J'étais plutôt fière de moi tout à l'heure, lorsque je refermai la porte de l'atelier. Il était aux environs de 20h00. Je venais de terminer le repassage de soixante étuis pour baguettes magiques et de trente-six pochettes pour bijoux.
En guise de récompense, et histoire de sortir de l'atelier dans lequel j'avais passé les quatre derniers jours, j'avais l'intention de jeter quelques bûches dans le poêle à bois du salon et de m'installer devant la télé pour mettre la touche finale à la petite commande que m'a faite mon ami le Scarabée pour sa boutique virtuelle. Il ne me restait qu'à insérer, dans les trous préalablement perforés, deux cordelettes qui allaient permettre de refermer les étuis et pochettes.
Avant d'aller allumer le feu, je décidai de faire quelques appels à mes amis pour leur confirmer ma présence, le week-end prochain, à Amos. Comme nous allions nous retrouver dans quelques jours, et qu'il me restait du travail à abattre, j'abrégeai la conversation.
J'avalais la dernière bouchée de mon souper tardif lorsque le téléphone sonna. C'était l'ami magicien qui m'appelait pour s'assurer de la quantité des items que je lui apporterais dimanche prochain et vérifier mon inventaire. Le naturel chassé revint au triple galop et en moins de deux, la conversation bifurqua sur un chemin bien connu. Finis les propos barbants sur la marge de profit, les frais de livraison et les quantités minimum. Nous nous mîmes à parler de quête, d'amour, de célibat, d'attentes, d'engagement, de sites de rencontres, d'estime de soi, de complicité, de distances qui n'ont pas toujours d'importance et d'une foule d'autres sujets cent fois ressassés, revus, corrigés. Pendant plus d'une heure…
Avant de raccrocher, mon très volubile ami me demanda ce que je ferais des miettes de soirée qu'il me laissait. Je lui répondis que je remettrais la finition de sa petite commande au lendemain et que ma soirée n'était pas perdue. Réchauffée par les flammes, je boirais un thé, le nez délicieusement plongé dans le roman fabuleux qui me tient compagnie depuis samedi. J'en salivais presque en déposant le combiné!
Quant tout à coup … Oups! Mais où avais-je la tête??? Exit le petit feu, la paresse et la lecture du si palpitant roman! Ce soir, c'est LE soir! Quel soir? Pardi… LE soir où j'ai un billet à publier! Et pas question que je manque à mon engagement sans avoir au préalable averti Grand Frère! Misère… que vais-je bien pouvoir lui raconter? Tant pis! Ce soir il n'aura que des miettes à se mettre sous la dent.
Martin… tu veux bien partager le blâme avec moi? 50% / 50%, ça te va?
6 commentaires:
Fiouuu!... J'ai quasiment eu l'impression que c'était de ma faute.... lolll
Je t'embrasse et on se rencontre entre Capes & Chemises dimanche dans la journée...
Le Scarabée... xxx
@ Le Scarabée:
Mais non, pas "toute" de ta faute, juste à moitié. Question d'équilibre, quoi!
A dimanche!
xx
Bonne route, prudence surtout.
Bonnes retrouvailles.
Concoction de potion de passion, mais, étant une Fée, tu dois déjà avoir ta baguette.
50/50...cela me semble raisonnable
Une vraie belle nouvelle, fera-t-elle partie d'un recueil? Des images qui se heurtent, une chute qu'on ne voit pas venir, une fin inattendue. Ouais, tu excelles dans la nouvelle!
Tu t'en vas à Amos ... alors connais-tu les Bourque à Amos ?
@ la suite:
Ma baguette? J'en ai même trois! Faut dire qu'elles sont belles les baguettes du Scarabée. Je me suis laissée ensorceler!
@ Zoreilles:
Un recueil? J'en rêve. Mais il me faudrait, avant, concocter un philtre de persuasion efficace!
@ CrocoMickey:
Les Bourque? Non, mais je connais les Latendresse, les Perreault, les Jolin, quelques Larochelle, trois Dénommé, une poignée de Collin, puis tout un tas de Champagne, des Richer, pas mal de Fortin, des Arcand aussi et un Noël. Mais des Bourque? Non, aucun.
:O)
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