jeudi 15 mai 2008

"Show must go on"...

Après trois semaines de vacances, je suis de retour chez-moi. J’ai retrouvé ma petite maison rouge et un Chihuahua très heureux de revoir sa maîtresse. Cependant un ami manquait à l’appel ; mon chat Jules a disparu une semaine après mon départ. J’espère de tout cœur qu’il retrouvera le chemin de sa maison...

Pendant mon absence, le printemps en a profité pour garnir les arbres d’un joli feuillage et pour faire éclore une multitude de fleurs … Plus de neige, plus de gris mais un vert éclatant agrémenté ici et là de pommiers fleuris.

Mon nid aussi s’est transformé ; ma coloc a emménagé chez-moi le lendemain de mon départ pour Saint-Pierre et Miquelon. Par conséquent, l’atmosphère n’est plus tout à fait la même, comme le décor et l’emplacement des choses. La sauvageonne que je suis devra s’adapter et apprendre à partager son espace. Par chance, j’ai une coloc des plus gentilles. Mais bon, on ne se refait pas si facilement.

Côté boulot par contre, rien, mais absolument rien n’a bougé. Pas de nouvelle, bonne nouvelle ? Je n’en suis pas si certaine. Mon courriel envoyé à la responsable des achats de mon client principal est demeuré lettre morte. Je demandais des nouvelles sur d’éventuelles commandes des modèles réguliers. Rien… Aujourd’hui je leur ai téléphoné. Résultat : pas de réponse au bureau de l’acheteuse et c’est une boite vocale qui a recueilli mon message lorsque j’ai signalé le numéro du siège social. Je devrais sans doute m’inquiéter de ce silence, mais curieusement ce n’est pas le cas. Au fil des ans, j’ai appris à faire confiance à la vie. Et il y a ce feeling persistant, comme une promesse d’événements heureux. Alors je ne m’en fais pas.

Pour ma petite maison rouge, aucun acheteur potentiel n’a encore manifesté le désir de la visiter. Bon, pour l’instant ça m’arrange car j’avoue que je ne sais pas où j’aimerais aller vivre. En ville ? A la campagne ? Dans un logement ? Acheter une autre maison ? Investir dans un édifice à logements ? Changer de ville ? De région ? Bref, je ne sais plus. S’il est relativement facile de déménager des meubles et des casseroles, il en est tout autrement d’un atelier de couture. Outre la machinerie et l’inventaire de tissus, de garnitures et de vêtements, il me faudra trouver un endroit suffisamment grand pour me reloger mais également pour installer mon atelier de façon fonctionnelle. Alors pour l’instant, je laisse aller les choses.

Encore quelques jours pour terminer l’installation de ma nouvelle chambre et d’une penderie, et je retournerai à l’atelier. Un magicien de ma connaissance attend impatiemment les échantillons de pochettes et d’étuis que je lui ai promis avant mon départ. Ce sera une belle façon de reprendre le travail.

Quant à mon petit blues d’après vacances, il s’estompe graduellement. Même si j’étais heureuse de retrouver mon village, ma maison, mes copains et copines, j’ai laissé derrière moi un ami, une île et un petit morceau de vie. Alors le retour au quotidien s’est teinté d’un peu de gris, le temps de reprendre pied. Mais c’est aussi ça, la vie.

«Show must go on…»

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