dimanche 11 mai 2008

Jour 19 de mes vacances... le dernier

Mon dernier jour de vacances à Saint-Pierre.
*
*

Ça y est. C'est demain que je repartirai vers le Québec via Halifax. Ce seront 20 jours que j'aurai passés sur l'île à m'imprégner de la vie d'ici, du climat. A entendre l'accent des insulaires qui est à mi-chemin entre celui de la France et le nôtre du Québec.

Durant mon séjour, la température fut clémente et le soleil brilla plus souvent qu'à son tour en cette période de l'année. J'ai pu ainsi faire de magnifiques randonnées en montagne tant à Saint-Pierre, qu'à Miquelon. Il faut dire que la ville est entourée de massifs rocheux; il suffit de quelques minutes de marche seulement pour accéder aux multitudes de sentiers qui parcourent ce gros caillou.


L'île de Saint-Pierre fait 8 km de long (26 km carrés) et, à part quelques maisons bâties un peu en retrait, les commerces, les entreprises de services et ceux de loisirs sont regroupés près du port. Ici tout est à proximité et le rythme de la vie s'en ressent: personne ne semble pressé.

Pour desservir ses 6,000 habitants, plusieurs petits commerces ont poussé ici et là. La dizaine de marchés d'alimentation et dépanneurs tentent de satisfaire les besoins des Saint-Pierrais; il faut savoir que l'approvisionnement des produits frais se fait par bateau 1 fois par semaine, le mercredi. Pour cette raison, il est fréquent de retrouver sur les étals des légumes ramollis, des fruits trop murs ou des compartiments vides. D'ailleurs beaucoup de produits sont consommés en conserve. Le choix des aliments est plutôt restreint et varie selon les trouvailles des commerçants.

Tous les commerces ferment sur l'heure du dîner soit entre midi et 13h30. Le soir, c'est à 18h00, sauf certaines épiceries qui ouvrent jusqu'à 19h00. Le samedi, quelques magasins ouvrent leurs portes en avant-midi. Mais le dimanche, tout est fermé. Tout sauf les pâtisseries qui voient des files de Saint-Pierrais faire la queue pour se procurer des éclairs au chocolat, des Paris-Brest, des tartelettes et des gâteaux de toutes sortes.

Pour moi le dépaysement fut total. Avec ses maisons colorées et entassées les unes sur les autres, ses tambours empiétant sur les trottoirs, ses rues étroites, souvent à sens unique avec priorité de tourner à droite. Avec son port, la mer tout autour et l'air salin. Cette petite ville bâtie au pied des rochers qui s'accroche malgré son économie difficile et son climat rigoureux, m'a séduite. Ses habitants sont chaleureux et j'ai reçu un accueil des plus charmants, particulièrement des membres de la Chorale de Saint-Pierre qui ont accepté gentiment que j'assiste à 2 de leurs répétitions en vue de leur prochain spectacle qui aura lieu en juin. Mon séjour chez mon ami et hôte, André fut des plus agréables. Il fut mon guide durant ces trois semaines, me faisant découvrir les splendeurs de son île, les spécialités locales et le quotidien des insulaires. Ce fut un plaisir également de partager un bout de vie avec ses enfants: Estelle, qui m'a rappelé que mon adolescence n'est pas si loin. Coline, source inépuisable d'informations sur son île et Guilhem, grâce à qui j'en sais beaucoup plus sur les Pokémon, leur efficacité, leur taille, leur poids et j'en passe...

Mon seul regret fut de n'avoir pu visiter l'Île aux Marins. Ce minuscule petit bout de terre inhabité l'hiver, sur lequel on peut apercevoir une église, l'ancienne école et quelques bâtiments, m'a ensorcelée. Balayé par les vents, pas un arbre n'y a poussé mais cela n'a pas empêché une poignée d'hommes et de femmes d'y vivre il n'y a pas si longtemps. Cette île fait partie du paysage puisqu'elle se trouve tout près de celle de Saint-Pierre. Du centre-ville, de la montagne, du port, elle est là, dans toute sa splendeur. Énigmatique, romantique. Qui sait, peut-être qu'un jour son appel traversera l'océan pour me murmurer à l'oreille une invitation que je ne saurai décliner...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Eh, je cherche partout killme (yeah), vous ne l auriez pas vu (yeah baby yeah) il ne répond pas à l interphone (yeah baby roll over yeah), j ai peur qu il soit coincé dans sa chaise (yeah bab') sans pouvoir se lever (yeaaaaah) à cause de ses rhumatismes (yeah) :)

Mijo a dit…

Waou. Je viens de passer en revue les photos de tes vacances passées là-bas au printemps 2008.
Un grand merci pour ce reportage de ce territoire fort méconnu chez nous.