Après plus de trente-trois jours d’absence, suivis de neuf passés avec Grande Sœur et Bôf Adoré, ma vie reprend son cours régulier. Mes vacances, un beau mois passé sur une petite île balayée par le vent, me semblent loin déjà. À l’aéroport de Dorval, à mon retour, j’étais attendue. Mes Anglais préférés guettaient mon arrivée ; nous avons fait la route ensemble, celle qui nous menait chez moi en Estrie, dans la voiture de leurs gentils amis, Gilles et Nicole, qui sont venus nous reconduire jusqu’à ma porte.
C’est donc le 6 janvier, le lendemain de mon retour au Québec, que débutaient des travaux de finition dans ma maison, lesquels allaient tenir mon Bôf Adoré on ne peut plus occupé.
En huit jours de travail intensif, mon Britannique de beau-frère a réussi à terminer plusieurs projets, dont certains furent assez complexes compte tenu de l'âge de ma maison et de la pente de ses planchers qui rendit impossible l'utilisation d'un niveau.
Pendant que Bôf Adoré travaillait comme un forçat, j’enseignais à Grande Sœur quelques trucs de couture. Les retailles de tissu qu’elle avait apportées se sont vite (et habilement) transformées en chemin de table, en magnifiques napperons piqués (et triplés), en sous-plat et en sous-verres. C’est d’ailleurs avec perplexité que son mari la vit utiliser un marteau avant de faire les surpiqûres sur certains articles. Mais il fallait voir sa tête lorsqu’il enfila son pantalon de pyjama que Grande Sœur venait de lui raccourcir ; de beaucoup trop long, il était devenu, comment dire … pas mal trop court ? Nous n’avons pas réussi à lui faire gober que la mode «capri» c’était aussi pour les hommes !
Avant-hier, en début de soirée, lorsque j’allai reconduire Grande Sœur et Bôf Adoré au terminus de Sherbrooke, 9 fenêtres de l’étage arboraient des cadrages tout neufs. L’escalier qui monte au salon avait fière allure avec sa belle planche de pin qui la longe et sa main courante. L’antique armoire de pharmacie avait été fixée, en angle, au dessus du lavabo de la salle d’eau. La porte de ma chambre était entourée d’un cadrage des deux côtés et l’espace entre la cheminée et l’ancien mur avait été judicieusement comblé. Mon beau-frère avait rafistolé, fixé, camouflé et corrigé une multitude d’autres trucs qui, dans la plupart des cas, nécessitaient ingéniosité, minutie et patience. Bref, un travail à sa mesure! Thanks a lot Bôf Adoré…
Certains croiront que je m’ennuierai, toute seule, après avoir passé quarante-deux jours consécutifs en compagnie de mes semblables, les humains. Rassurez-vous : outre la peinture des cadrages, la teinture, le vernis et l’application de silicone, il me faudra fixer les plinthes au bas des murs dans le salon, dans ma chambre et dans l’entrée arrière avant de les peindre. Puis, une fois les travaux terminés, il me restera encore le dépoussiérage du sous-sol. Parce que du MDF, si c’est économique, sapristi que ça fait de la poussière lorsqu’on le coupe !
C’est ainsi qu’en ce début d’année, ma vie reprendra son cours normal. Que se poursuivra mon existence toute simple mais néanmoins truffée de projets, de désirs, de dévorantes passions et de mille et une occupations…
3 commentaires:
Tu peux bien parler que je me débrouille en travaux "légers"...Regarde-toi aller!!!
Bon courage pour les jours à venir; personnellement, teinture et vernis ne sont pas mes amis préférés...xoxo
Et l'une de tes occupations sera de nous faire vivre ton''TOI'', toute discrète, toute sensible et toute vraie.
Tu ne te sentiras pas seule parce que tu as tous tes amis en toi, tout comme tu es en eux.
Ton voyage n'est pas si loin et tu dois le vivre encore. Et vis-le longtemps. Tu n'as pas de vie ''toute simple'' parce que tu touches trop de personnes.
Mais dîtes-moi où...avez-vous trouvé et dans quel dictionnaire SAPRISTI???
Bon retour, bons écritures, bonne santé à vous.
@ Fitzsou:
Merci pour ton encouragement. Tu auras même droit à qq photos, promis.
@ la suite:
La solitude est une de mes meilleures amies; la preuve c'est qu'elle ne s'offusque pas lorsque je la délaisse un peu.
Sapristi: Dans le petit Larousse 2009, à la page 916: Interjection. Juron familier marquant l'étonnement, l'impatience.
;O)
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