mardi 1 décembre 2009

Des-pressions économiques ...


Lorsque ma Jéromienne me téléphona pour m’annoncer qu’elle allait passer à mon atelier afin de me confier l’ajustement de son chemisier, j’étais à genou sur le plancher, entourée de végétaux desséchés et de sacs-cadeaux remplis de sable.

Je profitais du calme qui, espérons-le, précédera la tempête de contrats qui finira peut-être par s’abattre sur moi avant Noël. La semaine dernière, avec la neige qui tardait, les boutiques de la rue Principale étaient vides et les «madames» derrière leur comptoir avaient la mine aussi longue qu’un crépuscule d’automne en temps de disette. Est-ce que la récession est déjà assez loin dans la mémoire collective pour qu’avec ces premiers flocons annonciateurs de parties des Fêtes, résonnent à nouveau les tiroirs caisse? Je le souhaite, comme j’aimerais que tous les pantalons qui se vendront soient trop longs, les pinces des chemisiers pas assez profondes et les épaules des vestons, trop larges.

Entre temps, si ma jolie, pour ne pas dire très mignonne, pancarte attire le regard de quelques clients potentiels qui habitent mon quartier, mon annonce dans le journal n’a pas le même succès. Quant aux centaines de cartes professionnelles déposées dans presque toutes les boutiques du centre-ville, elles n’ont encore donné aucun résultat. Je ne désespère pas, mais bon, il serait temps que ça bouge un peu, non?

Ainsi, en attendant la cohue de clients qui s’arracheront mes vêtements services, je prends un plaisir fou à bricoler mes décorations de Noël. Après les couronnes de la semaine dernière, je me suis demandé ce que je pourrais ajouter à l’extérieur qui, tout en étant original, respecterait mon budget. Et de combien il était ce budget? Euh, d’environ 2000 … sous. Comment? Vous trouvez que ce n’est pas beaucoup? Moi non plus et c’est tant mieux! Pourquoi? Oh! Vous en posez des questions ce soir! Parce que cela me permit d’utiliser deux ingrédients qui abondent littéralement. Lesquels? Les plantes de mon jardin et … mon imagination qui, contrairement à l’économie, ne connaît pas de marasme.

Nature morte avant sa seconde vie.

Avec des retailles, j'ai confectionné des enveloppes de tissu à l'intérieur desquelles j'ai inséré des grands sacs de plastique remplis de bourrure. Cette photo est cliquable.

Ma couronne verte, sur ma porte de la même couleur, passait inaperçue. J'ai récupéré la boite d'un siège de toilette (qui n'est toujours pas installé), l'ai décollée et tournée de l'autre côté de façon à ne plus voir les inscriptions. Une fois remontée, garnie d'un ruban (magasin à $1) et de pommes de pin, on oublie tout à fait ce qu'il y avait à l'intérieur!

5 commentaires:

Fitzsou, l'ange-aérien a dit…

Est-ce que je t'ai déjà dit à quel point je te trouve géniale? Et combien tu m'inspires par ton énergie infinie? Alors ou c'est fait ou je radottes...

Sally Fée a dit…

Euh... géniale? Non, tu ne m'as jamais rien dit de semblable. Et que je t'inspire? À part des fous rires parfois, non plus.

Ah ben, c'est gentil ça comme commentaire. Mais entre nous, celle qui a le plus "d'énergie infinie" n'est pas celle qu'on croit.

Moi, je dois carburer à la Gelée Royale ou au Blitz de Mauves alors que toi tu n'as besoin que d'un peu d'air pur pour déployer tout grand tes ailes.

Mais non tu vois, tu ne radottes pas, enfin, patencore...

:O)

Merci mon Ange,
xxx

Zoreilles a dit…

Me voilà complètement charmée et éblouie par tant de créativité et par ton attitude formidable en attendant les contrats.

Tout est magnifique dans ton bricolage, j'ai enfin compris ce que t'étais capable de faire avec les grosses cocottes, t'en avais une pleine brouette. Bravo!

Les coussins, les arrangements de fleurs séchées, la couronne et que dire de la boîte-cadeau qui contenait la lunette de toilette? On ne pourrait jamais s'en douter mais puisque tu le dis, on te croit et c'est tellement drôle.

J'appelle ça faire flèche de tout bois, j'appelle ça aussi du grand génie, de la jarnigoine, du merveilleux, du talent, de l'aptitude au bonheur.

T'es vraiment une Fée, une Fée Érique... ;o)

Lise a dit…

Sally Fée,

je suis totalement d'accord avec le commentaire de Zoreilles, et chaque fois que je lis tes billets je suis absolument charmée aussi, par tes mots, ta créativité, en plus du bonheur que tu sembles semer autour de toi. La baguette magique doit y être pour quelque chose, mais surtout la personne que tu es.

Les fêtes de fin d'année ne signifient plus rien pour moi, depuis longtemps, mais j'adore lire l'émerveillement qu'elles suscitent chez les autres!

L'esprit des fêtes règne déjà ici, et, malgré la dépression économique, ce que tu as à donner vaut tous les cadeaux imaginables. De la chaleur humaine irremplaçable; Zoreilles s'y connait aussi en ce sens...

:)

Sally Fée a dit…

@ Zoreilles:

L'aptitude au bonheur... c'est tout à fait ça. Il m'habite depuis toujours et j'aime bien le partager avec ceux que j'aime (et même avec ceux que j'aime moins!).

Merci pour ce commentaire vraiment généreux et ... créatif!

:O)

@ Lise:

Je crois que l'esprit des Fêtes est quelque chose de très, comment dire? personnel? Pour ma part, il me vient dès les premiers flocons de neige. C'est comme un sentiment de grande sérénité doublé de beaucoup de romantisme. Et pourtant... j'aurais trop des doigts d'une seule main pour compter les Noël agréables que j'ai vécus depuis les dix dernières années. N'est-ce pas étrange et ma foi, fantastique?

Ce commentaire, comme celui de Zoreilles et de Fitzsou sont de véritables cadeaux.

De belles âmes dans de beaux emballages.

Merci, sincèrement.

:O)