dimanche 8 novembre 2009

Récolte d'automne...


Quel magnifique dimanche d’automne! Le soleil, qui s’était levé du bon pied, passa tout son temps à darder ses rayons sur ma vallée, faisant oublier la terne parure pré hivernale de ses montagnes.

Sans contredit, cela aurait été la journée idéale pour déambuler lentement sur la Principale en se laissant séduire par ses vitrines aguicheuses avant d’aller, pour la dernière fois de la saison, siroter un Jour Blanc sur la terrasse de la Brûlerie. Ou encore, pour emprunter le sentier pédestre et se laisser griser par les parfums d’automne de la forêt qu’il traverse, tout en admirant quelques spécimens récalcitrants qui refusent de laisser choir au sol leurs feuilles flétries.

Oui, décidément, c’était la journée parfaite pour profiter de la douce température avant que le thermomètre n’amorce sa chute inéluctable. Et c'est exactement ce que je fis en ce dimanche…

À midi tapant, alors que les cloches de l’église s’élançaient dans un concerto pour quatre voix, j’entrepris de balayer le dessus du muret qui sépare mon terrain de celui de Grande Sœur et de Bôf-Adoré. Après la pluie d’aiguilles qui changea en or le vert de nos jardins, les pierres étaient recouvertes d’un épais bonnet jaune qui avait la manie, au moindre vent, de déborder dans mon stationnement, ce qui, avouons-le, n’était pas très gentil en plus de lui donner un air négligé. Mue par l’énergie du désespoir de l’astre solaire, j’attaquai ensuite le talus devant la maison qui recela une quantité étonnante de débris végétaux, tellement que ma réserve de sacs verts y passa. Vaincue, je décidai de remettre à plus tard le raclage du côté ouest et celui à l’arrière. Il était 15h30.
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C’est courbaturée et menacée d’ampoules, malgré mes gants de travail, que j’allai ranger le râteau et la pelle. Mais avant de rentrer, il me restait encore une chose à faire. Sous le chaud soleil d’automne, accompagnée d’un Jules heureux de sa vie de chat, je redevins la petite fille que j’étais il y a bien longtemps, enfin, pas si longtemps que ça… Si dans les bois entourant la ferme de mes parents ils étaient rares et tout petits, dans mon jardin et celui de Grande Sœur, il y en avait partout où je posais les yeux. Ce fut toute une récolte…


3 commentaires:

Zoreilles a dit…

Une sacrée belle récolte mais que fais-tu de tous ces cones-là?

Sally Fée a dit…

J'adore les pommes de pin, littéralement...

Sûrement que mon décor de Noël (le premier depuis de nombreuses années) en sera rempli.

Je suis déjà imprégnée de l'esprit de Noël... une vraie enfant!

Zoreilles a dit…

Un décor de Noël? J'aurais dû y penser, quelle charmante idée. T'es si créative!

Ne perds jamais ton âme d'enfant...