si un quelconque matin j’ai pas le goût de travailler, je prends congé. Puis si un certain dimanche je brûle d’abattre du travail en retard… je me ressaisie et ça passe! Sérieusement, j’ai la qualité de vie à laquelle je rêvais depuis plusieurs années… mais pas tout à fait les revenus et des fois, j’avoue, ça me stresse un peu.
Habituellement mon angoisse grimpe au même rythme que ma marge de crédit augmente. Puis, hop … une commande arrive. Parfois des petites, d’autres fois des plus importantes. Y a des périodes où je dois mettre les bouchées doubles, voire triples. Et il y en a d’autres où il ne se passe rien. Le calme plat. Je suis dans l’attente. Que les chèques de mes clients arrivent, que d’autres commandes me parviennent. Je me fais du sang d’encre quelques jours puis je me souviens que ça ne sert à rien. Que j’en ai vu d’autres. Que j’ai vécu bien pire y a pas si longtemps.
Alors je profite de cette accalmie pour voir aux travaux de la maison, pour lire, pour écrire, pour contempler les beautés qui m’entourent. Et des fois, pour pas faire grand chose.
Plusieurs me disent qu’ils n’aimeraient pas travailler chez-eux. Qu’ils n’auraient pas la discipline. Qu’ils ont besoin de sortir de leurs quatre murs et de voir du monde. Pas moi. J’adore travailler chez-moi. Réellement. Les nombreuses fenêtres qui donnent sur les arbres, le lac, le ciel, la rue, me permettent de suivre les saisons, de voir le temps qu’il fait. Je peux, entre deux séances de développement de patron ou de paiements de factures, aller prendre l’air, faire une brassée de lavage, téléphoner à ma mère. Je peux prendre une pause prolongée, accompagnée d’un bon bouquin. Aller au parc avec Pixel, mon chihuahua. Il est minuit et j’ai une envie irrésistible de coudre ce premier échantillon d’un nouveau modèle ? Qu’à cela ne tienne. Le bruit des machines à coudre ne dérangera personne. Et le lendemain matin, je me lève … à 7h30 quand même. Because le chihuahua. Soupirs…
Bref, à part quelques jours où je broie du gris, je me considère privilégiée. Et je me dis que malgré tout elle est fabuleuse. Cette vie je l’ai choisie…
1 commentaire:
Je travaille aussi à mon compte (dans le multimedia)avec mon homme.
Actuellement, on en arrache, les clients font des coupes drastiques dans leur budget communication et ça se répercute dans la société mais pour rien au monde j'ai envie de revenir en arrière. J'apprécie mes horaires flexibles, la liberté d'action, la possibilité de travailler à la maison quand je n'ai pas envie d'aller au bureau...
J'en viens même à aimer les moments d'angoisse, l'attente de commandes, l'attente des paiements... une fois que c'est passé !!! Je ne sais pas comment l'expliquer mais il y a un petit quelque chose qui me pousse à me retrousser encore plus les manches qui me plait bien.
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